Si la situation est encore quelque peu sous contrôle, le Mexique voit son avance sur les autres géants de la zone se réduire de plus en plus. Derrière un ménage à trois qui s’installe, la lutte s’annonce intense.

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Cela fait plusieurs semaines que l’on commence à se poser quelques questions sur le contenu proposé par le Tri mexicain de Tata Martino. Quelques moments de dominations sur quelques rencontres et des faiblesses entrevues lors de la Gold Cup, aperçues sur les premiers matchs éliminatoires. Et on se disait aussi que le retour de certains cadres allait tout changer, finalement, il n’en est rien, l’arbre qui cache la forêt s’est écroulé. Andrés Guardado, Tecatito Corona, Hirving Lozano et Raúl Jiménez de retour, rien n’a changé. Face à un Canada parfaitement organisé et qui peut s’appuyer sur ses fusées des couloirs, Buchanan et Davies, le Tri a vacillé. Pourtant, alors qu’Ochoa restait parfait dans ses buts, les hommes de Martino savaient exploiter les opportunités qui se présentaient à eux : Chucky Lozano avait lancé un premier avertissement sur un contre initié par Raúl Jiménez, un débordement de Jesús Gallardo côté gauche qui servait Chucky Lozano et permettait à Jorge Sánchez d’enchaîner parfaitement et ouvrir le score. De quoi être sur les bons rails. Mais les soucis demeurent. Buchanan débordait côté droit et voyait Davies gâcher son service parfait, Ochoa continuait ensuite de retarder l’échéance, elle arrivait juste avant la pause, sur une passe plein axe de Davies, bien libre et bien tranquille pour développer son jeu, pour Osorio. Les deux équipes rentraient aux vestiaires dos à dos. Comme dans les derniers matchs, le Mexique a accéléré en seconde période, plus agressif, plus haut, et s’est créé de nombreuses situations. Mais comme face à Panamá, cela n’a pas suffi à décrocher trois points, le Canada ayant même l’opportunité d’éteindre l’Azteca en fin de partie. Ce Mexique continue d’inquiéter par son incapacité à se montrer régulier, à être protagoniste de ses matchs. Il inquiète aussi car pendant qu’il semble se dire qu’il a de la marge, celle-ci n’en finit plus par se réduire.

Au classement, cette marge n’existe même plus avec l’autre géant de la zone, les États-Unis. La bande à Berhalter a dominé un premier acte face à une Jamaïque rapidement dépassée, premier acte surtout marqué par les décisions arbitrales assez étranges, notamment le choix de considérer l’intervention de Damion Lowe sur Aaronson comme illicite mais de ne pas exclure le défenseur jamaïcain qui avait pourtant clairement anéanti une occasion de but. La délivrance est arrivée une fois encore du prodige Ricardo Pepi, auteur d’un doublé en deuxième période, et qui permet ainsi à Team USA de prendre les commandes de l’octagonal. Un sommet que visait Panamá. En déplacement au Cuscatlán, les Canaleros ont certes dominé la deuxième période mais éprouvé bien trop de mal à trouver leurs attaquants pour se montrer suffisamment dangereux. Piégés en fin de premier acte sur une perte de balle au milieu convertie en but par Enrico Dueñas, plutôt que de se placer à la hauteur du duo USA-Mexique, Panamá se retrouve donc désormais menacé par un Salvador qui se relance au général.

Ce n’est en revanche pas le cas du duo Honduras – Costa Rica. À l’Olímpico Metropolitano, Catrachos et Sele se sont quittés sur un score nul et vierge qui va surtout donner bien des regrets aux locaux tant ils ont totalement dominé les débats, butant sur un Keylor Navas infranchissable et héros du match côté Costa Rica. Le Honduras a tiré vingt-quatre fois au but, Navas a sorti quatre occasions claires de but et les deux formations restent engluées aux sixièmes et septièmes places du classement.

Résultats

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Classement

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Photo : 2021 Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.