Comme sa consœur sud-américaine, la Champions League asiatique entre dans son carré final. Pendant qu’à l’Ouest le Al Hilal de Bafé Gomis a atomisé le Al Sadd de Xavi, à l’Est, Urawa a contrôlé le géant chinois Guangzhou Evergrande.

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On attendait monts et merveilles de ce duel Al Sadd – Al Hilal. Le style Xavi face à la puissance de feu des saoudiens, on aura été servi. D’entrée de partie, les hommes de l’ancien barcelonais prenaient le contrôle de la partie, s’appuyaient sur leur jeu léché et empli de la qualité technique des Afif, Al Haydos et autre Nam Tae-Hee, et étouffait alors les visiteurs. Au point de les contraindre à un csc signé Bafé Gomis suite à une merveille de combinaison sur corner. On pensait alors que Al Sadd allait poursuivre son écrasante domination, on craignait alors un cavalier seul. Ce ne fut pas le cas, bien au contraire. Car petit à petit, les hommes de Lucescu ont pris le contrôle du match, ont réussi à se montrer dangereux, laissant parler ce formidable quatuor offensif Gomis – Carrillo – Giovinco – Al Dawsari et surtout car Al Sadd a implosé. D’abord sur le but de Bafé Gomis, parfaitement servi par la Fourmi atomique, ensuite sur l’incompréhensible coup de sang d’Abdelkarim Hassan qui lui valait une exclusion quelques instants plus tard. Le match était retourné. Ali Albulayhi permettait aux siens de virer en tête à la pause, en infériorité et même s’ils essayaient tout de même de jouer, se procurant quelques situations souvent totalement gâchées par un Bounedjah hors sujet, les hommes de Xavi n’en finissaient plus de sombrer, encaissant deux autres buts en seconde période, deux buts qui condamnent les Qataris pas seulement à un exploit, mais surtout à un miracle.

Al Hilal ayant ainsi un pied et demi en finale, la possibilité d’un remake de la finale de l’édition 2017 devenait de plus en plus grande. D’autant que son bourreau d’alors Urawa, a également pris une belle option pour le rejoindre. À la lutte pour sauver sa peau en J.League avec une dernière victoire qui remonte à plus de deux mois, les Reds font de la Champions League leur bouffée d’oxygène. Et surtout montrent une belle maîtrise. Face au géant chinois Guangzhou Evergrande, cette maîtrise s’est manifestée par deux merveilles de buts, le golazo de Fabricio à la 19e et la frappe lointaine de Takahiro Sekine à l’entrée du dernier quart d’heure. Face à des Evergrande souvent impuissants, faute à de mauvais choix offensifs ou à des manques techniques, Urawa a été le plus dangereux, se procurant les plus belles situations notamment par Daiki Hashioka parfaitement servi par Kazuki Nagasawa à la demi-heure, et par Yuki Muto peu avant le 2-0. En face, pas grand-chose, un seul tir cadré dans toute la partie, difficile ainsi d’imaginer obtenir un résultat. Paulinho avait souligné la nécessité de rester régulier sur quatre-vingt-dix minutes en déplacement, le message n’a pas été reçu. Et pourtant, il s’en est fallu d’un rien pour que Guangzhou s’offre l’espoir. Un mouvement enfin partait entre Talisca, Paulinho et Wei Shihao conduisait à la réduction de l’écart à six minutes de la fin. Malheureusement pour la bande à Cannavaro, le but était justement refusé pour un hors-jeu du n°7 chinois. Guangzhou ne méritait ainsi rien et n’aura donc logiquement rien obtenu. Avec deux buts de retard à remonter, Evergrande va devoir montrer un tout autre visage pour créer l’exploit.

Les résumés

Al Sadd 1-4 Al Hilal

Urawa 2-0 Guangzhou Evergrande

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.