Premiers quarts de finale de la Coupe d’Asie 2015 entre les qualifiés des groupes A et B. Si la Corée du Sud a longtemps tremblé, l’Australie s’est imposée en patron.

La Corée du Sud échappe au hold-up

A l’annonce de la liste des 23 sud-coréens, de nombreux débats avaient animé les médias du pays sur le manque de véritable attaquant à l’expérience internationale pour une telle compétition. Le quart de finale de ce matin n’est pas prêt d’y mettre fin. Après une première occasion pour les ouzbèkes, la suite du match n’aura été que domination sud-coréennes, occasions manquées et, il est vrai, exploits du gardien Ignatiy Nesterov. Pire, à force de vendanger, les joueurs de Stielike auraient pu se faire piéger si Turaev n’avait pas manqué un but tout fait sur l’un des rares véritables contres ouzbèkes. Fort heureusement pour les Guerrier Taeguk, la prolongation allait leur sourire. Reprenant un centre au premier poteau de Kim Jin-su, la star Son Heung-min débloquait le match (Nesterov passant tout près de sortir la tête plongeante du milieu du Bayer Leverkusen). Les sud-coréens contrôlaient la suite de la prolongation avant un ultime rush de Cha Du-ri (avec un petit pont sur Denisov)) qui servait ensuite Son Heung-min dont la mine placée sous la barre donnait du relief à la victoire sud-coréenne mais exprimait aussi la fin de 120 minutes de frustration. La Corée du Sud sera dans le dernier carré, elle jouera le vainqueur d’Iran – Irak.

Cahill, la différence australienne

Après la défaite concédée face à la Corée du Sud, les Socceroos retrouvaient le capitaine Mile Jedinak pour défier la surprise du premier tour, la Chine d’Alain Perrin. Invaincus depuis 13 matchs, les chinois attaquaient la rencontre sans pression et se procuraient les premières situations. Mais comme à l’accoutumé, les minutes défilant, les hommes de Postecoglou commençaient à mettre le pied sur le ballon et prendre le contrôle de la rencontre et se procurer la meilleure occasion du premier acte par Matthew Leckie. A la différence de la Corée du Sud, l’Australie possède dans ses rangs un vrai joueur de classe mondiale capable de débloquer les situations. D’entrée de seconde période, sur un corner mal renvoyé par la défense chinoise, le magnifique numéro 4 australien s’envolait et d’un retourné ouvrait le score. Le plus dur était fait, l’Australie poursuivait sa domination et s’en remettait à sa star pour doubler la mise peu après l’heure de jeu. Le break en poche, les Socceroos relâchaient la pression, laissant les joueurs chinois sortir mais ne craquaient pas. Pour la première fois depuis juin 2014, la Chine encaisse deux buts et s’incline. Les hommes d’Alain Perrin quittent une Coupe d’Asie dans laquelle ils ont brillé. L’Australie quant à elle attend le Japon.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.