Après un début de match rendu compliqué par une muraille chinoise, le Barça a parfaitement géré sa demi-finale. Le choc River – Barcelone aura donc bien lieu.

Si l’absence de Neymar était prévue, celle au tour dernier moment de Leo Messi, et les débats qu’elle entraîne, l’était moins. Il en fallait pourtant bien plus pour déstabiliser la machine catalane, grande favorite de cette demi-finale quelque peu surprise face au Guangzhou de Scolari, auteur d’un joli hold-up en quart face à América.

Le début de rencontre était dans la logique attendue. Les Evergrande plantaient la tente, attendant la moindre opportunité de punir le Barça en contre. L’affaire était d’autant plus contrôlée par le champion asiatique que les absences combinées des astres brésilien et argentin entraînaient un déficit de profondeur et de verticalité. Il faudrait alors que le Barça sache faire preuve de patience. La première situation catalane n’intervenait qu’à la 22e minute, Iniesta cherchant Suárez, Li Shuai contrôlant finalement tranquillement le ballon. Iniesta était à l’origine une fois encore de la seconde occasion catalane, son centre trouvant Munir dont la tête était déviée. Maigre pour 30 minutes de jeu, le tout sous les yeux du duo Gallardo – Francescoli. La domination stérile du Barça allait finir par payer. Sur une frappe lointaine de Rakitic, Li Shuai ne parvenait à bloquer le ballon et voyait alors l’inévitable Suárez conclure l’affaire. Le plus dur semblait fait juste avant la pause, d’autant que le champion chinois venait de perdre Zou Zheng, victime d’une horrible fracture de la jambe quelques minutes plus tôt. Mais Guangzhou allait s’offrir un beau sursaut d’orgueil. Elkeson faisait briller Claudio Bravo, les Evegrande se procuraient deux autres situations sur les corners suivants. A regretter que la mi-temps intervienne.

Car au retour des vestiaires, le Barça allait tuer le suspense. D’entrée de jeu, un une-deux Iniesta -  Suárez et l’uruguayen s’offrait un doublé. Le match était plié. D’autant qu’un quart d’heure plus tard, alors que le Barça contrôlait tranquillement, Joel Aguilar, l’arbitre salvadorien de la rencontre, offrait un penalty quelque peu généreux qui permettait à Suárez de célébrer un triplé,  le premier de l’histoire de la compétition. Ne restait alors plus qu’à gérer le chronomètre, la finale tant attendue entre Barcelone et River aura bien lieu. Rendez-vous dimanche matin pour l’ultime choc de l’année.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.