Deuxième semaine de Ligue des Champions asiatique et un douloureux constat pour les clubs de A-league à l’Est : alors que leur saison est bien plus avancée que celle de leurs concurrents, ils ne sont pas au niveau.
L’Australie déprime
Trois clubs engagés, un point, 2 buts inscrits, 20 encaissés. Après deux journées, le bilan australien est catastrophique. La débâcle a commencé avec l’équipe qui apparaissait comme étant la meilleure chance australienne dans l’épreuve, Brisbane Roar. Dans un stade complètement vide ou presque (sans doute les familles des joueurs en tribunes), Ulsan a marché sur le Roar. Sans véritablement forcer, les Tigres ont infligé un score de tennis aux Australiens qui n'ont pas su répondre. Les buts d'Ulsan sont signés Kim In-sung (x2), Orsic (x2), Kovacec et Lee Jong-ho. Comme si cela ne suffisait pas, le déplacement du Western Sydney Wanderers à Shanghai a également tourné à la leçon, Hulk et Oscar ouvrant et doublant rapidement la marque, le SIPG virant en tête avec 4 buts inscrits à la pause. Dans ces conditions, le second acte était quasiment inutile, les locaux ne se contentant finalement que d’un but. Pour trouver une once d’honneur sauf, il fallait donc se pencher du côté d’Adelaïde.
Il n’y eu aucun miracle au Nanjing Olympic Sports Centre, Jiangsu Suning est parvenu à sortir avec les trois points contre les Reds d’Adelaïde. Cependant, à l’instar de ses clubs compatriotes, Adelaïde a entretenu l’espoir en étant continuellement au combat ; Dylan McGowan a longtemps sécurisé la dernière ligne contre les offensives d’Alex Teixeira. Le Brésilien était le tout premier bourreau, sur un ballon relâché de Daniel Margush, le natif de Duque de Caxias marquait. Jiangsu continuait à prendre d’assaut la défense d’Adelaïde, Alex Teixeira n’avait aucun mal à percer à lui seul la ligne des milieux et celle des défenseurs, en contrepartie les Reds donnaient quelques coups et parvenaient à de petites occasions à entrer dans la surface de Jiangsu. Gui Amor, voyait la place pour revenir au score, il sortait le défenseur Michael Marrone pour l’ailier Ben Garuccio. Malgré ça, Alex Teixeira parvenait une nouvelle fois à percer la défense et envoyer la balle entre les jambes de Margush. Eli Babalj était le dernier espoir d’Adelaïde, entré en jeu, l’attaquant envoyait dans le temps additionnel de fin de match la balle en pleine lucarne. Trop tard, le mal était fait, les Australiens sont tous derniers de leurs groupes respectifs. Pire, ils réussissent « l’exploit » de se retrouver donc avec un total de point général égal à celui du petit Hongkongais Eastern qui a réussi à accrocher le Frontale et offre ainsi à Chan Yuen Ting le premier point continental pris par une entraineuse au monde.
La Chine sourit
Si le bilan australien est catastrophique, celui des clubs chinois est quasiment parfait. Shanghai et Jiangsu à six points en deux matchs, seul les Evergrande ont laissé des plumes en route. Après sa balade face à Eastern, Guangzhou se rendait en Corée du Sud pour y affronter les Suwon Bluewings. Dans un match où les locaux ont surpris par leur niveau affiché, les Chinois ont bien failli se faire surprendre. Suwon prenait les devants grâce à Santos de la tête (15') avant que Ricardo Goulart ne laisse parler le génie sur une merveille de but (24'). On pensait alors la machine Evergrande en marche mais Jonathan refroidissait les ardeurs chinoises en doublant la mise pour les Bluewings, profitant d'une énorme erreur de marquage (32'). Il aura fallu attendre la 81' pour que Guangzhou égalise par Alan et reparte avec le point du match nul (2-2). Score logique au vu de la rencontre.
La semaine offrait aussi deux duels Japon – Corée du Sud. On attendait la réaction de Seoul après sa défaite face à Shanghai et on a surtout vu une démonstration de n'importe quoi de la part des Sud-Coréens. Le gardien Yoo Hyun est responsable sur le premier but encaissé par son équipe ainsi que sur le troisième. Pour les autres buts, les Reds se sont bien amusés dans la défense de Seoul, assimilée à des plots. A la pause, tout était déjà fait avec déjà cinq buts inscris pour les Japonais par Muto, Lee, Sekine, Ugajin et Komai. En face, rien à signaler, toute la formation de Seoul a coulé : en attaque, au milieu et en défense. Le beau coup franc de Park Chu-young et le but de Damjanovic en fin de rencontre ne change rien à l'impression laissé par les demi-finalistes 2016. De son côté, après un match encourageant mais non couronné de succès pour son retour en ACL, Jeju se déplaçait au Japon, sur la pelouse du Gamba Osaka avec pour objectif de se rassurer. Bien en jambe et largement dominateur, les Sud-Coréens n'ont pas reproduit les erreurs du match précédent et s'imposent logiquement face à une équipe du Gamba complètement dépassée. Un score fleuve (1-4) grâce à Endo (csc), Lee Chang-min (x2) et Marcelo. Les Japonais ont sauvé l'honneur sur un pénalty d'Ademilson en fin de rencontre. Le bilan coréen et japonais est donc finalement assez mitigé, le score nippon étant notamment plombé par la défaite de son champion Kashima en Thaïlande face au désormais surprenant leader Muang Thong United.
L’Iran respire
A l’Ouest, les représentants iraniens retrouvent le sourire malgré le fait d’être toujours privés de matchs à domiciles (leurs rencontres en tant qu’hôtes sont déplacées à Oman). Esteghlal a atomisé le Al Taawon de l’ancien lavallois Alassane N’Diaye (3-0) pendant que l’autre Esteghlal, Esteghlal Khuzestan, s’est imposé en déplacement à Abu Dhabi face au Al Jazira de Boussoufa. Les deux clubs prennent ainsi les commandes de leurs groupes respectifs. De son côté, le Persepolis de Branko Ivanković réussit l’un des beaux exploits de la semaine en s’imposant lui aussi à Abu Dhabi face au Al Wahda de Jorge Valdivia. Un succès qui permet aux Reds de rester en tête aux côtés du Al Hilal de Ramon Díaz qui a confirmé son nul à l’extérieur de la première journée par une courte victoire à domicile face au Al Rayyan de Michael Laudrup. Le bilan iranien est ainsi à peine terni par la défaire de Zob Ahan « à domicile » face à Al Ahli. De son côté, le finaliste représentant l’Ouest lors de la dernière édition, Al Ain s’en est remis au merveilleux Omar Abdulrahman pour s’imposer à Bunyodkor et ainsi rattraper les points perdus en ouverture la semaine passée.
