Cerro Largo et Nacional se séparent sur un match nul, et les deux clubs s'éloignent de la lutte pour l'Apertura. Ce dernier devrait se jouer entre Fénix et Peñarol, avec désormais un avantage pour le club carbonero qui a pris les rênes du classement ce week-end. Résumé complet d'un week-end dans l'intérieur du pays.
Nacional n'ayant pas gagné lors des cinq premières journées, son championnat se réduit depuis à la possibilité d'un grand chelem de dix victoires pour pouvoir, éventuellement, passer devant Peñarol notamment avec le clásico. Ce ne sera pas le cas, l'équipe de Gutiérrez ayant perdu de nouveau des points hier au terme d'un match inquiétant. Cerro Largo (nom du département, l'équipe jouant en sa capitale, Melo) a encore réussi un très bon match, malgré l'absence de Carlos Bueno, encore blessé. La première mi-temps a été à sens unique, avec un magnifique but de l'argentin Mauro Luna, prêté par Boca Juniors, d'une frappe des vingt-cinq mètres au ras du poteau. Les bleus et blanc auraient même pu rentrer aux vestiaires avec un écart plus important si Adolfo Lima ou Sebastián Sosa, s'étaient montrés plus décisifs. Durant une bonne heure, Nacional ne sort pas la tête de l'eau, ne se procure aucune occasion. Les deux joueurs devant apporter du danger latéralement, Brian Ocampo et Gonzalo Castro, sont trop lents, trop imprécis. Sauf que Cerro Largo ne concrétise pas, et qu'évidemment, Nacional finit par se rebiffer grâce aux changements d'Álvaro Gutiérrez. Rodrigo Amaral, Kevin Ramírez et Octovio Rivero entrent, redynamisent l'attaque en quelques minutes, et profitent de l'absence sur une occasion d'un joueur de Cerro Largo, soigné sur le bord du terrain, pour égaliser. Première frappe du match pour le Bolso, de Sebastián Fernández, premier but. Dans la foulée, Gonzalo Bergessio effectue un bon travail en pointe, élimine deux joueurs dans la surface, avant de faire une petite passe à Ramírez qui n'a plus qu'à poser son plat du pied. Premier but depuis bien longtemps pour un joueur s'étant perdu sur les deux dernières années et qui revient comme remplaçant, mais toujours avec cette même qualité de débordement. On pense alors que Cerro Largo a laissé passer l'occasion, que face à une équipe comme Nacional, s'en est fini, cinq ans après son dernier match à domicile contre un grand. Mais on n'arrête pas un Gaucho comme cela. Maîtres dans leur plaine, dans leur stade, les joueurs ont su repartir pour égaliser cinq minutes plus tard sur une triangulation entre le centre du Hondurien Borys Barone de la droite, vers Lima au second poteau, qui remet de la tête dans l'axe sur Luna qui peut tromper le gardien seul à dix mètres du but. Un but mérité, au terme d'un match excitant de Cerro Largo, qui aurait mérité mieux.
Avec seize points, Cerro Largo est troisième, mais désormais à six points de Peñarol. Le début de saison devrait lui permettre d'assurer très rapidement le maintien. Quelques joueurs sont à sortir du lot comme Lima, Sosa en pointe évidemment, et Yeferson Quintana et Juan Acosta en défense. L'ambiance au stade était aussi au rendez-vous. Côté Nacional, c'en est terminé de l'Apertura, avec de nouveau dix points de retard. L'équipe devra se satisfaire d'un bon parcours jusqu'à présent en Libertadores, et tout miser sur le Clausura. L'équipe a été très décevante dans l'animation avec Joaquin Arzura ou Castro. Rafael García au milieu est aussi pris de vitesse régulièrement. La satisfaction provient des rentrées, Amaral revient fort, et de Matías Viña sur le côté qui s'est bien imposé et qui montre de belles choses.
Peñarol a été arracher les trois points face à un Plaza Colonia en amélioration. Toujours dans l'intérieur des terres, c'est ce coup-ci du côté du port de Colonia qu'avait commencé la journée, au stade Alberto Supici. L'équipe carbonero souffre de plus en plus de l'accumulation des matchs, et cela se ressent dans l’intensité, avec des Lucas Viatri, Guzman Pereira, ou Agustin Canobbio trottinant sur le terrain. L'équipe s'en est sorti sur une frappe de Pereira dans le petit filet, bien lancé par Brian Rodríguez. En face, Colonia n'a pas démérité avec un Facundo Waller de retour en pleine forme, mais il a manqué à cette équipe du poids offensif, Nicolas Dibble étant toujours en méforme (cela fait trois ans, quand même) et Cecilio Waterman étant toujours aussi brouillon. Dans un mois ou Peñarol vient d'enchaîner deux matchs par semaine, l'essentiel était dans les trois points. C'est chose faite.
Fénix devait donc gagner pour conserver sa première place. Mais un match avec Juan Ramon Carrasco n'est pas un match comme les autres, et Fénix perdait dès la dixième minute deux à zéro face à River Plate. Il faut dire que Jorge Giordano, coach de River, avait dû remonter les bretelles de ses joueurs après la fessée de la semaine précédente, et un bon entraîneur comme lui avait dû préparer ses joueurs à l'équipe de Carrasco. Résultat, deux ballons perdus par Fénix, deux contre-attaques, deux buts, de Luis Urruti et de Mauro Da Luz. L'équipe de Carrasco va alors tout faire pour égaliser, ce qui sera fait dès avant la mi-temps sur un but de Maxi Pérez bien décalé par Alex Silva, puis sur un penalty tiré par Léo Fernández. La deuxième mi-temps sera beaucoup plus fermé, et Fénix perd donc la tête du championnat, une semaine avant de jouer Nacional.
Pour le reste, Defensor et Danubio ont fait match nul, résultat qui n'arrange également personne. Le Defensor vit une saison en enfer avec seulement six points en neuf journées. Gonzalo Napoli a ouvert le score d'une belle frappe, mais Carlos Grossmüller a égalisé sur penalty. Le Defensor est extrêmement fébrile, avec de grosses difficultés au milieu de terrain et en attaque, ou les petits jeunes de 17 – 18 ans ne font pas le poids quand ils sont lâchés, seuls. La seule satisfaction est le gardien, Sebastián Fuentes, qui a sauvé un point en réalisant des arrêts magistraux face à Federico Rodríguez ou le virevoltant Tomas Chacón, inarrêtable en ce moment.
Les buts
Résultats

Classement



