Il y a eu 1994, 2006, il y aura désormais 2022. Pour la troisième fois de son histoire, l’Australie sort victorieuse d’une séance de tirs au but en barrage et file disputer sa quatrième Coupe du Monde consécutive.
Sans danse est connue au pays, moins à l’international. Le Bruce Grobbelaar des temps moderne, Andrew Redmayne venait d’entrer sur le terrain pour accomplir sa mission : gagner la séance de tirs au but. Le barbu du Sydney FC a d’abord longtemps été moqué, tourné en dérision voire au ridicule. Puis, lorsqu’il s’est envolé pour sortir la tentative d’Alex Valera, il est devenu légende. Car au bout de cette parade, l’Australie a décroché une improbable place à la Coupe du Monde 2022 et rejoint un groupe de vieilles connaissances, la France et le Danemark.
Avant cette folle séance, il y a eu un match qui n’a pas offert un grand vertige. Face à une Australie redoutable défensivement – la patte Graham Arnold –, le Pérou n’a jamais vraiment su comment s’y prendre pour créer un danger. Pour preuve, la meilleure occasion de la Blanquirroja est une tête de Flores en prolongation, tête stoppée par le montant de Matt Ryan. Durant les quatre-vingt-dix minutes d’avant, l’Australie a donc contrôlé, s’est finalement créée les meilleures situations. D’abord en cherchant à presser le Pérou, puis en prenant le contrôle du milieu, générant ainsi quelques situations mal exploitées. Mais menant au point déjà à la pause. En seconde période, le Pérou est monté d’un cran, l’entrée d’Edison Flores après l’heure de jeu y contribuant, mais là encore, les situations étaient finalement rares, à peine une frappe non cadrée de Cueva. De l’autre côté, l’entrée d’un Awer Mabil percutant a fait passer quelques frissons en fin de rencontre, la dernière occasion de la 88e minute pour Hrustic étant finalement l’un des rares tirs cadrés du match (trois au total). On a donc rapidement compris que cette affaire se règlerait au bout d’une séance de tirs au but, celle qui a fait de Redmayne le héros du peuple socceroo et qui envoie l’Australie disputer une quatrième Coupe du Monde consécutive depuis 2006, année de son arrivée dans la zone asiatique.
Photo : Joe Allison/Getty Images
