Dernier match de la semaine sudam, l’un des plus attendi, le Clásico entre Brésil et Uruguay. Si on d’abord craint le pire pour la Celeste, on avait presqu’oublié qu’un certain Suárez fêtait son retour.
Une Arena Pernambuco de Recife magnifique, un hymne brésilien d’une beauté absolue et un début de match canon, on a d’abord craint le pire pour l’Uruguay mécano du Maestro Óscar Tabárez et sa défense centrale new-look au bord de l’implosion. Il ne fallait en effet qu’une quarantaine de secondes et un débordement de Willian pour que Douglas Costa ouvre le score pour la Seleção. KO debout, l’Uruguay subissait, le Brésil appuyait sur les côtés notamment du côté du duo Alves – Willian alors que de l’autre, le duo Neymar – Douglas Costa se montrait tout aussi dangereux, preuve qu’un Brésil sans aucun avant-centre peut générer du danger. Il faut dire qu’en face, l’Uruguay n’arrivait à rien, incapable d’enchaîner et craquait une seconde fois avant la demi-heure sur un amour de service de Neymar conclu, après un dribble parfait par le « chinois » Renato Augusto. A ce moment du match, le scénario paraissait écrit d’avance, rien ne devrait perturber un Brésil parti pour donner une leçon à la Celeste. Mais l’Uruguay n’est pas la nation la plus titrée au Monde pour rien (et tant pis si la CONMEBOL et la CONCACAF ne s’en souviennent pas). Alors qu’on commençait à enterrer la Celeste, celle-ci allait se relever. Sur sa première occasion, Palito Perreira trouvait Sánchez qui remettait en retrait sur Cavani, 2-1, score à la pause. Le match avait tourné.
Au moment de revenir sur le terrain, alors que Neymar se faisait masser les lombaires, l’Uruguay revenait bien décidé à tout changer. Tabárez lançait Álvaro González pour rééquilibrer son entrejeu, le pari s’avérait (une fois encore) gagnant. Car l’Uruguay prenait le dessus sur le Brésil, ne laissant qu’une seule véritable situation aux locaux. Pendant ce temps, la légende Luis Suárez rappelait qu’il était bien de retour. Un but à la Suárez d’entrée de période, un énorme face à face perdu devant Alisson, el Pistolero faisait mal à un David Luiz encore trop souvent dépassé mais qui aurait dû bénéficier d'un penalty pour une faute de Cavani. Reste que dans un match au cours duquel chaque formation a eu sa mi-temps, le résultat nul final apparait plus que logique. L’Uruguay reste ainsi second, à trois points de l’Equateur et se prépare désormais à retrouver sa star au Centenario alors que côté brésilien, le déplacement au Paraguay sans Neymar, averti et donc suspendu, s’annonce tout aussi compliqué..
Résultats
Classement
Photo : CHRISTOPHE SIMON/AFP/Getty Images
