
Après avoir creusé l’écart à l’aller, Al Ain et Jeonbuk devaient gérer leur avance en déplacement pour s’assurer un retour en finale après plusieurs années d’attente.
Première demi-finale, le choc de l’Ouest entre un Al Ain en mode gestion après son net succès de l’aller et un El Jaish de Sabri Lamouchi à la quête d’un exploit. Pour cela, les coéquipiers de Seydou Keita et de Romarinho devaient marquer à deux reprises sans encaisser le moindre but en retour. Malheureusement, le premier acte n’était guère emballant, les qataris manquant de précision et de lucidité dans les derniers gestes et s’exposant aux contres diaboliquement menés par le merveilleux Omar Abdulrahman, l’un d’entre eux offrant à Danilo Asprilla la meilleure occasion du match. Le numéro 10 émirati allait se charger de tuer le suspense d’entrée de second acte après avoir combiné avec Caio. Le match était quasiment plié. Quasiment car les qataris allaient se réveiller et tout relancer. Keita trouvait Romarinho qui égalisait, un quart d’heure plus tard, à l’entrée des dix dernières minutes, le fils de Romário ramenait les siens à un but. La pression allait alors s’intensifier, la fin de match prendre une tournure des plus intéressantes. Mais en bon gestionnaire, Al Ain allait porter le coup fatal. Au bout des arrêts de jeu, après quelques situations générées sur les cages d’Ababacar, Mohamed Abdulrahman scellait définitivement tout suspense en deux temps. 11 ans après sa dernière apparition en finale, Al Ain tentera de décrocher sa deuxième Champions League, El Jaish ne sera pas le troisième qatari à inscrire son nom au palmarès.
Comment remonter 3 buts à une formation qui n’a perdu qu’une seule des 34 matchs de championnat qu’elle a disputés cette saison ? Telle était la question quasi insoluble qui se posait au FC Seoul à l’heure d’accueillir Jeonbuk. Alors, Hwang Sun-Hong avait fait le choix offensif d’aligner trois attaquants, Adriano, Damjanović et Park Chu-young étaient chargés de marquer, le plus rapidement possible de préférence histoire d’entretenir quelque espoir. C’est Adriano qui allumait d’ailleurs la première mèche, sa frappe longue distance étant tranquillement contrôlée avant que Dejan ne parvienne à exploiter un ballon qui trainait devant les cages de Kwon Soon-tae. Les locaux se montraient les plus pressants, trouvaient quelques situations mais ne faisaient finalement pas véritablement trembler Jeonbuk. De leur côté, les Green Warriors savaient qu’ils pourraient exploiter les contres, alignant leur trio Ricardo Lopes et Leonardo sur les ailes, la crête bleue de Kim Shin-wook dans l’axe, mais ne se montraient finalement guère dangereux. Il fallait alors attendre la fin du premier acte pour que l’espoir renaisse chez les locaux. Go Yo-han déboulait côté gauche et servait Adriano en retrait pour le 1-0 juste avant le retour aux vestiaires, le scénario idéal d’une seconde période animée semblait se décider. D’autant qu’à la reprise, Seoul continuait de pousser, cherchant à revenir à un but. L’occasion allait venir, immense, incompréhensiblement manquée. Sur un corner pour Jeonbuk, le ballon était rapidement remonté, le contre s’organisait, Ju Se-Jong filait seul au but. Mais plutôt que de lever la tête, de remarquer que Kwon Soon-tae était totalement à la dérive dans son replacement vers ses buts, l’offensif de Seoul, de manière totalement incompréhensible, temporisait et servait (mal) Park Chu-Young mal placé qui manquait sa frappe. Un affront au football que Seoul allait payer. Dans la foulée, Lopes était seul plein axe et s’amusait de son défenseur avant d’éteindre le stade, Jeonbuk égalisait, l’affaire était pliée. Seoul, après avoir digéré le coup dur, passera la fin de match à pousser, s’offrira une victoire pour l’honneur dans les derniers instants mais la finale sera pour les Green Warriors, de retour à ce stade de la compétition pour la première fois depuis le vol de 2011.



