Dernière session mondiale et sans surprise, le Real Madrid décroche le titre de champion du monde des clubs. En guise d’avant-match, River Plate a dynamité Kashima.

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Avant de laisser la place à la grande finale, celle que le peuple millonario se voyait déjà jouer pour défier les étoiles de Madrid, l’Argentine devait se contenter de la petite finale. Quatre jours après la débâcle face à Al-Ain, la pression était maximale sur les épaules de la bande à Gallardo qui n’avait absolument aucun droit à une deuxième erreur. D’erreur, il n’y a pas eu, malgré les nombreux changements opérés par el Muñeco qui n’alignait que trois titulaires de la finale de Madrid, Casco à gauche, Pinola dans l’axe et Palacios au milieu. Pour le reste, un 4-4-2 avec le retour de l’excellent Jorge Moreira à droite, Martinez-Quarta pour compléter l’axe, le couteau suisse Mayada à droite au milieu, Zuculini à la récupération, De La Cruz dans le rôle du piston gauche et la pépite Julian Álvarez aux côtés de Borré. Du côté de Go Oiwa, les changements se concentraient sur la défense, seul Jung Seung-hyun conservant sa place dans ce quatuor. D’entrée de partie, River Plate allait mettre la pression, multipliait les situations mais s’exposait aux contres des Japonais, à l’image de l’incroyable loupé de Jung Seung-hyun dont la reprise sur corner était sauvée sur la ligne ou de la frappe sèche de Serginho sauvée par Lux. Kashima avait laissé passer son moment. Blessé sur une sortie devant Borré, Kwoun Sun-tae devait céder sa place à Sogahata qui n’avait pas le temps de se chauffer les gants qu’il s’en allait chercher le ballon au fond des filets sur une tête de Zuculini. Il allait le faire sur les minutes suivantes devant les nombreuses situations en faveur des Millonarios qui viraient en tête à la pause. Au retour des vestiaires, Gallardo lançait Quintero et Fernández, les espaces allaient s’offrir aux deux équipes sans pour autant livrer une pléiade d’occasions. Borré se voyait refuser un but pour un bras gauche en position de hors-jeu, il fallait attendre l’entrée de Pity Martínez pour faire définitivement basculer la rencontre. L’enganche de River doublait la mise trois minutes après son entrée en jeu, River pouvait gérer même si les Japonais continuaient de toucher du bois (trois transversales dans la rencontre). Pity et Borré ajoutaient leur pierre à l’édifice, River s’impose 4-0 et monte donc sur le podium, maigre consolation.

Si River a finalement bien géré son match, le Real Madrid en a fait au moins autant. Largement supérieur à un Al-Ain courageux mais rarement (voire jamais) capable de faire vaciller le 4-3-3 de Solari, à l’exception de l’énorme déboulé d’Hussein El Shahat sauvé sur la ligne par Ramos. Pour le reste, Luka Modrić a enroulé au quart d’heure pour donner l’avantage aux siens et leur offrir la possibilité de contrôler tranquillement le reste de la rencontre. Benzema et Bale ont eu leur chance en première et deuxième période, Llorente s’est offert un superbe deuxième but pour définitivement mettre à l’abri, Ramos a claqué sa traditionnelle tête en finale, le Real Madrid n’a finalement jamais donné l’impression d’avoir à puiser dans ses réserves pour aller chercher sa quatrième couronne dans l’épreuve. Al-Ain aura tout de même le mérite de sauver l'honneur avec la manière, une tête de Shiotani en lucarne opposée - ça ne s'invente pas - sur un coup franc de Caio mais les Merengues allaient finalement ajouter une unité à leur score, histoire d'afficher davantage leur outrageante domination sur la compétition. 4-1 score final, le Real conserve son titre pour la troisième année consécutive, une première bien évidemment, prenant ainsi seul la tête du palmarès de l’épreuve qu’il devait partager jusqu’ici avec son rival barcelonais et remporte ainsi son 26e titre international, un autre record.

Les résumés

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.