Après le coup de tonnerre de la veille, il n’y a pas eu de miracle lors de la deuxième demi-finale. Malgré quelques frayeurs, le Real Madrid se qualifie et défiera Al Hilal en finale.

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Sans surprise et sans véritablement forcer, le Real Madrid disputera samedi prochain sa cinquième finale en autant de participations à la Coupe du Monde des clubs. Privés de quelques cadres, notamment Karim Benzema et Thibaut Courtois, les hommes de Carlo Ancelotti ont pris le meilleur sur le vice-champion d’Afrique, Al Ahly. Non sans quelques frayeurs.

Le premier acte a été finalement conforme aux pronostics avec un Real Madrid maître de la possession, même s’il lui a fallu près de vingt-cinq minutes pour véritablement se montrer dangereux. Un temps fort s’est installé, Vinicius Júnior était le plus trouvé, les offensives passent en grande majorité par des ballons mis sur le flanc gauche de l’attaque, Mahmoud Metwalli étant souvent en souffrance face aux vagues violettes. Il ne faut cependant pas croire que Al Ahly n’a fait que subir. Car si le Real s’est procuré quelques situations après la 25e, les vice-champions d’Afrique ont su menacer les cages de Lunin, El Shahat s’est ainsi montré particulièrement dangereux sur son côté, s’offrant quelques situations parfois assez franches. Seul souci, le roi d’Égypte n’a pas su capitaliser son temps fort ni miser sur une efficacité sans faille, seule formule qui semblait lui permettre de rester en vie et de réaliser un exploit. La leçon ne fut que plus dure.

Un ballon perdu parfaitement exploité par Vinicius Júnior juste avant la pause, une accélération sur le coup d’envoi du deuxième acte magnifiquement conclu par Federico Valverde et le match semblait alors plié. Mais Al Ahly n’a pas déposé les armes, Hussein El Shahat et Mohamed Sherif ayant encore des opportunités, et le champion d’Europe voyait sa maîtrise apparente s’étioler quelque peu. Car ce Real présente quelques points de fragilités sur ses lignes défensives. À l’image d’un Camavinga placé dans le couloir gauche alors que ce poste n’est clairement pas fait pour lui, le Real laissait des espaces et se montrait parfois limite dans la lecture et le placement, les occasions concédées le soulignant. Et s’est fait peur. Car le penalty d’Ali Maâloul peu après l’heure de jeu a redonné de l’espoir aux hommes de Marcel Koller. Le dernier quart d’heure s’annonçait délicat pour les Merengues qui concédaient encore de véritables occasions aux rouges d’Égypte. Même le penalty accordé au Real après intervention du VAR ne redonnait pas de tranquillité aux hommes d’Ancelotti, El-Shennawy sortant la tentative de Modrić. Les huit minutes de temps additionnel débutaient par un mouvement d’école du Real, remarquablement conclu par Rodrygo. Le suspense venait de s’envoler, le Real est en finale en offrant une ampleur au score qui ne reflète finalement pas véritablement le cours du match.

 

Photo : Michael Steele/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.