Après la qualification arrachée par Tigres, Al Ahly décroche à son tour sa place dans le carré final. Non sans souffrance également.
Coupe du Monde des clubs 2020 : une longue tradition mondiale
Mettre fin à sept longues années de disette, telle était la mission d’Al Ahly à l’heure de pénétrer sur la pelouse de l’Education City Stadium d’Al Rayyan. Sept ans ou plutôt sept éditions, c’est le temps qu’il s’est écoulé depuis la présence du Raja en finale et donc dans le dernier carré de la compétition. Pour mettre fin à cette terrible série, Al Ahly avait semble-t-il prévu d’attaquer fort en première période. Le 4-2-3-1 a parfaitement fonctionné et totalement débordé un Al Duhail qui n’a su bloquer les couloirs, n’a su gérer la pointe Walter Bwalya mais surtout n’a pas su se sortir du pressing imposé par les hommes de Pitso Mosimane. Hussein El Shahat a ainsi logiquement ouvert le score à la demi-heure en récupérant un ballon dans les pieds d’un défenseur adverse, Bwalya a cru un temps offrir le but du break mérité aux siens avant de le voir refusé pour un hors-jeu du talon. Mais à la pause, on ne voyait pas comment les hommes de Sabri Lamouchi allaient pouvoir s’en sortir, tant ils avaient été dominés (près de 65% de possession pour les Ahlaouis).
Et pourtant. L’ancien international français a changé ses hommes : Ali Almoez et Mohammed Muntari sont entrés à la pause à la place de Bassam Al Rawi et Michael Olunga mais surtout, Al Duhail est monté d’un cran en termes d’intensité. Et comme par hasard, les dynamiques se sont inversées. Sous pression, Al Ahly a peiné à sortir proprement, s’est retrouvé souvent sous la menace des offensifs adverses et a plié. On a ainsi plus vu Edmilson Junior et Dudu, Mohamed El Shenawy s’est mis en valeur dans les cages (parfois avec un soupçon de chanche) et, les minutes défilant, les espaces se créant, les deux formations s’offraient des situations intéressantes. Car si le premier « quart de finale » s’est joué sur un rythme relativement lent, le choc entre Al Duhail et Al Ahly a été une course effrénée. Mais au bout de cette course, la malédiction a été vaincue. Al Ahly s’offre son choc face au Bayern, mais devra montrer plus de constance sur la durée du match pour espérer bousculer le géant européen.
