Pour la première fois, une équipe mexicaine se qualifie pour la finale de la Coupe du Monde des clubs. Plus équilibrés et plus justes que Palmeiras, les Tigres de Gignac s’offrent le scalp du champion du Sud.

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Coupe du Monde des clubs 2020 : une longue tradition mondiale

Avant de porter les regards vers la demi-finale, la soirée mondiale débutait par le match de classement opposant entre le champion d'Asie, Ulsan, au champion national du pays hôte, Al-Duhail. Une rencontre sans grand enjeu dominé par les Qataris. Ulsan n'avait visiblement pas très envie de jouer cette rencontre. Absent des débats en première période, les Tigres n'ont pas proposé une grosse résistance à Al-Duhail qui a ouvert logiquement le score par Edmilson Junior d'une frappe à l'entrée de la surface. Si le score n'était que d'un but à zéro à la pause, c'est plus par l'incapacité des Qataris à enfoncer le clou qu'à une réaction d'Ulsan. Les entrées de Kim Ji-hyun et de Kim In-sung pour la seconde période boostaient les Sud-Coréens qui se sont mis à jouer. Pendant quinze minutes, le temps d'égaliser par Yoon Bit-garam. Mais Al-Duhail répondait immédiatement en reprenant les devants grâce à Mohammed Muntari. De quoi faire définitivement baisser les bras aux Tigres qui retrouvaient leur visage des quarante-cinq premières minutes. Almoez Ali ajoutait un troisième but pour définitivement sceller la victoire des siens. Les Qataris, loin d'être géniaux, avaient plus envie de gagner que leur adversaire.

Place alors à la demi-finale aux allures d’ancienne Libertadores, celle de l’époque des Mexicains présents au Sud, celle qu’André-Pierre Gignac avait découverte à son arrivée dans le club universitaire. Face aux Felinos, se dressait un Palmeiras qui n’avait convaincu personne sur sa fin de Libertadores et qui reconduisait le même onze qu’en finale de celle-ci. Tuca Ferretti avait quant à lui fait le choix de l’équilibre, oubliant l’idée Carlos Salcedo couloir gauche pour le replacer dans l’axe et posant Carlos González aux côtés du Français devant. Les premiers instants laissaient croire que Palmeiras allait enfin montrer du jeu, le Verdão se procurant la première situation, mais rapidement, Tigres allait poser sa patte sur la rencontre. Carlos González faisait briller Weverton d’une merveille de tête parfaitement claquée par le portier brésilien, Gignac allait le faire à deux reprises au cours des minutes suivantes qui voyaient les Felinos contrôler les couloirs et la possession. Mais cela tenait pour Palmeiras qui, sans être dangereux restait vivant. Au retour des vestiaires, rien ne changeait, Tigres dominait véritablement la rencontre face à un Verdão sans idée et trouvait finalement justement l’ouverture du score sur un penalty provoqué par Carlos González et transformé sans trembler par l’icône Gignac. La maîtrise des Mexicains était totale, parfaitement illustrée par le coup du hors-jeu à la sauce Estudiantes sur un coup franc du Verdão. Mais Palmeiras, sans être brillant, allait avoir deux opportunités pour revenir, les deux pour Luiz Adriano qui gâchait deux services de Willian, l’un à bout portant en manquant le ballon (et passant à un rien de provoquer le csc de Chaka Rodríguez, l’autre à l’entrée de la surface en ne cadrant pas sa frappe enroulée. C’est donc finalement logiquement que Tigres écrit l’histoire en devenant le premier club mexicain à se hisser en finale de la compétition. Grâce une fois encore à sa légende nommée Gignac.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.