Après avoir brillé en salle, Ronaldo débarque à São Cristovão pour pousser ses premiers ballons sur un rectangle vert. Dans l’ancien quartier impérial, la légende s’écrit déjà alors qu’il n’a que treize ans. Rencontre avec Renato Campos, gérant administratif du club, déjà présent à l’arrivée du futur géant.

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Aujourd’hui, je suis le directeur administratif. Avec beaucoup de travail et d’implication, j’arrive à aider la nouvelle administration, le président Anderson Machado, on apporte des améliorations au club. À l’époque de Ronaldo, j’étais bénévole, j’aidais ici bénévolement dès ses débuts. J’étais déjà au club, j’avais plusieurs fonctions pour le club.

Comment Ronaldo a-t-il été découvert et comment s’est passée son arrivée au club ?

Son arrivée… On dirait que Dieu, je le dis comme ça, a dit « Va là-bas, à São Cristóvão », parce qu’il devait aller au Flamengo. Seulement, pour lui, payer le billet pour aller à l’entraînement était très difficile financièrement. Il habitait à Bento Ribeiro et à Bento Ribeiro, il ne payait pas le ticket et devait descendre ici, à la station de São Cristóvão, pour prendre un autre bus, puis revenir et en reprendre un autre gratuitement. Ici, il voyageait gratuitement. De Bento Ribeiro, il arrivait ici par la voie ferrée et après il repartait, il n’avait aucune dépense pour venir. Mais ça a été une gloire, voir ce gamin jouer, ce petit maigre, il était très maigre, mais il était bon avec le ballon. Si je te dis que je savais qu’il allait être tout ce qu’il représente aujourd’hui pour le football mondial, ce serait un mensonge. Mais il est arrivé ici et faisait ce que le São Cristóvão de 1926 faisait : il s’amusait avec les grands clubs. Les mecs devenaient fous, il prenait le ballon et il marquait. But contre Flamengo, but contre Fluminense, but contre Botafogo, contre n’importe qui. Et comme il était de São Cristóvão, à cette époque il n’y avait pas trop ces histoires de « je vais le transférer ici ou là », ils pensaient qu’il n’allait rien faire, que ce n’était qu’un joueur de São Cristóvão. Mais il était exceptionnel, contre les quinze ans, à treize ans, il mettait déjà tous les autres joueurs dans sa poche. À quinze ans, il était au-dessus, il a joué en sélection brésilienne de jeunes.

Quelle était sa formation, avant São Cristóvão ?

Avant São Cristóvão, il jouait au futsal. Il jouait au Social Ramos.

Qui étaient les entraîneurs de Ronaldo au São Cristóvão ?

L’un d’eux, l’un de ceux qui l’a fait jouer et qui lui a donné beaucoup de force, a été Fred Sampaio. Il y a eu Roberto, seu Roberto qui a également été son entraîneur. En réalité, il a eu quelques entraîneurs, mais celui qui l’a lancé pour les professionnels a été Fred Sampaio.

Quel était le style de Fred Sampaio ?

C’était quelqu’un de rigoureux, il exigeait beaucoup de lui. Il aimait qu’il soit libre sur le terrain, qu’il joue vers l’avant, il n’était pas trop sur la défense. Fred le laissait faire, il disait que la qualité de Ronaldo ne pouvait pas être gênée par les efforts défensifs. Il devait être le mec libre pour jouer, venir chercher le ballon, parce que parfois les ballons ne viennent pas, alors il faut venir chercher, et quand il venait, dans le football on dit « détruire », il détruisait, il éliminait tout le monde, c’était un très bon joueur.

Comment il était pendant les entraînements ?

Il ne parlait pas, il était timide. Après, quand il a eu seize ans, il était très blagueur, il rigolait avec tout le monde, mais quand il était gamin, il ne faisait pas de bruit. En passant des infantil en juvenil, il s’est libéré, il était ami avec tout le monde, il rigolait avec tout le monde, c’était un mec bien.

Et sur le terrain ?

Il était du genre : « Vous pouvez me donner le ballon, donnez-le-moi ». Il prenait le ballon et trouvait les solutions. Il ne parlait pas pour jouer. C’était son intelligence comme joueur. Si tu avais le ballon, il ouvrait déjà de l’autre côté, il t’obligeait à lui donner. Il cherchait les espaces pour jouer, il ne se cachait pas derrière les défenseurs. Il donnait toujours une option. C’était sa caractéristique, il était très bien placé. Quand tu lui donnais le ballon, il était déjà devant, et avec sa vitesse, sa puissance… C’était très fort.

Qu’est-ce qu’il devait améliorer dans son jeu ?

Je crois que… Pour moi, je travaille dans le football depuis vingt-huit ans. Je n’ai jamais vu… Pour moi, c’est mon avis, Ronaldo est le meilleur joueur du monde. Je vais t’expliquer pourquoi je pense cela. Je pense qu’il est meilleur que Maradona, meilleur que Pelé, meilleur que Zico, meilleur que Zidane, que tous ceux que j’ai vus jouer, je vais t’expliquer pourquoi. Je n’ai jamais vu un joueur avoir la situation qu’il a eue, de se dépasser et continuer. Tous ceux de la presse et tous ceux qui ont vu sa blessure, avec son genou rompu, disaient que sa carrière était terminée. Il est revenu de ses cendres et a été le meilleur joueur du monde. Ceci est arrivé trois fois. Et tu vois dans le football, personne parmi les noms que je t’ai donnés, a vu sa carrière terminée sur une blessure. Il s’est dépassé. Aujourd’hui, il est un exemple, pour tous ceux qui travaillent sur la motivation. Dans notre secteur, on travaille sur la motivation, pour les jeunes, l’exemple que tu donnes, c’est lui, dans le monde entier. Le mec a arrêté la guerre. Je sais que Pelé l’a déjà fait, mais c’est différent. Pelé ne s’est pas blessé, il n’a pas dû quitter le jeu, marcher en béquilles, non. Maradona ne l’a pas fait, aucun d’entre eux. Il est revenu et il a joué, il n’a pas fait semblant, il était très fort. Pour terminer, quand il était gros, bien gros, il est allé au Corinthians. Le but qu’il a mis contre Santos, le lob, valait tout ce que le Corinthians a payé pour lui.

Contre Santos ?

C’est une action de génie. Ronaldo était gros, mais laissez-le gros. Pour moi, comme joueur complet, dans tous les sens du terme, Ronaldo a été le meilleur du monde. Des personnes ne seront pas d’accord, tout le monde peut ne pas être d’accord, mais je le mets à ce niveau. Les gens s’intéressent aux statistiques, « Ah, Marta a marqué plus de buts que Pelé », oui, mais elle n’a pas été championne du monde. Et il y a encore cela, Messi a tout gagné, mais il n’a pas été champion du monde. Cristiano Ronaldo a tout gagné en club, mais il n’a pas été champion du monde, Ronaldo l’a été, très jeune.

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Avez-vous été surpris lorsqu’il a été élu Ballon d’Or à seulement vingt-et-un ans ?

J’ai même une photo de la télévision. Il a pris le Ballon d’Or, je me suis levé et j’ai pris la photo. De la télévision, parce que je ne pouvais pas être là, je voulais garder un souvenir. C’est ce que je vous ai dit, Ballon d’Or, soulier d’or, ce mec est quasiment entièrement en or. Il a gagné beaucoup de choses grâce à Dieu.

Quand il s’est rompu les ligaments pour la deuxième fois, est-ce que vous pensiez que sa carrière était déjà terminée ?

Sincèrement, quelque chose à l’intérieur me disait qu’il allait revenir. Il allait revenir. Pourquoi je dis ça ? Parce que j’ai passé toute ma vie dans cette escolinha de cent-vingt élèves à parler de lui et son dépassement. Avec tout ce qu’il a dit sur lui, je pense qu’on devait croire en son retour, on devait souhaiter qu’il aille mieux, qu’il puisse montrer au monde qu’il allait réussir à venir. Ça a été quelque chose de… Je pense que tout le monde a souhaité cela, son retour et sa récupération, encore plus ceux qui étaient là.

Il a joué dans des clubs rivaux, l’Inter Milan et Milan AC, Barcelone et Real Madrid, il a joué au Corinthians après s’être entraîné au Flamengo, comment voyez-vous cela, c’est quelque chose qui vous a surpris ?

Non, ceux qui doivent être préoccupés avec le fait qu’il ait joué dans ces clubs, ce sont les adversaires, parce que c’était très difficile de le marquer. Comme je te l’ai dit, l’arrêter était très difficile. Il était à part, vraiment différent. Quand il a arrêté sa carrière au Corinthians, il était déjà hors de forme, il n’était pas à 100 %, mais c’était Ronaldo, les adversaires disaient « Regarde Ronaldo, fais attention à Ronaldo », parce qu’il était différent.

Il supportait Flamengo avant qu’il rejoigne São Cristóvão ?

Il n’a jamais dit qu’il était supporter de São Cristóvão. Il a commencé sa carrière ici, mais il était flamenguista, c’est le seul défaut qu’il a. Je voulais qu’il soit São Cristóvense, c’est le seul défaut qu’il a.

Vous avez-vu l’évolution de Ronaldo au cours de sa carrière, dans son style de jeu, quel est le fait qui vous a le plus surpris dans sa carrière ?

Ce qui m’a le plus surpris dans sa carrière, c’est son accélération. Il allait vers l’avant, il y a des joueurs qui arrivent sur la ligne de sortie de but et qui veulent revenir derrière, Ronaldo non. Ronaldo prenait le ballon et dribblait tout le monde jusqu’à arriver au but. De derrière vers l’avant. Ça, je le dis même aux enfants. Si vous voulez, allez sur Internet et regardez Ronaldo jouer, vers l’avant. Parce que les jeunes ne savent pas grand-chose, donc ils doivent regarder les vidéos pour qu’ils voient que ça ne sert à rien de garder le ballon pour le donner au défenseur central, au milieu défensif et en un rien de temps on prend un but. Non, Ronaldo, quand il prenait le ballon, c’était pour faire une différence, vers l’avant et c’est ce que je leur transmets, le football se joue vers l’avant.

Mais ça doit être difficile de le montrer aux jeunes car tout le monde ne peut pas prendre le ballon au milieu de terrain et aller jusqu’au but.

Il faut voir ceux qui ont plus ou moins cette technique et ne pas leur demander de défendre. Laisse voir jusqu’où il peut aller. Parce que pour certains, ce n’est pas difficile. Tu vois après lui, ceux qui lui ressemblent et la différence. Cristiano Ronaldo, Messi, Messi tu as vu contre le Brésil, il a baissé la tête, encore une compétition où il est éliminé. En club, mon Dieu, il gagne tout, en club il bat tout le monde, mais en sélection il ne gagne rien. Lui, Cristiano Ronaldo, même Zico avec le Brésil, on ne parle pas de ça, mais il n’a rien gagné non plus. On a eu la meilleure sélection après celle de 1970, celle de 1982 a été considérée comme la plus grande sélection du monde mais n’a pas été championne.

Comment s’est déroulé son transfert à Cruzeiro ?

Ce qui est marrant c’est que, les dirigeants de Cruzeiro sont venus en tribunes pour assister à un entraînement, ils étaient intéressés par trois joueurs, Ronaldo était la troisième option des mecs. Ils voulaient Catane et un autre jeune, dont je n’arrive plus à me souvenir le nom, il est mort dans un accident de moto. Tu connais son nom ? Mais il est mort dans un accident de moto. Ronaldo a marqué trois buts ce jour-là, mais ils s’étaient déjà mis plus ou moins d’accord avec Catane, non, Calango et ce gamin. Et puis le mec est arrivé et a dit : « Mais non, on va prendre ce petit maigre, il vient ». Ils se sont réunis dans les tribunes et Calango a dit : « Je viens au Cruzeiro seulement si Ronaldo vient ». Du coup, Cruzeiro a pris les trois. Ronaldo a été incroyable et Calango est resté derrière. Lors des négociations entre Cruzeiro et le PSV, des Pays-Bas, les choses se sont inversées. Ronaldo a dit qu’il irait aux Pays-Bas seulement s’ils prenaient Calango. Le mec des Pays-Bas a pris Calango, ça s’est passé comme ça. Et alors il est allé là-bas. Calango est revenu au Cruzeiro et Ronaldo est allé vers le monde entier.

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C’est une tristesse ou une fierté pour vous que Ronaldo n’ait joué qu’au São Cristóvão à Rio de Janeiro.

C’est très bien. Tu ne peux pas dire qu’il a joué au Flamengo. Seulement ici, seulement ici. Il a joué où ? Au São Cristóvão, tu ne peux pas le nier. Il ne le nie pas, mais il y a des gens que je ne connais pas, qui sont mal informés, et comme ils sont mal informés… Mais est-ce qu’il a joué au São Cristóvão ? Oui. Cette phrase-là que j’ai écrite, vous avez vu que j’ai écrit « ici est né le Fenômeno », je pensais qu’il ne serait pas content, car je l’ai fait sans son autorisation. Il y a cette histoire que je t’ai racontée, il a dit « qui a mis cette phrase ? », j’ai dit c’est moi, je devais dire que c’était moi. Il est venu trois fois, on a parlé, il a donné une interview pour ESPN Brasil, il était là, on a parlé, on a pris des photos, trois fois déjà. C’était très agréable, pour moi c’était vraiment gratifiant. Je garde une serviette qu’il a signée jusqu’à aujourd’hui, j’ai une serviette, je l’ai mis sous cadre, il a signé et je la garde, personne ne la touche.

Comment se sont passé les retours de Ronaldo à São Cristovão ?

Je pensais que c’était un rêve. Quand je l’ai vu entrer, je n’y ai pas cru. J’ai seulement cru qu’il revenait quand j’ai vu la voiture et les gardes du corps. Je me suis dit « Putain, il arrive ». Il est resté qu’avec nous, avec ceux du club, c’était très bien. Il a pu discuter, se balader, raconter, il y a une télévision japonaise qui est venue, il a tout raconté, il a parlé de la fontaine où il buvait de l’eau, je l’ai dit hier à des personnes, c’est ici qu’il buvait de l’eau. J’ai ouvert la fontaine, j’ai bu et j’ai dit « celui qui boit cette eau est célèbre ». Lazaroni, Parreira, Eric Faria, Válber, Catagne, Djalminha, beaucoup de monde.

Comment voyez-vous l’après-carrière de Ronaldo, notamment comme propriétaire de Real Valladolid en Espagne ?

C’est ce que j’ai dit, tu as un club, comment tu vas acheter un club comme São Cristóvão, s’il est composé de sócios ? Maintenant, une équipe de football, tu peux l’acheter. Toi et moi ensemble, on achète une équipe. On peut acheter qui on veut, Messi, Cristiano Ronaldo, qui tu veux, tu n’as pas de comptes à rendre. Si tu fais une moins-value, tu perds de l’argent, sinon, on gagne tous les deux. Mais un club c’est différent, il ne fonctionne pas comme ça. Le club veut savoir où va l’argent, quels investissements tu as fait, quel est ton budget, qu’est-ce que tu payes. Il y a une question que l’on m’a posée : « est-ce que tu aimerais que Ronaldo donne de l’argent au club ? », j’ai dit non, je ne veux pas et ça continue comme ça. Pourquoi non ? Je veux qu’il aide le club dans la structuration, dans cette partie-là. Il peut venir ici, contracter une entreprise pour s’occuper du terrain, faire des rénovations du stade. Ceci est une chose qu’il fait lui, il ne me donne pas d’argent pour le faire. Il va te donner de l’argent une fois et ça va. Lui, non. « Je vais contacter une entreprise, qui va faire quelque chose pour le club ». Ça oui, je l’applaudirai s’il fait quelque chose comme ça. Mais de l’argent ? Ça peut résoudre un problème ici, mais en haut non. La structure reste la même, l’argent se dépense. Ce qui a été fait au Corinthians, avec l’Arena Corinthians, le Corinthians n’a pas donné d’argent, une entreprise a été recrutée pour faire l’Arena. L’Arena de qui ? Du Corinthians. Et je peux être président du Corinthians aujourd’hui, si je m’en vais, je l’emmène avec moi ? Non, ça reste là. Tu vas être le nouveau président et tu vas profiter de l’Arena qui a été faite. C’est cela qui devrait être fait je pense, réaliser un patrimoine qui reste pour toujours. Un investissement où tout le monde pourra dire « celui qui a fait ça c’est Ronaldo ». C’est ce que je pense.

Que reste-t-il de son passage à São Cristovão ?

Pour lui, ça a été très bon et pour nous, encore mieux. Parce que tout ce qu’il s’est passé avec Ronaldo, il a arrêté il y a déjà longtemps, mais il peut faire n’importe quoi, des personnes viennent ici pour demander « et alors, qu’est-ce vous pensez de… ? ». C’est une idole du club. Le club a eu beaucoup d’idoles, mais il est éternel. Tout ce qu’il a fait et tout ce qu’il représente pour le club, c’est très important pour le club. C’est si important, que vous êtes ici. Vous n’êtes pas ici pour l’histoire du São Cristóvão, pour le titre de 1926, vous êtes ici parce que c’est ici qu’est né le Fenômeno. Vous comprenez ? Je suis très heureux et j’ai de la gratitude, je l’ai même dit à Rodrigo, quand je parle à la presse, à des journalistes du monde entier de Ronaldo, car je pense que tout le monde doit le savoir, il faut dire aux jeunes, je l’ai dit hier aux Colombiens, si tu avais été là, j’ai dit : « Ici, il faut donner la priorité aux connaissances pour la jeunesse, il faut donner la priorité le savoir, les études, parce que cela te sert toute ta vie ». Le football peut t’aider pour cela. Si tu n’es pas un mec comme lui, avec le dépassement, le football c’est terminé. Ta carrière est terminée, tu vas faire quoi de ta vie ? Si tu n’étudies pas, si tu ne te formes pas. Tout ce que tu peux leur dire ne t’appartient plus. On vit le football brésilien, un mec dit « j’ai été joueur de football », mais je dis qu’il a tort, il faut le dire aux enfants, sinon on ne va pas réussir à atteindre notre objectif, il faut qu’on se nomme des athlètes professionnels de football, pas joueur, un athlète, comme c’est le cas au volley-ball, au basket-ball, natation. Il faut privilégier le fait d’être un athlète professionnel, ne pas rester avec cette appellation de joueur de football, parce que dans la tête de certains, avant, le joueur de football était celui qui ne voulait rien savoir des études, alors il devenait joueur de football. Ce n’est pas comme ça, il faut mettre dans la tête de nos jeunes aujourd’hui, peu importe leur pays ou leur endroit, que les études doivent être parallèles au sport, que ça soit le football ou n’importe quel sport.

Quel est l’héritage de Ronaldo dans le football d’aujourd’hui et est-ce qu’il peut y avoir un nouveau Ronaldo ?

Difficile… Son héritage est très bon, il a laissé son histoire pour plusieurs générations. Maintenant, qu’un nouveau Ronaldo arrive, ça paraît difficile. C’est difficile en raison de la situation que j’ai expliquée, celle du dépassement. Aujourd’hui, le football est très nivelé, chaque pays a son crack. La France a son crack, j’ai oublié son nom, Mbappé, qui est très bon, l’Argentine a Messi, le Portugal a Cristiano Ronaldo, l’Allemagne a son gamin, il y a beaucoup de monde, l’Italie, tout le monde a son joueur à part, toutes les sélections en ont un. Mais avoir un joueur de niveau mondial fait la différence, car le niveau est très proche. Je pense même que pour le Ballon d’Or, ce n’est pas possible pour Neymar. Il peut être dans la course, mais pour le gagner c’est difficile. Ceux que je t’ai donnés sont à un niveau au-dessus. Neymar va encore beaucoup s’améliorer, il peut arriver à ce niveau, Cristiano Ronaldo, Messi, il peut arriver là.

Une dernière question, quelle est l’histoire la plus marquante pour vous de Ronaldo au São Cristóvão ?

Son arrivée ici. Son arrivée m’a beaucoup marqué parce qu’il est venu jouer ici. Il n’a pas joué parce qu’il était obligé, il ne l’a pas fait parce qu’il devait le faire, il est venu par ses propres moyens visiter le club et cela, ça n’a pas de prix. Je suis béni parce que j’étais là quand il est arrivé, peu ont eu cette chance et je l’ai eue.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.