Dernière session de la première journée des groupes avec le coup d’envoi du Groupe C. Comme à son habitude, le Japon séduit alors que la Côte d’Ivoire, pourtant dominatrice, se fait peur.
Si vous cherchez une valeur sûre lors d’un Tournoi Maurice Revello, misez sur le Japon. Avec une sélection composée d’universitaires, de lycéens et de quelques U18 évoluant dans des équipes pros, les Samurai Blue affrontaient un Maroc arrivé de dernière minute pour pallier le forfait d’une Bolivie n’ayant toujours pas compris que l’avenir de son foot passait par le développement de ses jeunes et de son sport et non celui des membres de sa fédération. La sélection de Kazunori Jo s’installait ainsi rapidement dans la rencontre en s’appuyant sur un collectif bien mieux huilé, même si elle souffrait sur les premières incursions marocaines. Avec un Ryo Tokunaga capitaine et patron du milieu, les Samurai Blue offraient aussi une dose de nouveauté en n’hésitant pas à abuser de jeu long pour aller chercher soit la profondeur, soit le jeu en remise de Kotaro Uchino, véritable pivot de l’attaque. Et si le Japon se procuraitquelques situations, le premier acte se terminait sans but. Au retour des vestiaires, Mohamed Ouahbi procédait à quelques réajustements, faisant notamment entrer Raihani Abdellah en pointe. Si l’avant-centre peinait souvent à remporter ses duels face à l’axe japonais, son enchaînement parfait à l’heure de jeu permettait aux jeunes Lions de virer en tête. Un temps seulement. Sur un superbe déboulé de Shiogai Kento, Uchino n’avait plus qu’à transformer l’offrande en but et ramener les siens qui finissaient logiquement par remporter la rencontre dix minutes plus tard. Convaincant, le Japon s’installe donc en tête de son groupe.
Car dans l’autre rencontre du groupe, la Côte d’Ivoire a bien failli se faire piéger. Face à une équipe de Panamá qui a troqué son joli football léché de l’an passé pour miser sur le duel et le sens du combat, les Éléphants ont pourtant totalement maîtrisé la rencontre, à l’image d’un Jean N'Guessan absolument parfait au milieu, véritable chef d’orchestre de sa sélection. Les hommes de Ludovic Batelli prenaient les commandes sur l’une de leurs premières incursions, Fernand Gouré faisant vivre un calvaire à un Edgardo Fariña en souffrance toute la partie, et provoquant le penalty. David Datro Fofana transformait et l’on pensait alors que la Côte d’Ivoire aller pouvoir filer vers la victoire. D’autant que par la suite, les Canaleros se montraient bien trop peu créatifs et inspirés pour menacer les jeunes éléphants. Malgré tout, le chronomètre défilait et le score n’évoluait pas, laissant planer la menace d’un accident. Il survenait sur une merveille d’enchaînement signé José Bernal en toute fin de partie. Panamá décrochait le point du nul et pouvait espérer un point bonus sur la séance de tirs au but. Las, la Côte d’Ivoire se montrait parfaite dans l’exercice et décrochait deux points mérités.
Photos : Jordan Bozonnet