Alors que la zone Est est toujours à l’arrêt, nous en sommes déjà aux demi-finales à l’Ouest du continent !

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Al-Ahli (Arabie saoudite) – Shabab Al-Ahli (Émirats arabes unis)

Dans ce match entre homonymes, les Saoudiens démarrent la partie en trombe. Dès la troisième minute, Al-Soma fracasse la transversale sur corner et sur le ping-pong qui s’en suit Al-Moasher pousse la balle dans le but. Mais l’ailier était bien hors-jeu au départ de l’action… les Émiratis s’offrent alors quelques occasions intéressantes en contre avant de prendre le lead à la 27e lorsque l’Ouzbek Ganiev trompe Al-Owais, pas irréprochable, sur une tentative lointaine déviée par Hindi (1-0). Mais de héros à zéro, il n’y a qu’un pas. À la 52e, Ganiev crochète Al-Moasher dans sa surface et Al-Soma égalise sur penalty (1-1). Les deux équipes tentent sans succès de prendre l’avantage, Soma et Marin canonnant hors du cadre tandis que Ahmed banane son solo. Ahmed Khalil tente ensuite le coup-franc de l’année mais Owais se détend bien. À la 120e, Moghawi a la qualification au bout de sa volée mais Naser dégaine un réflexe de l’espace pour dégouter les Saoudiens. Finalement, les tirs au but feront pleurer les Émiratis, Khalil et Al-Naqbi échouant là où seul Al-Soma fut tenu en échec.

Pakhtakor (Ouzbékistan) – Esteghlal (Iran)

L’une des belles surprises de la compétition face à un poids lourd du continent. Et des bonnes vieilles connaissances de chaque côté, le Suisse Derdiyok à Tashkent et le mythique Cheikh Diabaté à Téhéran. Les Ouzbeks comptent quelques joueurs de talent dans leur rang, à l’image de Masharipov et Khamdamov, sans oublier le killer serbe Ceran, leader du classement des buteurs en championnat. Entreprenants, les Iraniens buttent une première fois sur Suyunov via Diabaté avant d’inscrire un superbe coup-franc par Karimi à la 39e (0-1). Mais en deux temps, trois mouvements, le duo des Cotonniers va mettre le feu aux poudres : c’est d’abord Ceran qui smashe une tête imparable sur un centre d’Alijonov (1-1, 43e) avant que Derdiyok ne conclut d’une belle frappe une contre-attaque menée par Khamdamov (2-1, 47e). Diabaté croque deux balles d’égalisation tandis que les Ouzbeks manquent de faire le break. À la 80e, Masharipov touche la balle avec sa mimine mais Mr Al-Kaf ne bronche pas, provoquant l’ire des Iraniens. Plus rien ne sera marqué et l’impressionnante armada de Tashkent se qualifie pour les demi-finales.

Persépolis (Iran) – Al-Sadd (Qatar)

Le quadruple champion d’Iran face au Barça du Golfe. L’escouade de Xavi, portée par Afif, Cazorla ou encore Bounedjah, se fait rapidement bouffer par le jeu très direct des Iraniens. Ceux-ci touchent deux fois les montants par Alekasir à la 61e et la 68e. Dans un match emballé, chaque équipe à ses chances mais aucune ne parvient à concrétiser. Mais les gars de l’Armée rouge n’abdiquent pas et c’est à la 88e que le tenace Alekasir propulse le ballon dans les filets sur un corner d’Alishah (1-0). Finaliste malheureux il y a deux ans, les Iraniens voudront ramener la coupe à un pays qui a payé un lourd tribut de la COVID-19.

Al-Nasr (Arabie saoudite) – Al-Taawon (Arabie saoudite)

Dans ce derby saoudien, les Nasri ont fait respecter la logique et leur statut de géant local. Emmenés par le nouveau venu Pity Martínez et le bomber Hamdallah, ils pilonnent le but adverse, butant soit sur le portier, soit sur leur propre maladresse. L’Argentin est au four et au moulin mais se montre trop imprécis pour ouvrir le score. Il faudra attendre la 75e pour que, enfin, le goal tombe, d’un service d’Al-Ghannam pour Hamdallah (1-0). Carteron et les siens quittent la compétition la tête basse, incapable de rivaliser avec une équipe bien trop puissante pour eux. La suite du programme ce mercredi avec donc au menu un nouveau derby saoudien (Al-Nasr contre Al-Ahli) et un nouveau duel irano-ouzbek (Persepolis contre Pakhtakor).

Boris Ghanem
Boris Ghanem
Chroniques d'un ballon rond au Moyen-Orient, de Beyrouth à Baghdad, de Manama à Sanaa, football sous 40 degrés à l'ombre d'un palmier.