Alors que la Nouvelle-Zélande, le Cameroun et le Nigéria peuvent enfin célébrer une qualification acquise pour la prochaine Coupe du Monde, il faudra attendre mercredi et les ultimes secondes de ces phases qualificatives pour délivrer les six derniers billets.
La phase de qualification pour la prochaine Coupe du Monde touche à son terme avec les barrages asiatiques, américains et européens ainsi que la dernière journée de phase de poule en Afrique. Si les premiers nommés ont trouvé leur conclusion ce samedi, il reste encore quelques places à distribuer d’ici mercredi.
A tout seigneur, tout honneur, le premier qualifié du week-end aura été la Nouvelle Zélande. Et c’est un véritable exploit que signent les All White en écartant le Bahreïn sur la plus petite des marges (1-0). Le but de Rory Fallon, joueur de Plymouth (seconde division anglaise), a ainsi mis fin à 28 ans d’attente et offre au football néo-zélandais, orphelin de l’Australie partie rejoindre la confédération asiatique, un rayon de soleil sud-africain. Ce sera la seconde participation pour des All White qui étaient apparus bien trop timides lors de la dernière Coupe des Confédérations : gageons que celle qui s’annonce comme le petit poucet de la compétition fera mieux que celle de 1982 (3 défaites et 12 buts encaissés). La vidéo de Nouvelle-Zélande - Bahrein est disponible ici.
La journée du samedi se poursuivait alors sur le continent africain avec tout d’abord le coup de tonnerre venu frapper le football tunisien. Pendant 444 minutes, les tunisiens auront été qualifiés pour la Coupe du Monde, manquent ces 6 minutes pendant lesquelles le Mozambique et son buteur Dario Khan ont plongé tout un pays dans une profonde tristesse. Car pendant ce temps, le Nigéria d’Obafémi Martins s’imposait au Kenya et venait donc coiffer la Tunisie au poteau, le but de la victoire étant inscrit à la même minute que le but mozambicains. Quelques heures plus tard, un autre pays de Maghreb allait souffrir, même si pour lui aucun espoir de Coupe du Monde n’animait l’avant-match. Fidèle au calvaire que furent ces éliminatoires, le Maroc s’est ainsi incliné sur son terrain devant le Cameroun d’Eto’o et termine sa campagne par une triste dernière place le privant même de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. De son côté, le Cameroun de Paul Le Guen, absent de la précédente édition, retrouve le Soleil d’une Coupe du Monde. Restait alors le plat de résistance du week-end : Egypte – Algérie. Dans une ambiance surchauffé et un climat plus qu’électrique (bien aidé il est vrai par un avant match riche en évènements assez négatifs (pour rester en dehors de toute polémique), l’Egypte sera passée par tous les sentiments. Au pied du mur au début du match, les Pharaons devaient l’emporter par deux buts d’écarts pour arracher un barrage ou trois bus pour se qualifier directement. Les espoirs allaient grandir d’entrée de match avec l’ouverture du score d’Amr Zaki (2e minute) avant, petit à petit de s’effriter devant le bloc compact et bien organisé proposé par Rabah Saadane. L’Algérie aurait même pu revenir au score mais laissa passer sa chance par maladresse. Arriva alors ce qui devait arriver en pareilles circonstances : six minutes d’arrêts de jeu. Une dernière poussée égyptienne. Un dernier centre. Et un second but pour les Pharaons inscrit par Emad Moteab. Toute l’Egypte s’est ainsi remise à espérer retrouver la Coupe du Monde qui les fuit depuis 20 ans alors que l’Algérie s’est peut être mise à douter alors que la qualification était si proche. Le verdict sera donc délivré par un ultime match de barrage qui se déroulera mercredi prochain au Soudan. Les buts africains, sont à découvrir en cliquant ici.
Après l’Océanie et l’Afrique, venait alors le tour de l’Europe. Quatre matchs allaient animer les phases aller des barrages. Cette phase débuta par la surprise slovène. Longtemps dominés et largement menés par une équipe russe qui faisait valoir son statut de favori, les courageux slovènes, qui n’étaient pas venus jouer les victimes expiatoires, ont même réussi le pari d’inscrire le but de l’espoir par Nejc Pečnik à trois minutes du terme. En cas de succès 1-0 mercredi prochain, la Slovénie pourrait ainsi décrocher le paradis. Autre favori menacé, l’équipe de France n’aura finalement pas trop tremblé en Irlande. Malgré une ambiance fabuleuse, le onze de Giovanni Trapattoni n’a jamais bousculer réellement une équipe de France qui, comme il y a quatre ans, est venue s’imposer un but à zéro (but inscrit comme il y a quatre ans, à 20 minutes du terme). Ballotage très favorable donc pour des bleus qui pourraient ainsi enchaîner leur quatrième participation consécutive à la Coupe du Monde, chose qui n’est jamais arrivé dans l’histoire de cette nation. Le troisième match opposait deux nations dont vous pouvez suivre les championnats sur Lucarne Opposée : la Grèce de Rehhagel et l’Ukraine d’Alexei Mikhailichenko. Dans un match totalement fermé entre deux équipes paralysées par l’enjeu, tout reste encore à faire puisque le score final (0-0) n’offre aucune sécurité, même minime à l’un des deux protagonistes. La soirée européenne se terminait alors par le Portugal – Bosnie opposant l’un des traditionnels outsiders à l’une des équipes montante et son quatuor estampillé Bundesliga : Misimović - Salihović - Ibišević - Džeko. Au terme du premier round, le Portugal, privé de Ronaldo, bascule en tête grâce à Bruno Alves. Mais le plus dur reste à faire : à l’image de l’incroyable occasion bosnienne à deux minutes du terme, le déplacement à Zenica, n’augure d’aucune tranquillité pour la sélection de Carlos Queiroz. Les vidéos sont ici.
Comme toujours, décalage horaire oblige, les amériques clôturaient cette phase de barrage par le choc opposant Costa Rica, devenu barragiste dans les arrêts de jeu de l’ultime journée après l’égalisation américaine et l’Uruguay qui avait manqué sa chance devant l’Argentine. Dans ce match des déçus des phases de poule, la bonne opération est pour l’Uruguay qui s’impose un but à zéro grâce à son capitaine Diego Lugano. Le Costa Rica, bien trop timide et brouille ce samedi, devra désormais aller réaliser un véritable exploit au Centenario de Montevideo mercredi prochain. Costa Rica - Uruguay est à voir ici
