On connait désormais l’affiche de la finale de l’édition 2017 de l’AFC Champions League. Si Al Hilal n’avait que peu de craintes à l’heure d’aborder sa demi-finale retour, Urawa devait résister à l’ambitieux Shanghai.
Balayé à l’aller, Persepolis ne se faisait guère d’illusions au retour avec ses quatre buts de retard sur Al Hilal. L’Armée Rouge de Branko Ivanković n’allait pas s’en faire davantage bien longtemps car malgré l’ouverture du score de Godwin Mensha au quart d’heure, l’intenable Omar Khribin allait sceller rapidement le suspense sur un penalty discutable obtenu par Salman Al-Faraj et transformé d’une subtile panenka. Le match en devenait donc anecdotique, on voyait mal les « locaux » (le match se jouait à Muscat) en passer cinq de plus sans en recevoir. Alors, les minutes allaient filer, le duel à distance Mensha – Khribin se poursuivait, chacun ajoutant un but à son compteur, le Syrien ayant ainsi inscrit cinq des six buts de son équipe sur cette demi-finale. Al Hilal se qualifie donc sans trembler pour sa sixième finale d’AFC Champions League, la deuxième sous le format Champions League. Plus de 20 ans après avoir conduit River Plate à la victoire en Copa Libertadores, Ramón Díaz retrouve une finale continentale.
En finale, les Saoudiens affronteront un autre revenant, vainqueur en 2007, Urawa. Après le nul obtenu en Chine face à l’ambitieux Shanghai SIPG, on attendait avec impatience le retour qui s’annonçait tout aussi ouvert. On attendait aussi Hulk et autres Oscar, mais le premier Brésilien en action était Rafael Silva qui plaçait un énorme coup de casque à la 11e minute pour permettre aux Reds de prendre les devants dans cette demi-finale retour. Dans un Saitama Stadium en mode chaudron, Urawa allait alors montrer son intelligence tactique. Car si la possession était légèrement en faveur du SIPG, les meilleures situations étaient à mettre au crédit des Japonais qui fermaient parfaitement les couloirs, isolaient totalement Hulk, contraint, notamment en seconde période, à chercher l’exploit individuel, et ainsi concédaient un minimum d’occasions, la meilleure restant la frappe d’Elkeson après un ballon relâché par Nishikawa sur une tentative lointaine de Hulk. Ainsi, plus les minutes filaient, moins on voyait Shanghai capable de retourner la situation, le verrou défensif mis en place par les Reds étant parfait et laissant des occasions de contrer toutes plus dangereuses les unes que les autres. Sans un excellent Yan Junling, sans l’aide parfois de la transversale, Shanghai aurait pu perdre par un écart bien supérieur à un but. Mais ni Koroki, ni Makino ne sont parvenus à mettre les leurs à l’abri, laissant courir le risque d’une mauvaise surprise jusqu’au bout du temps additionnel. Celle-ci ne viendra pas, 10 ans après son titre, Urawa retrouve une finale d’AFC Champions League, la première pour un Japonais depuis Gamba en 2008. Rendez-vous les 18 et 25 novembre prochains.



