Mercredi 12 janvier 2011
Au terme de la première journée de la phase de groupe de l'AFC Asian Cup 2011, un mot domine : surprise. Plusieurs favoris sont tombés, d'autres ont souffert. Le point, groupe par groupe.
Groupe A : Qataris en danger.
Sous pression, le Qatar a manqué son entrée dans cette Asian Cup 2011. Dépassés par les ouzbèkes, les hommes de Bruno Metsu n’ont rien pu faire sur le missile d’Akhmedov avant de s’effondrer en fin de rencontre. Si Bruno Metsu s’est montré déçu et sans concession avec son équipe qui a « mal joué », Hussein Yasser affirme qu’il ne faut pas déjà les enterrer. D’autant que Timur Kapadze, l’un des bourreaux des qatari a bien insisté sur le poids de la pression qui s’exerçait sur les épaules qataris pour expliquer ce non-match des Anni. Le souci, c’est que la seconde journée verra le Qatar défier une convaincante équipe chinoise.
Profitant de l’infériorité numérique du Koweït, la Chine a parfaitement géré son entrée dans la compétition par une solide victoire. Zhang Linpeng puis Deng Zhuoxiang (le bourreau des bleus avant le mondial sud-africain) offrent une victoire tranquille qui place les chinois en bonne position avant d'affronter le pays hôte. Gao Hongbo, sélectionneur chinois, pointait un état de fatigue possible du Koweït ou du Qatar qui ont disputé un grand nombre de matchs de préparation. Sans doute un moyen d'atténuer la pression du prochain match qui pourrait offrir aux chinois une qualification pour le tour suivant.
Résultats (cliquez sur le lien pour voir la vidéo) :
Groupe B : Japonais au tapis, saoudiens humiliés.
Le groupe B semblait promis aux japonais et aux saoudiens. La première journée est venue bousculer les pronostics. La journée de dimanche fut en effet riche en surprises. Si les japonais se montraient relativement séduisants, ils allaient surtout se faire surprendre par la sélection jordanienne à qui on avait promis le pire. Menés à la pause, les Samurais blue allaient alors pousser, souvent maladroitement, avant d’éviter le pire dans les arrêts de jeu du match. Si Alberto Zaccheroni tente de dédramatiser, affirmant que le Japon ne vise pas le titre final, au lieu de quoi « il aurait amené la même sélection que celle qui participa au mondial sud-africain ». Certes amputé en défense, l’équipe japonaise a tout de même déçu, alors qu’elle prépare la Copa America.
Déçu, c’est un doux euphémisme pour l’Arabie Saoudite. Ayant la possibilité de prendre d’entrée les commandes du groupe, les saoudiens ont connu une véritable désillusion en s’inclinant devant la Syrie (2-1). Conséquence directe, José Peseiro est remercié. Incapable de qualifier les saoudiens pour la Coupe du Monde (une première depuis 20 ans), cette défaite contre le petit poucet syrien aura donc sonné le glas des espoirs du coach portugais. Côté syrien, le doublé d’Abdelrazaq Al Hussain offre un succès attendu depuis 15 ans (en 1996, les syriens s’imposaient 2-1 devant l’Ouzbékistan lors de la dernière journée du groupe C, depuis, ils n’étaient plus réapparus à ce stade la compétition).
Résultats (cliquez sur le lien pour voir la vidéo) :
Groupe C : Les favoris au rendez-vous.
Satisfaits. Ultra-favoris sur le papier, les Socceroos australien n’ont pas fait de détail devant la modeste équipe indienne. Victoire 4-0 avec notamment un doublé de la star Cahill, l’Australie marque son territoire. Holger Osieck, l’homme qui conduisit Urawa au sommet de l’Asie en 2007, n’a pas boudé son plaisir de voir ses joueurs répondre parfaitement à ses attentes, estimant que son équipe a réalisé un départ parfait, pointant le jeu développé en première période. « Nous savons que c’est le tournoi majeur du continent asiatique et que nous avons de bonnes chances pour l’emporter. Il faut voir les choses en face : pour n’importe quelle équipe asiatique, la Coupe du Monde est un objectif trop élevé. Mais ce tournoi est pour nous une sorte de mini-coupe du monde que l’on peut décrocher ». L’Australie de Kewell vient ainsi d’envoyer un message fort.
D’autant que dans l’autre rencontre, l’autre favori a réussi à se faire peur. Dominateur mais extrêmement maladroits, les guerriers Taeguk ont bien failli tour perdre face au Bahreïn. Au final, les hommes de Cho Kwang-Rae prennent les trois points leur permettant de bien lancer leur compétition. Le coach sud-coréen aura pris le temps de remercier Koo Ja-Cheol, sauveur des guerriers Taeguk avant de promettre un niveau supérieur lors de la prochaine rencontre. On est rassuré, puisque la seconde journée opposera les deux leaders.
Résultats (cliquez sur le lien pour voir la vidéo) :
Groupe D : Le champion tombe.
Invaincu en 2007, le champion iraquien est tombé d’entrée devant le frère ennemi iranien. Pourtant, les coéquipiers de Younis Mahmoud avaient pris la tête, mais l’Iran d’Afshin Ghotbi a su trouver le mental nécessaire pour inverser la tendance. Le coach iranien s’est par ailleurs félicité de cette victoire au terme d’un match « particulier car outre la rivalité opposant les deux nations, il n’est jamais facile de débuter dans une grande compétition ».
L’autre satisfaction tient au fait qu’avec ce succès, l’ambitieux Iran prend la première place du groupe. Car la rencontre opposant Corée du Nord aux Emirats Arabes Unis s’est soldée par un résultat nul et vierge. Tournant du match, le penalty manqué par Hong Yong-Jo. Jo Tong-Sop, le sélectionneur, ira même affirmer qu’à partir de cette opportunité manquée, son équipe a mal joué. Le plus dur s’annonce pour les nord-coréens avec désormais les deux favoris du groupe au programme.
Résultats (cliquez sur le lien pour voir la vidéo) :
Emirats Arabes Unis 0 - 0 Corée du Nord
