Quatrième olympiade consécutive pour l’un, troisième pour l’autre sacré en 2012, la CONCACAF envoie deux habitués aux récentes joutes olympiques. Deux équipes qui arrivent débordantes d’ambition.
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Le Honduras veut continuer d'avancer
L’histoire aurait pu être simple, les dernières semaines ont été bien plus agitées que prévues. Le Honduras avait parfaitement géré son tournoi préolympique, piégeant même une Team USA sur laquelle bien des espoirs reposaient, et accrochant le géant mexicain en finale. Puis est venue la préparation olympique et ce terrible match face à l’Allemagne, interrompu pour des insultes racistes proférées par l’un des joueurs catracho à l’encontre de Jordan Torunarigha. De quoi venir agiter une prépa jusqu’ici tranquille avec une dynamique tout aussi positive malgré la défaite face au Japon, la première depuis celle concédée face au Nigeria en finale pour le bronze à Rio.
À voir donc si ces remous peuvent venir bousculer un Honduras ambitieux et dont le parcours aux JO ne cesse de progresser (phase de groupes en 2008, quarts de finale en 2012, quatrième place en 2016) et qui se voit aller chercher une médaille à Tokyo. Pour cela, pas de renforts d’un membre imprtant de la sélection A, encore engagée en Gold Cup, même si l’excellent Romell Quioto avait déclaré ses intentions courant avril, ou Jonathan Rubio et Andy Najar, écartés par Miguel Falero, le sélectionneur, mais quelques bonnes nouvelles à commencer par la présence du capitaine Denil Maldonado, propriété du Grupo Pachuca qui évolue désormais à Everton au Chili et vénère Gary Medel. Le défenseur s’était rompu les ligaments de la cheville et a gagné sa course contre la montre pour finalement mener sa sélection aux Jeux. Une sélection qui compte quelques absences, comme Kervin Arriaga, dont la blessure au genou rendait sa convocation impossible ou encore Darixon Vuelto et Carlos Argueta, présents au tournoi préolympique. Mais une sélection dans laquelle se trouvent quelques talents à suivre à commencer par le milieu offensif Rigoberto Rivas, installé en Italie depuis l’âge de onze ans qui après être passé par les équipes de jeunes de la Fiorentina puis champion U19 avec l’Inter, évoluait cette saison à la Reggina. Sa créativité a déjà été démontrée avec les A avec qui il compte déjà dix sélections, elle sera essentielle pour animer les offensives des Catrachos. On y suivra aussi le jeune attaquant des Lobos UPNFM, Samuel Elvir, surprise du chef et les deux autres plus de vingt-trois ans qui pourraient être associés en attaque, Bryan Moya y Jorge Benguché.
Le groupe
Gardiens : Alex Güity (Olimpia), Michael Perelló (Real España), Bryan Ramos (Real España)
Défenseurs : Cristopher Meléndez (Motagua), Elvin Casildo (Olimpia), Carlos Meléndez (Motagua),José García (Olimpia), Denil Maldonado (Everton), Wesly Decas (Motagua)
Milieux : Jonathan Núñez (Motagua), José Mario Pinto (Olimpia), Alejandro Reyes (Real España), Edwin Rodríguez (Olimpia), Jorge Álvarez (Olimpia), Carlos Pineda (Olimpia), Rigoberto Rivas (Reggina), Bryan Moya (1ro Agosto)
Attaquants : Luis Palma (Vida), Samuel Elvir (Lobos UPNFM), Douglas Martínez (Real Salt Lake), Jorge Benguché (Olimpia), Juan Carlos Obregón (Hartford)
Mexique : tout d'un prétendant
Mais si l’on parle d’ambitions, impossible de ne pas mentionner le Mexique. Après le titre de 2012 de la génération emmenée par la légende Oribe Peralta, le Tri n’en finit plus de rêver en or malgré une campagne 2016 totalement ratée (élimination en phase de groupes). Quelle sera la recette en 2021 ? La même que d’habitude : une pluie de jeunes talents à chaque ligne, renforcés par des joueurs d’expérience au palmarès totalement dingue. L’expérience c’est celle de la légende Memo Ochoa, choisi pour garder les cages, celle de Luis Romo, l’un des meilleurs milieux du moment en Liga MX – élu meilleur joueur du dernier tournoi – et l’un des héros qui a mis fin à la malédiction de Cruz Azul, celle d’Henry Martín, l’un des fers de lance de l’attaque de l’América.
À ces trois joueurs clés, Jaime Lozano y adjoint une pluie de pépites déjà bien aguerries à la Liga MX quand elles ne brillent pas déjà en Europe. Derrière, on trouve ainsi les deux Rayados Érick Aguirre et César Montes, le premier ayant retrouvé sa place de latéral après avoir notamment explosé au milieu avec Pachuca et comptant déjà près de deux cents matchs de Liga MX et des sélections en A, le second, élément clé de l’axe des Rayados, ayant le même bilan statistique (près de deux cents matchs de Liga MX, des sélections A avec qui il a remporté la Gold Cup). Mais on croise également d’autres profils tout aussi habitués aux joutes du championnat voire aux titres, comme Jorge Sánchez, quasi centenaire à l’América et déjà plusieurs fois champion au pays. S’il est un endroit du terrain où le vertige s’intensifie à l’heure d’évoquer le Mexique, c’est pourtant le milieu. Il n’est plus question de promesses, mais de réels talents. Roberto Alvarado a été l’un des autres hommes clés du Cruz Azul redevenu machine, Uriel Antuna est l’un des éléments clés des Chivas et compte déjà sa vingtaine de sélections en A (huit buts), l’importantissime Sebastián Córdova, l’un des hommes de base de Solari à l’América, l’excellent José Joaquín Esquivel qui a connu toutes les sélections de jeunes ou encore Carlos Rodríguez, lui aussi vainqueur de la Gold Cup avec les A en 2019, sans oublier Diego Lainez, la plus grande promesse du football aztèque dont le profil n’est plus à présenter. Même s’il pourrait manquer un vrai neuf, l’absence du diamant José Juan Macías pouvant compter dans les moments clés, ce Mexique peut clairement regarder la concurrence droit dans les yeux à commencer par les Bleus d’une autre légende de la Liga MX, André-Pierre Gignac. Une fois cet obstacle passé, le Tri devrait s’extirper de son groupe et viser ses rêves de médaille.
Le groupe
Gardiens : Luis Malagón (Necaxa), Guillermo Ochoa* (América)
Défenseurs : Érick Aguirre (Rayados), Alberto Angulo (Atlas), Vladimir Loroña (Tijuana), César Montes (Rayados), Jorge Sánchez (América), Johan Vásquez (Pumas),
Milieux : Roberto Alvarado (Cruz Azul), Uriel Antuna (Chivas), Sebastián Córdova (América), José Joaquín Esquivel (Juárez), Diego Lainez (Betis), Carlos Rodríguez (Rayados), Luis Romo* (Cruz Azul)
Attaquants : Eduardo Aguirre (Santos Laguna), Henry Martín* (América), Alexis Vega (Chivas)
Photo une : imago images/Xinhua
