Jour J pour les demi-finales de la Coupe du Monde des Clubs 2018. Alors que le champion sud-américain River Plate entre en lice, son adversaire du soir, les locaux d’Al-Ain, veulent continuer de retourner la compétition. Un espoir que Kashima, qui retrouvera le Real Madrid mercredi, entend bien réaliser également.

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Après avoir grandement souffert en ouverture face à Team Wellington, Al-Ain passait un test de plus grande envergure en affrontant l’Espérance de Tunis dans une sorte de répétition de la Ligue des Champions arabe. Il aurait fallu pour cela que l’EST soit digne de son rang. Il n’aura fallu en effet que trente secondes pour que le Taraji expose ses lacunes défensives, une minute dix-sept pour que Mohamed Ahmad coupe au premier sur corner et ouvre la marque. La suite voyait les hommes de Mamić contrôler une EST peu organisée et bien laborieuse offensivement mais surtout défensivement. À l’image de Fousseny Coulibaly, le milieu de terrain était systématiquement dépassé et enchaînait les imprécisions, la sanction tombait au quart d’heure lorsque Hussein El Shahat, seul face à quatre « défenseurs » espérantistes pouvait tranquillement enrouler et plier l’affaire. Car finalement, l’EST n’a jamais été en mesure d’espérer quoi que ce soit de ce match même si elle trouvait les montants à deux reprises dans le premier acte suite à deux incursion côté droit. Au retour des vestiaires, le scénario ne variait pas même si la pression d’Al-Ain s’était faite moins forte. L’EST avait le ballon, tentait de passer par les côtés, souvent grâce aux bonnes montées de Ben Mohamed sur le flanc gauche, mais manquait de précision pour être dangereuse. Pire, les Tunisiens continuaient d’exposer leurs carences défensives. Caio s’était déjà montré dangereux, trois minutes plus tard, son débordement – centre au cordeau était poussé dans le but vide par Bandar Mohammed. 3-0, le match était définitivement plié à l’heure de jeu, l’EST n’ira pas en demi-finale, le rendez-vous avec River Plate est pour Al-Ain.

Restera donc le match pour la cinquième place pour les Espérantistes, un match qui les opposera aux Chivas. Nombreux sont les suiveurs du football mexicain à parler de nouveau « fracaso » suite à la défaite du Rebaño face aux Kashima Antlers. Pourtant, si le Mexique a l’habitude des ratages en mondovision, celui des hommes de Cardozo à cette Coupe du Monde des Clubs était des plus prévisible. Il faut en effet rappeler que le seul fait de gloire de ces Chivas 2018 est d’avoir remporter la CONCAChampions après avoir notamment été outrageusement dominé en demi-finale par New York et souvent souffert face à Toronto en finale. Pour le reste, avant-dernier du Clausura, onzième sur dix-huit de l’Apertura. Rien de quoi se présenter en grandissime favori face au champion d’Asie et finaliste de la Coupe du Monde des Clubs 2016. Pourtant, le Rebaño y a cru. Un but de Zaldívar d’entrée de partie, une première période au cours de laquelle les Mexicains ont eu les meilleures situations – une frappe de Zaldívar sortie par Kwoun Sun-tae, une autre de Pineda sur la barre – mais le temps défilant, les hommes de Cardozo ont payé au prix fort leurs errances défensives. Comme Kashima, Chivas a souffert faute d’un repli défensif digne de ce nom, mais à la différence des Japonais, les Mexicains ont craqué. Une égalisation de Nagaki, un penalty (discutable) transformé par Serginho et le match était retourné. Hiroki Abe s’est offert un golazo en fin de partie histoire de plier l’affaire, même si las Chivas se sont procuré une belle situation en fin de partie et réduit l’écart en deux temps sur un penalty manqué de Pulido, rien n’y aura fait, la logique a été respectée, ce sont les Antlers qui s’offrent une revanche face au Real, remake de la folle finale de 2016.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.