C’est reparti en Uruguay avec un retour au format sud-américain (février à décembre), et un nouveau calendrier plus chargé comprenant 3 tournois et quelques belles surprises en perspective. Cebolla et Tata sont de retour, Macaluso est toujours là. Alors on décapsule une bière, on grille un petit chorizo au coin du feu et on s’installe pour profiter du meilleur championnat du monde. Si vous ne connaissez pas, voici une présentation complète.
Le format
Trois tournois donc, un Apertura qui commence ce jour et qui devrait se terminer en mai avec un Clásico le 4 mars, sous réserve qu’il ne soit pas reporté pour des raisons de voyage de Peñarol en Bolivie pour la Libertadores. L’hiver austral sera occupé par un tournoi intermédiaire, regroupant en deux poules toutes les équipes du championnat. Les vainqueurs de chaque poule joueront une finale pour désigner le vainqueur. Et enfin un tournoi Clausura d’août à fin novembre, avec finales possibles en décembre, si besoin. A noter que des mesures de sécurité drastiques ont été adoptées, avec places nominatives, à acheter minimum la vieille du match avec sa pièce d’identité. Pour les français, pensez à vous munir de votre passeport.
La première journée
Le champion : Nacional
Nom complet : Club Nacional de Futbol
Surnom : Bolsos, Tricolores, Albos…
Stade : Gran Parque Central avec une capacité pour 26 500 places. Il est prévu qu’il soit remodelé à nouveau dans le but de le moderniser et de l’agrandir.
Entraîneur : Martin Lasarte
Bien que les supporters du traditionnel rival se nomment comme l’équipe la plus vieille du football uruguayen, le vrai « Decano » (doyen) est Nacional du fait que ce soit le premier club né en Uruguay. C’était en 1899 et Peñarol n’existait pas. Cette discussion accapare tous les réseaux sociaux entre supporteurs de ces deux clubs. Le Bolso commencera sa défense du championnat face à Juventud au Stade Centenario. Pour cet Apertura, Nacional maintient la base de l’Uruguayo Especial avec l’arrivée d’Alexis Rolin, Rodrigo Aguirre et Álvaro Tata González. Ces deux derniers sont les joueurs qui attirent le plus l’attention des fans. Il faut aussi remarquer qu’après plusieurs allées et venues, Diego Polenta, capitaine de l’équipe restera au club car aucune offre ne l’a suffisamment séduit pour quitter son club de cœur.
Objectif de la saison : Comme pour tout « grand », Nacional part à la recherche du titre, ce serait son 47ème championnat uruguayen.
L’espoir qui sera vendu dans un an : La progression de Kevin Ramirez dernièrement a été très importante. Depuis les ordres de Munúa, qui l’a repositionné sur le côté gauche, puis, pendant l’Uruguayo Especial avec Lasarte, il a été l’un des joueurs les plus réguliers, pas seulement de Nacional mais aussi du championnat en général. Ce n’est donc pas un hasard si plusieurs équipes européennes ont commencé à suivre les pas de Ramirez.
La gloire du quartier : Malgré ses 24 ans, Diego Polenta est le leader naturel de cette équipe. Et, le fait qu’il reste à Nacional est la principale nouvelle pour les bolsos. Polenta n’est pas seulement le capitaine de l’équipe mais aussi l’un des joueurs les plus importants. L’équipe est différente lorsqu’il n’est pas sur le terrain.
Le joueur Guide du Routard : Álvaro Tata González est de retour chez lui. Supporter du Nacional avoué, González est de retour après environ une année d’inactivité pour démontrer toute son expérience, celle d’un joueur de l’équipe nationale, de « la celeste ».
Donnée importante : Nacional jouera la Copa Libertadores et partage le groupe 7 avec Lanús (Argentine), Chapecoense (Brésil) et Zulia (Venezuela).
L’équipe la plus populaire : Peñarol
Nom complet : Club Atlético Peñarol
Surnom: Manyas, Carboneros, Aurinegros…
Stade: Campeon Del Siglo : très joli stade pouvant accueillir 43 000 personnes, situés dans les limbes de Montevideo. Plutôt que la voiture, privilégiez le bus depuis Tres Cruces.
Entraîneur: Leo Ramos
Peñarol, sujet de conversation préféré des supporters du Nacional, est le club le plus glorieux d’Uruguay. Un long débat existe sur sa date de création, débat dont l’objet est de définir quel est le club le plus ancien, mais, dans tous les cas, Peñarol a remporté 5 Libertadores dans son histoire, trois de plus que son rival et a remporté deux quinqueño (quintuplés) sur le plan national. Attention cela dit, depuis le début des années 2000, Nacional s’impose beaucoup plus fréquemment en championnat et tend à prendre le large au niveau des titres gagnés. Ce fût notamment le cas lors du dernier exercice, avec un Nacional sérieux et organisé, dirigé par un bon Lasarte, et un Peñarol, au bord de la crise de nerfs permanente, changeant d’entraîneur deux fois en 3 mois, ne terminant pas 2 matchs des 15 du championnat pour des raisons de sécurité, jouant dans son stade tout neuf mais à huis-clos très régulièrement, une direction à la rue, et une cruelle 14éme place à la fin.
L’équipe a été reprise en main durant cet entre-saison par Leo Ramos, entraîneur du Danubio champion en 2013 et troisième lors du dernier exercice. De nouveau, le mercato a été marqué par un nombre incroyable de transfert/prêt/négociation. L’effectif est donc de nouveau chamboulé, avec une nouvelle charnière Arias / Ronaldo et Cristian Cebolla Rodriguez qui arrive au milieu. Il reste donc maintenant à voir si la mayonnaise prend. Ce ne fût pas le cas durant les amicaux de présaison avec 4 défaites sur 5 matchs. A noter le retour du Viking Marcel Novick, après sa rupture des ligaments lors de la finale contre Plaza en juin dernier.
Le pilier de l’équipe : Il n’y en a plus, et c’est bien là le problème. Aucun des joueurs potentiellement titulaires ne l’était au sein du club durant la saison 2015-2016 à part le gardien. Il n’y a pas de régularité dans l’équipe. Ce qui nous laisse bien deux possibilités, Cebolla Rodriguez, formé au club, qui avait promis de revenir à 31 ans et qui peut apporter de l’expérience, ou Cachila Arias, homme à trois jambes, pilier au sens propre.
Le jeune espoir : Gaston Gurruceaga continue de progresser au sein du club. Il est annoncé partant à chaque mercato, mais semble finalement parti pour rester. Très bon gardien, qui a déjà fait une apparition avec sélection, il est très bon dans sa sortie, parfois moins décisif sur sa ligne. Il risque de nouveau d’être annoncé partant en Juin.
Les autres équipes
Boston River
Nom complet : Club Atlético Boston River
Surnom : Rojiverde
Stade Juan Lavalleja, 7000 places.
Entraîneur : Alejandro Apud
Lors de la première participation en première division pour cette humble équipe, ils ont montré un très bon foot et ont été la révélation du championnat. Grâce à leurs bons résultats, ils joueront la Copa Sudamericana au cours de laquelle ils vont affronter les Péruviens de Comerciantes Unidos. La base de l’équipe d’Alejandro Apud se maintient et ils ont pu obtenir l’arrivée de Carlos Valdez laissé libre par Peñarol. Parmi les principales stars du rojiverde se trouvent Guillermo Fratta, Pablo Álvarez, ex joueur de Nacional ou encore Pablo Ceppelini qui a porté le maillot du Cagliari italien, par exemple. Cependant, ils devront suppléer la lésion de leur top scorer Federico Rodriguez qui a souffert d'une rupture du ligament croisé à la fin du dernier championnat.
Objectif de la saison : Maintenir les bonnes performances de la saison précédente et faire un bon premier tour à la Copa Sudamericana.
Cerro
Nom complet : Club Atlético Cerro
Surnom : Albicelestes, Villeros
Stade Troccoli, capacité normale de 25 000 places mais souvent réduite pour des raisons de sécurité.
Connu pour son environnement peu favorable à l’extérieur du stade et pour sa pelouse d’un genre nouveau, laissant découvrir toutes les palettes de couleur du jaune sable au marron terre en passant par le vert trèfle.
Entraîneur : Diego Barragàn
Club de la banlieue populaire de Montevideo, au pied du Cerro, le Fort de Montevideo. Son rival traditionnel est Rampla Juniors, club du même quartier, qui s’est maintenu en première division. Cela donnera un nouveau clásico de la Villa. C'est un historique, presque toujours présent en première division, mais qui n'a jamais rien gagné au plus haut niveau. Il sort de plusieurs bonnes saisons, dans le haut de classement, couronnée d’une troisième place en 2016 qui leur offre le plaisir de participer à la phase préliminaire de Libertadores. L’objectif sera de continuer sur cette bonne période. A noter un très bel effort de modernisation du stade.
L'espoir qui sera vendu dans un an : Agustin Sant’Anna est un latéral gauche de 18 ans, grand espoir du club. Il vient de finir sa première saison comme titulaire, et il a été bon, véloce sur le plan offensif, précis sur le plan défensif. Il a déclaré adorer son côté gauche car il n’y a rien qu’il aime plus que courir balle au pied. Il était sur les tablettes du Nacional mais ne devrait pas bouger finalement. International des moins de 20 ans.
La gloire du quartier : Richard Pellejero n’a que 41 ans. Il a commencé comme professionnel en 1995 déjà au sein du Cerro, et est connu pour son sens du sacrifice pour l’équipe. Il sera de nouveau capitaine cette année, et même quand il arrêtera, il restera capitaine éternel.
Le joueur ayant un frère célèbre : Jorge Japo Rodriguez revient en Uruguay après quelques années à bourlinguer sur le continent. Il est célèbre pour s’être craché en voiture sur la rambla un lendemain de soirée, et d’avoir eu ce courage absolu devant la presse de nier et d’indiquer qu’on le confondait avec son frère. Les faits étant têtus, il a dû finalement s’excuser et d’admettre que son frère n’y était pour rien.
Danubio
Nom complet : Danubio Futbol Club
Surnom : La Franja
Stade: Jardines del Hipodromo, 15 000 places, et un palmier en haut de la tribune latérale. Un palmier quoi ! Cependant, le club n’a toujours pas mis en place l’illumination dans le stade.
Entraîneur : Pablo Rodriguez
Danubio a terminé le dernier Uruguayo Especial à la 3ème place après avoir été face-à-face avec Nacional dans la lutte pour le championnat. Cependant, une série de défaites l’a relégué à la troisième place, dépassé par Montevideo Wanderers. Ils ne sont donc pas qualifiés pour la Copa Libertadores. C’est cependant, cette équipe, toujours difficile à battre, qui essaiera d’améliorer sa performance avec le coach argentin Pablo Rodriguez qui vient remplacer Leo Ramos, entraineur historique de l’institution. La principale actualité de Danubio est l’arrivée sur place de Sebastián Riquelme, frère de Juan Román. Ainsi, ils viennent de vendre Joaquin Ardaiz à un groupe investisseur qui a acheté le club du Tanque Sisley. Cependant, le joueur de 18 ans restera 6 mois de plus à Maroñas sous forme de prêt avant d’être vendu à l’extérieur. Danubio jouera la Copa Sudamericana et dans la première phase, il devra faire face au Sport Recife du Brésil
Objectif de la saison : Après avoir beaucoup lutté et avoir perdu l’Uruguayo Especial, Danubio veut sa revanche et lever son 5ème championnat uruguayen. Cependant, l’essentiel c’est d’obtenir la qualification pour la prochaine édition de la Copa Libertadores.
L'espoir qui sera vendu dans un an : Jonathan Dos Santos, né à Salto tel comme Ardaiz, Cavani ou Suárez, est un attaquant qui malgré ses 18 ans a démontré au cours de l’Uruguayo Especial une capacité à marquer assez impressionnante.
La Gloire du quartier : Carlos Grösmuller jouera à nouveau avec Danubio après que Leo Ramos ne l’a pas pris en considération lors du dernier tournoi. L’historique de l’institution a actuellement 33 ans et il est, en effet, un des joueurs les plus expérimentés de équipe. Il faut se rappeler qu’il a joué au Peñarol ainsi que plusieurs années en Europe en se distinguant à Schalke 04. Actuellement, c’est sa troisième étape au club.
Nom complet : Defensor Sporting Club
Surnom : Viola ou Violeta
Stade Franzini, 18 000 places, avec une magnifique vue sur la Rambla, idéal en été mais avec un vent meurtrier en hiver.
Entraîneur : Eduardo Acevedo
Club du centre-ville de Montevideo, considéré comme « huppé », également un historique du championnat avec 4 titres, dont le premier du football professionnel d’une équipe hors Peñarol et Nacional en 1976. Il a formé de grands joueurs comme Sebastian Abreu, Diego Godin ou Mauro Arambarri.
Objectif de la saison : Briller de nouveau en championnat
L'espoir qui sera vendu dans un an : Maxi Gomez est un très bon attaquant, physique, qui s’impose dans la surface et qui a un sens du but redoutable. Il va marquer beaucoup de but dans cette saison.
Les joueurs Guide du Routard : En défense, le club dispose toujours de Nicolas Correa, pilier chauve comme on les aime en rugby, qui va stabiliser une défense ayant beaucoup souffert l’année dernière. Il avait été précieux au Cerro lors du dernier Apertura. Au milieu, Matias Cardacio est de retour de la D2 du Mexique, et cela est une très bonne nouvelle, car c’est un excellent joueur.
El Tanque Sisley
Nom Complet : Centro Cultural y Deportivo El Tanque Sisley
Surnom : El Tanque Ingles
Stade : Le Nasazzi, il me semble.
Club de gangster. Vraiment. A un niveau que je ne peux expliquer.
La vraie question étant : qui peut encore être supporter de ce club ?
Le problème est simple. El Tanque a toujours été un club de gangster, son fondateur ayant été condamné dans des affaires d'esclavagisme. Et cela fait quelques années que le club traîne des dettes et ne paie pas correctement les joueurs. En janvier, le club a été vendu à des investisseurs anglais qui s'en servent pour contourner l'interdiction de la TPO, third party ownership. Grosso modo, il est illégal pour des investisseurs de posséder un joueur, mais ces investisseurs peuvent acheter un misérable club sans histoire pour y placer leurs joueurs, et les prêter à des clubs plus grands, et personne ne dit rien. Donc voilà, El Tanque a été acheté pour quelques kopeks par des anglais pour y placer Ardaiz, grand espoir du Danubio. Ceci n'est pas du football.
Fénix
Nom Complet : Centro Atlético Fénix
Surnom : Albivioletas
Stade du Parque Capurro, 6 500 spectateurs.
Entraîneur : Gustavo Ferrín, ancien entraîneur des catégories sub-17 et sub-20 d’Uruguay.
Fenix est une des équipes les plus admirées de l’Uruguay et est connu par ce qui est pour ses supporteurs comme un cri de guerre : « El Fenix no baja ! » faisant allusion à l’époque ou le club se trouvait constamment entre la première et la deuxième division. Cependant, depuis plusieures saisons, Fénix a réussi à se consolider dans la division la plus importante du foot uruguayen. La 114ème ne sera pas l’exception et l’équipe dirigée sur le terrain par les « vieux » Fabián Estoyanoff et Ignacio Pallas essaiera de faire une bonne saison.
Objectif pour cette année : Faire une bonne saison et, pourquoi pas, obtenir une place aux tournois internationaux.
L'espoir qui sera vendu dans un an : Santiago Mele est l’actuel gardien de but de l’équipe sub-20 d’Uruguay et il a démontré avoir la capacité pour défendre les buts de Fénix. Quoi qu’il arrive, il est fort probable qu’il émigre au vu des garanties qu’il apporte et de sa sécurité dans les cages.
La Gloire du Quartier : Ignacio Pallas est le modèle à suivre de cette équipe. En effet, ce n’est pas un hasard qu’il soit le capitaine de l’équipe ni que Nacional le veuille pour sa défense. Il ressort par sa manière de jouer qui pourrait se définir comme chevronné, pur produit de l’expérience. Même si sa continuité au sein de l’équipe n’est pas encore confirmée, actuellement il se trouve sous les ordres de Ferrín.
Juventud de Las Piedras
Nom Complet : Club Atlético Juventud de Las Piedras
Surnom : Canarios
Stade: Parque Artigas, 5500 places, à Las Piedras, grande banlieue de Montevideo. Fait officiellement partie des 4 clubs extérieurs à Montevideo. Mais, honnêtement, celui-là ne devrait pas compter.
Entraîneur : Santiago Ostolaza
Petit club de première division, seulement 12 saisons dans l'élite. Le club souffre depuis deux saisons, mais se maintient dans l’élite. A noter que Carini est parti à la retraite, remplacé par Juan Castillo. Mais que Macaluso est resté !
Objectif de la saison : se maintenir.
Les joueurs Guide du Routard : Ils ont recruté, libre de tout contrat Damian Macaluso. Ancien joueur de Nancy pendant 4 ans, grand défenseur physique, profil de joueur à la Pablo Correa, il vient de passer 3 saisons au Peñarol où il ne jouait plus sur la fin puis une saison au Liverpool. A Peñarol il était adoré des supporters. Un #graciasmaca a circulé quand son départ a été annoncé. Macaluso, un bon défenseur, un mec bien. Et quel drôle de carrière que celle d’Emiliano Albin, ancien grand espoir de l’Uruguay au poste de latéral. Il a joué les jeux olympiques de Londres, a signé à Boca. Puis a disparu, a repris des études d’ingénieur agronome (!!!) avant de reprendre le football il y a six mois, de passer par le Portugal (sans jouer) et pour finir de signer à la Juventud… Que dire.
Liverpool
Nom Complet : Liverpool Futbol Club
Surnom : Negriazules
Stade du Belvedere, environ 8000 personnes, un des stades les plus agréables de Montevideo, qui respire vraiment le football.
Entraîneur : Mario Saralegui (l’un des seuls entraîneurs à continuer avec Lasarte)
Pour l'histoire du nom du club, c'est ici !
Supporter de choix : Paul Mac Cartney en est socio!
Club formateur de Jorge Fucile ou Luis Aguiar. Il a également connu la fin de carrière un peu pathétique de Javier Chevanton l'année de la descente du club.
Objectif de la saison : Bien figurer en Sudamericana, et continuer à faire pousser les jeunes.
L’espoir qui sera vendu dans un an : Nicolás de La Cruz est le numéro 10 de l’équipe d’Uruguay des moins de 20 ans. Dans un style très virevoltant, il s’impose petit à petit dans cette équipe. Il est agréable à voir jouer, étant capable de beaux gestes, mais il a encore beaucoup de déchet. A suivre également De Amores dans les buts.
Wanderers
Nom Complet : Montevideo Wanderers Futbol Club
Surnom : Bohemios
Stade Parque Alfredo Víctor Viera. L’une des plus belles « canchas chicas » (comment on appelle les stades des équipes qui ne sont ni Nacional ni Peñarol).
Entraîneur : Jorge Giordano, arrivé de Juventud.
Wanderers est, depuis quelques années, depuis que Gastón Machado en était le coach et où ils ont perdu la finale du championnat uruguayen, l’équipe qui joue le foot le plus européen, esthétiquement parlant. Après, l'équipe peut gagner ou perdre, mais au moins ils essaient de jouer un joli foot dans le terrain. Ils ont déjà joué la Copa Libertadores et ont avancé à la deuxième face du tournoi où ils ont affronté The Strongest au Centenario avec une défaite 2-0. Maintenant, ils devront aller à La Paz, à 3700 mètres d'altitude. L’arrivée de Cristian Palacios, attaquant avec une extrême facilité pour marquer enthousiasme les supporteurs bohemios face à cette nouvelle saison qui approche.
Objectif de la saison : réussir un bon match retour à la Copa Libertadores essayant, au moins d’arriver à la phase de groupes : ils devront gagner, au moins, par 2 buts de différence. Tâche assez difficile mais pas impossible.
Le joueur Guide du Routard : Guide plutôt du point de vue du football que du passeport, Matias Santos est l’une des principales stars de l’équipe. Avec une intelligence pour bouger dans le terrain qui n’est pas habituelle dans ce pays, il peut être déterminant pour l’avenir du Wanderers.
Plaza Colonia
Nom Complet : Club Plaza Colonia de Deportes
Surnom : Patablancas
Stade Parque Supicci, 15 000 places, Colonia del Sacramento. Un des clubs de l'extérieur, en face de Buenos Aires, dans la magnifique ville de Colonia, appartenant au patrimoine mondial de l'UNESCO. Si vous pensez un jour faire Buenos Aires – Montevideo ou vice versa, prenez une journée pour faire Colonia.
Entraîneur : Leonel Rocco
L’immense surprise de la saison 2016, l’équipe ayant remporté le tournoi Clausura lors d’un match épique sous la pluie au Campeon Del Siglo. 2016 va donc rester, quoi qu’il arrive dans les annales. Les derniers joueurs encore présents du titre sont partis. Exit Dawson parti être remplaçant à Peñarol, exit Villoldo parti en D2 Argentine. Il ne reste plus que Caseras. Le plus grand joueur de Colonia n'est autre que Diego Lugano, qui s'y est révélé en 2001, lorsque le club a terminé deuxième du championnat pour sa première participation.
Objectif de la saison : Ne pas s’écraser après avoir touché les étoiles.
L’espoir qui sera venu dans un an : Facundo Waller a été très bon durant le dernier exercice, au point d’être appelé dans les sélections de jeunes. C’est un milieu gauche, rapide et technique, assez complet. Il devra prendre de l’épaisseur durant cette nouvelle saison.
La gloire du quartier : Matias Caseras est l’un des piliers de la victoire de Plaza lors du Clausura, terriblement efficace comme milieu défensif. C’est l’un des seuls bons joueurs « adultes » à être resté au club. Et il a une magnifique moustache de mousquetaire. Pour tout cela, bravo.
Le joueur Guide du Routard : Bogliacino, joueur ayant fait le tour d’Italie (Naples, Chievo, Bari, Lecce…) s’est engagé pour Colonia en février dernier. Il n’a fait que des bouts de match, mais a été présent quand le coach a fait appel à lui. Il rempile pour un nouveau tournoi à 36 ans.
Racing
Nom Complet : Racing Club de Montevideo
Surnom : Cervezeros
Stade Roberto, 8500 places.
Entraîneur : Ney Morales
Le Racing a fait une assez bonne saison en finissant l’Uruguayo Especial à 2 points de se qualifier pour la Copa Sudamericana avec une performance fondamentale de son top scorer, Gabriel Fernández. Pour cette saison, le Cervecero s’est assez bien renforcé avec des joueurs ayant une certaine expérience à l’étranger tel que Lucas Acosta, argentin qui a joué à Liga de Quito, Colón de Santa Fe entre autres, et Martín Alaniz, joueur qui a récemment a défendu le maillot de River Plate en l’Uruguay mais qui a aussi joué au Morelia mexicain ainsi qu’au Chapecoense et Argentinos Ju-niors. Matías Malvino, prêté de Nacional, va aussi défendre, littéralement, le maillot du Racing.
Objectif de la saison : Il y a déjà plusieures saisons que le Racing s’est cramponné au milieu du classement: cette année ne devrait pas être l’exception. Ils essaieront donc de chercher une place pour la Copa Sudamericana.
L'espoir qui sera vendu dans un an : Gabriel Fernández, top scorer de l’Uruguayo Especial avec Pablo Silva (Villa Española), a été, en effet, très proche de signer pour Grêmio mais une rupture du ligament croisé a empêché la négociation d'aboutir. Il a donc dû retourner au Racing. Lorsqu’il aura récupéré et commencera à jouer, il est probable qu’il attire à nouveau l’attention de plusieurs équipes. Martín Lasarte le voulait aussi pour Nacional.
La gloire du quartier : Il ne peut pas être un autre que Liber Quiñones. Malgré sa robustesse, il est un buteur formidable. Ce n’est pas un hasard qu’il soit le meilleur buteur de toute l'histoire de l'équipe.
Nom Complet : Rampla Juniors Futbol Club
Surnom : Picapiedras
Stade Olympique, 6000 places, Stade Olympique avec une magnifique vue sur la baie du cerro, quartier emblématique de Montevideo.
Entraîneur : Fernando Araújo
La participation de Rampla était en doute jusqu’au dernier moment à cause de problèmes économiques mais le président, Juan Castillo, a pu solder les dettes et on pourra donc assister de nouveau au Clásico de la villa face à Cerro (du nom du quartier de la Villa del Cerro). Sincèrement, l’équipe de Rampla est une des plus faibles du championnat. Cependant, ils vont essayer de se maintenir avec plusieurs jeunes, Nicolás Prieto prêté par Nacional par exemple ainsi que des autres formés aux divisions inférieures du club, et des joueurs plus expérimentés tel que son gardien de but Rodrigo Odriozola qui a joué en Iran ainsi qu’en Colombie.
Objectif de la saison : Survivre à la première division comme la précédente.
River Plate
Nom Complet : Club Atlético River Plate
Surnom : Darseneros
Stade Parque Saroldi, 5700 places, qui tire son nom du premier gardien de River, mort en 1932 des suites d'un coup reçu sur ce terrain. A part cette triste histoire, joli petit stade au milieu du parc du Prado, ou, durant l’automne, on peut voir les feuilles mortes sur le terrain.
Entraîneur : Julio Avelino Comesaña
Fin de l'ère JR Carrasco côté River, 2016 restera marqué par la première participation du club darsenero en Libertadores, par la vente des grands espoirs Michael Santos, désormais titulaire à Malaga, et Schiappacasse, qui termine sa formation du côté de l'Atlético de Madrid.
Objectif de la saison : réussir à faire pousser de nouvelles perles. Après Nicolás Schiappacasse parti pour l’Atletico Madrid, la nouvelle perle côté River Plate est un certain Diego Vicente. Il n’a que 18 ans, mais joue également déjà en sélection chez les jeunes et a montré un alliage de technique et de vitesse très intéressant pour son âge.
Le joueur Guide du Routard : Richard Porta est un Uruguayo-Australien ayant joué en Italie, au Portugal, aux Emirats, en Equateur et au Pérou. Entre tout ça, il a également été meilleur buteur du championnat avec le Nacional. Tout simplement.
Sud América
Nom Complet : Institución Atlética Sud América
Surnom : Buzones
Stade Parque Palermo, stade de Central Español actuellement en D2, contigu au Centenario.
Entraîneur : José Emilio Riquelme Galiana, espagnol.
Cette équipe est souvent citée à cause des fameux « pases puentes », transfert douteux entre trois équipes… En effet, l’institution a été sanctionnée par la FIFA à cause de cela. Lors de l’Uruguayo Especial, Sud América a fait une discrète saison mais qui a été suffisante pour se maintenir. Leonardo Melazzi, ex-joueur de Danubio, et Gonzalo Mastriani vont être les leaders sur le terrain de cette nouvelle équipe. Rodrigo Pollero, prêté du Peñarol, et Bruno Ibeh, provenant du Nacional, sont également nouveaux joueurs de l’équipe « buzón ».
Objectif de la saison : Se maintenir.
Facundo Rodriguez, prêté de Peñarol, jouera à nouveau avec la IASA et il se présente comme la principale star de l’équipe pour cette saison.
Par Martín Grau Pérez et Jérome Lecigne pour Lucarne Opposée
