On connait désormais l’affiche de la grande finale d’ACL et elle n’aura rien d’inédite. Comme en 2017, Al Hilal et Urawa viseront la gloire continentale.

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Deux ans plus tard, les Japonais d’Urawa vont donc retrouver les Saoudiens d’Al Hilal. Tel fut le verdict des demi-finales retour qui ont ainsi validé les performances réalisées à l’aller par les deux finalistes qui tous deux s’étaient imposés en déplacement.

Pour Urawa, le retour a été à l’image de l’aller. Patients, cliniques, les Reds ont d’abord laissé les autres rouges, ceux de Guangzhou Evergrande, dominer le début de match, se procurer quelques situations notamment par Talisca qui allait ensuite toucher la transversale juste avant la pause, et sortir pour montrer les griffes, Yuki Abe mettant à contribution Zeng Cheng. Puis Urawa allait tuer le match d’entrée de second acte. Un centre de Daiki Hashioka, Shinji Koroki qui surgit et place sa tête et éteint le stade. Car Guangzhou devait alors inscrire quatre buts en moins de quarante minutes pour espérer se qualifier. Mission impossible, l’actuel leader de Chinese Super League n’en marquera pas même un et laisse donc Urawa filer en finale.

Côté Al Hilal, on pensait que le 4-1 ramené du Qatar à l’aller était déjà décisif. C’était oublier à quel point le football est un sport magnifique. Parce que le Al Sadd de Xavi a montré qu’il ne fallait pas l’enterrer, même quand on croyait que l’affaire était déjà pliée, Salem Al-Dawsari ouvrant le score avant la fin du premier quart d’heure. Mais les Qataris s’appuient sur leurs certitudes et quelques grands talents, à commencer par Nam Tae-hee, absolument exceptionnel sur ce match. En quatre minutes, totalement folles, les visiteurs ont fait trembler les filets à trois reprises (Afif sur penalty, Nam Tae-hee, Al-Haydos) et en moins de vingt minutes de jeu, les visiteurs n’étaient plus qu’à un but d’une improbable et incroyable remontada. De quoi assommer les locaux ? Pas vraiment. Car comme Al Sadd, Al Hilal dispose d’une puissance offensive impressionnante et sur une merveille de passe de Giovinco, la panthère Bafé Gomis réduisait l’écart. Mais n’écartait en rien la menace. Le match était totalement fou en termes de suspense, même si le rythme retombait en seconde période. Il était dit que ce ralentissement était pour mieux offrir un final dantesque. Lorsque Boualem Khoukhi redonnait deux buts d’avance à Al Sadd dans les derniers instants, le souffle se coupait chez les Saoudiens. Dans la foulée, les visiteurs obtenaient un dernier coup franc, à l’entrée de la surface. Dans un stade alors en apnée, le héros se nommait Abdulla Al-Maiouf qui sortait la tentative de Nam Tae-hee et envoyait les hommes de Razvan Lucescu vers leur troisième finale continentale en six ans et donc un remake de 2017.

Les résumés

Guangzhou Evergrande 0-1 Urawa Reds

Al Hilal 2-4 Al Sadd

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.