Duel de félins pour ouvrir la compétition et si l’on attendait un Ulsan en difficulté face au monstre mexicain annoncé, il n’en a rien été. À la peine dans le jeu, Tigres s’en est donc remis à son facteur X, André-Pierre Gignac.

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Des certitudes d’un côté, de grandes interrogations de l’autre. À l’heure de pénétrer sur la pelouse du Ahmed bin Ali Stadium, les faveurs des pronostics penchaient du côté de Tigres. Et pour cause. Avec son groupe expérimenté et qui a déjà repris le chemin des terrains depuis plusieurs semaines, Tuca Ferretti pouvait voir venir un Ulsan qui ouvrait son nouveau cycle par ce match, n’ayant plus joué depuis le final gagnée d’ACL, et qui lançait trois de ses nouveaux venus dès le coup d’envoi. Le temps de trouver un moyen de jouer avec des ballons parfaitement gonflés, on pensait alors voir les Mexicains prendre le jeu à leur compte. S’ils prenaient un temps la possession du ballon, la première émotion du match venait d’un bel enchaînement de Kim Ji-hyun, l’homme venu prendre la place de Junior. L’attaquant sud-coréen se montrait très actif sur le front d’une attaque parfaitement équilibrée, organisée par Yoon Git-garam et avec deux flèches sur les ailes. Côté Felinos de Monterrey, si Guido Pizarro se montrait très offensif, jouant souvent aux côtés de Gignac, on peinait plus à se procurer des situations dans le jeu, seul le Français allumant une belle mèche sur sa spéciale, frappe enroulée après un crochet. Mais Ulsan frappait le premier lorsque Kim Kee-hee surgissait en mode Cavani sur un corner parfaitement tiré par le numéro 10 des tigres asiatiques. Mené au score, Tigres accusait le coup, semblait même sonné mais allait finalement s’en tirer grâce à son facteur X, l’éternel André-Pierre Gignac. Seule menace véritable pour la défense adverse, il était pourtant totalement oublié par Kim Kee-hee sur corner et pouvait ajuster à bout portant Jo Hyeon-woo qui jusqu’ici avait parfaitement résisté. Revenu dans la partie, Tigres s’offrait même un hold-up en fin de premier acte lorsque Kim Kee-hee, décidé héros de ce premier acte, était coupable d’une main parfaitement (et rapidement) jugée au VAR sur une tête de Gignac. APG pouvait alors s’offrir un doublé, Tigres virait en tête à la pause.

À la pause, Ferretti réorganisait son équipe, replaçant Carlos Salcedo dans l’axe, faisant glisser Dueñas dans le couloir et envoyant Carlos González aux côtés de Gignac devant. Malheureusement pour Tigres, cela était sans conséquence sur le jeu, le deuxième acte des félins de Monterrey n’allait être qu’une longue souffrance. Car Ulsan prenait le jeu à son compte, Yoon Bit-garam en chef d’orchestre, auteur d’une merveille de but malheureusement mais justement refusé pour un hors-jeu d’une jambe, Kim In-sung et Lee Dong-jun menaces permanentes sur les côtés, le danger était présent même s’il ne se concrétisait pas forcément en situations dangereuses sur le but de Guzmán. Tigres n’a eu de son côté que deux trois situations intéressantes, dont une volée acrobatique de Gignac et quelques frappes imprécises, mais n’a jamais vraiment semblé maîtriser la rencontre. C’est ainsi avec soulagement que les champions d’Amérique du Nord ont accueilli le coup de sifflet final, donné avant la fin du temps additionnel. Mais face à Palmeiras ce dimanche, il faudra montrer bien d’autres choses pour espérer aller en finale.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.