Peñarol gagne encore en championnat malgré une semaine marquée par la défaite en Libertadores. L'exact opposé du Nacional qui concède encore des points après une belle victoire à l'extérieur. Derrière, Fénix et Progreso complète le podium. Juan Ramón Carrasco est en fête.

banlomag

Peñarol a dominé Liverpool au Campéon del Siglo trois jours après la désillusion de Quito. Avec l'attaque titulaire Viatri/Fernández. La rotation mise en place par López en Équateur consistant à titulariser Luis Acevedo et Gastón Rodríguez reste un grand mystère. La rotation ? Ok, mais si les Carboneros avaient ramené ne serait-ce qu'un point de Quito, ils auraient fait un grand pas vers une qualification, sachant qu'il sera plus simple de prendre des points contre les Boliviens mais quasiment impossible d'en prendre contre les rameurs brésiliens. Donc pourquoi ne pas avoir mis la doublette tueuse en championnat titulaire en Libertadores ? Quitte à les faire se reposer contre Juventud ou Liverpool ? Mystère. Et étrangement, dès le début du match contre Liverpool, la doublette d'attaque a martyrisé la défense des bleus et noirs avec un premier un-contre-un perdu par Fernández, avant qu'Estoyanoff ne touche l'équerre sur ce qui aurait été le but de l'année. Finalement, à la 23e, Fernández confirme son excellent début de saison en ouvrant le score. Ce sera le seul but du match puisque Cebolla Rodríguez touchera la barre avant que Liverpool en fin de match ne vienne buter sur Dawson. Peñarol a pris douze point sur douze, et prend seul la tête du classement.

Derrière, on retrouve Progreso qui a concédé son premier match nul de la saison face à Wanderers. Ce nul n'enlève rien à l'excellent début de saison en cours du Gaucho. Lors du clásico de l'Ouest de Montevideo, Fénix a pris les trois points pour compléter le podium face au Racing. Le premier but est l’œuvre du jeune Leonardo Fernández, toujours aussi bon du côté de Capurro malgré quelques faiblesses dans la conduite de balle, ses passes ou frappes sont d'une précision chirurgicale. En deuxième mi-temps, Dario Denis a fait des miracles face aux attaquants du Racing (Sosa, Quiñones) avant que Manuel Ugarte, dix-sept ans, marque son premier but en professionnel et clôture la marque pour Fénix. Un bon petit jeune joueur, ailier gauche, qui s'est beaucoup donné en fin de match. Racing s'est bien défendu à l'image de Martín Barrios au milieu, mais a plié après avoir manqué d'efficacité en attaque. Liber Quiñones est toujours aussi déroutant. Côté Fénix, Carrasco s'est presque excusé du manque d'allant offensif de son équipe en conférence de presse... Quel homme.

Defensor a coulé contre la Juventud de Las Piedras, quatre buts à un. Au sein de l'équipe violette, le premier match de la saison réussie en Bolivie a fait illusion un temps, mais avec seulement trois points après quatre matchs, le club risque de traverser de sérieuses turbulences. Trois points est aussi le total que doit assumer Eduardo Domínguez du côté de Nacional. Si la victoire précieuse au Venezuela en Libertadores avait donné un peu d'air, le nul concédé contre Boston River enfonce le club au classement et la situation commence à devenir critique. Nacional a complètement déjoué pendant une heure, perdant deux à zéro (dont un deuxième but sur un coup de billard, œuvre de Guillermo Fratta, dans le plus pur esprit du championnat uruguayen). Au final, l'équipe s'est ressaisi notamment avec l'entrée d'Amaral qui a donné du tonique à l'entre-jeu bolso. Reste que la satisfaction de la remontada est bien faible quand Nacional pointe à la onzième place du championnat.

Pour le reste, Cerro Largo a concédé sa première défaite contre Rampla Juniors, Cerro et Plaza ont fait match nul alors que Plaza n'a toujours pas gagné le moindre match. River Plate et Danubio ont aussi fait match nul avec côté franja le but de la semaine qui est l’œuvre de Tomás Chacón, petit pont et but. 

Les buts

Résultats

uruj4r

Classement

uruj4c

Jérôme Lecigne
Jérôme Lecigne
Spécialiste du football uruguayen, Suisse de l'Amérique du Sud, Patrie des poètes Jules Supervielle, Juan Carlos Onetti et Alvaro Recoba