Kyoto Sanga a eu chaud mais il est parvenu à valider son maintien en J1. Ne porte pas comme emblème le phœnix qui veut, Roasso Kumamoto devra remettre à plus tard son rêve d’accession en J1.

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Pour ce dernier match de la saison concernant un club de J1, on assistait donc à la confrontation entre le seizième de la première division et le quatrième de son antichambre. Les étalons de Kyushu, qui n’ont jamais connu l’élite, avaient un exploit à réaliser en cherchant une deuxième montée successive, eux qui évoluaient en J3 durant la saison 2020. Pour en arriver là, ils ont passé les obstacles Oita Trinita et Montedio Yamagata à la faveur de deux matchs nuls (2-2 à chaque fois), la règle stipulant que le meilleur au classement, qui accueille la rencontre par ailleurs, remporte le match en cas de résultat nul.

À la maison par conséquent, devant plus de 18 000 spectateurs – meilleur affluence de l’histoire de son nouveau stade -, les violets jouaient pour obtenir un match nul. Preuve en est, ils ont carrément laissé le ballon pendant tout le match à leurs adversaires (37% de possession) et ont joué les contres. Ainsi, sur un dégagement lointain de Naoto Kamifukumoto, Yuta Toyokawa parvenait miraculeusement à hériter du ballon et à tromper le gardien Sato dans un angle difficile à six minutes du retour aux vestiaires en première période, qui fut par ailleurs peu palpitante. À la reprise, les locaux contrôlaient tranquillement leur sujet en se montrant dangereux par intermittence. Néanmoins, ils étaient surpris à la 68e minute par le défenseur central Osamu Henry Iyoha, qui, sur corner, surgissait au premier poteau pour décroiser sa tête en profitant d’un marqueur on ne peut plus laxiste. La confiance changeait de camp et déjà qu’il avait du mal à aligner trois passes jusqu’alors, le club impérial subissait. Durant les arrêts de jeu, c’est à nouveau sur corner que les pensionnaires de J2 se montraient dangereux : dans cet assaut final, Peter Utaka prenait d’abord une frappe en pleine poire et Kamifukumoto voyait dans la foulée une tentative des rouges et noirs repoussée par son montant. Le coup de chaud était passé (1-1) ; il est désormais temps de bâtir sur une première partie de saison réussie pour se maintenir de nouveau la saison prochaine et éviter son yoyo incessant entre les deux divisions.

Gaël Boya
Gaël Boya
Expatrié au pays du soleil levant durant plusieurs années, contaminé par la passion du foot nippon. Avec une petite préférence pour les clubs du Kansai !