L’heure était venue pour Tigres d’écrire le plus grand chapitre de son histoire. Malheureusement pour les coéquipiers d’André-Pierre Gignac, la montagne était trop haute.

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Avant la finale, il y a eu le match pour la troisième place, que certains appellent la petite finale. Une finale qui a été bien petite. Entre un Palmeiras sans idée, sans intensité et sans la moindre force offensive, et un Al Ahly, d’abord inhibé et qui a ensuite pris un peu confiance, on n’aura pas vu grand-chose. Une frappe trop croisée d’Al Sulaya suite à une erreur de relance de Felipe Melo, une autre situation pour Bwalya, ce fut tout pour les Ahlaouis. Côté Palmeiras, une belle tête de Rony en fin de premier acte, rien de plus. En deuxième période, pas plus de folie, Al Ahly a cru ouvrir le score sur une reprise acrobatique d’Al Sulaya suivie par Ajayi. Ce fut le seul frisson d’un match soporifique qui s’est finalement et logiquement joué aux tirs au but. Une séance qui a profité au géant égyptien qui monte ainsi sur le podium de la compétition. Pour la première fois de l’histoire de l’épreuve, le représentant sud-américain ne prend pas l’une des trois premières places, enchaîne un quatrième match international indigne d’un champion de sa confédération.

Des émotions, les Mexicains de Tigres espéraient en vivre bien plus. Face au monstre bavarois, les Felinos reconduisaient l’équipe victorieuse de Palmeiras en demi-finale. La grande question était de savoir si les hommes de Tuca Ferretti allaient chercher à regarder le géant européen dans les yeux. Les premières minutes allaient dans ce sens. Une tête de Gignac d’entrée de partie, un pressing haut destiné à bloquer les relances bavaroise, Tigres ne choisissait pas l’option de garer le bus et jouer la victime expiatoire. Et forçait le Bayern à monter d’un cran. Ce que les hommes de Flick finissaient par faire, prenant le contrôle de la partie et croyant même ouvrir le score sur une frappe croisée de Kimmich à la fin du premier quart d’heure – but refusé au VAR pour un hors-jeu de Lewandowski. Le côté gauche Davies-Coman était l’objet de tous les dangers, forçant Tuca à faire passer Aquino sur cette aile pour aider Chaka Rodríguez. Et si Sané trouvait l’équerre de Guzmán sur un corner rapidement joué, à la pause, la maîtrise bavaroise n’était pas traduite au score. D’entrée de second acte, le Bayern cherchait à appuyer, il allait finalement trouver juste récompense sur un ballon aérien mal maîtrisé par Guzmán et repris ensuite par Pavard. Le temps de s’assurer que Lewandowski n’était pas hors-jeu pour un talon de Salcedo (mais pas de vérifier s’il n’avait pas touché ce ballon de la main…), le plus dur était fait. Le Bayern pouvait alors continuer à gérer la rencontre, se procurant les meilleures situation, Alaba juste au-dessus, Tolisso sur le poteau, Salcedo à un rien d’un csc gaguesque, Choupo-Moting sur une percée. Les minutes défilaient et les situations de Tigres étaient réduite à la portion congrue, à peine un ballon manqué par Gignac sur une longue touche. Et finalement, la logique a été respectée. Si Tigres peut sortir la tête haute, le Bayern lui était bien trop supérieur et décroche sa deuxième couronne dans l’épreuve.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.