Un mois a passé depuis notre dernier point sur la CSL et si le Guangzhou Evergrande semble se diriger à pas de géants vers un nouveau titre, la bagarre pour le podium et la luttent pour le maintien devraient animer le sprint final. Bilan de l’été chinois.
On a longtemps rêvé à un duel fou entre le multiple tenant du titre Guangzhou Evergrande et l’ultra ambitieux Shanghai SIPG. Il va falloir se résoudre à se contenter de la demi-finale retour de la Coupe pour espérer voir le SIPG renverser la bande à Scolari. Car depuis le nul 2-2 entre les deux équipes ayant sanctionné le choc au sommet de la 18e journée, Wu Lei sauvant les siens de la défaite en toute fin de match, les hommes de Villas-Boas n’ont pas su saisir l’occasion donnée par la défaite de Guangzhou dans le derby de la ville pour revenir. Pire, la capacité de rebond des Evergrande est telle que les coéquipiers de Ricardo Goulart ont alors appuyé sur l’accélérateur. Quatre victoires en autant de match pendant que le SIPG ne remportait qu’une seule rencontres (pour deux nuls et une défaite), voilà que l’écart est désormais de 8 points entre les deux premiers du championnat, autant dire qu’un gouffre sépare désormais le champion de son dauphin. Le SIPG n’a maintenant plus que sept matchs pour espérer combler l’écart, la mission semble des plus ardues.
Lavezzi – Tevez, destins croisés
La période estivale aura vu une tendance se confirmer, celle de la fin de plus en plus probable de l’histoire Tevez en CSL pendant que Lavezzi, un temps contesté la saison passée, ne cesse désormais de briller. A l’image d’un Shenhua à la dérive, depuis la victoire record 8-1 du 30 juin dernier, le club n’a remporté qu’une seule de ses huit dernières rencontres, restant sur trois lourdes défaites qui menacent de plus en plus la place de Gus Poyet et plongent le Shenhua dans les profondeurs du classement (11e avec 8 points d’avance sur le premier relégable), l’aventure chinoise de Carlos Tevez tourne en eau de boudin. Au-delà des absences répétées, la dernière un retour en Argentine apparemment pour subir un traitement médical, le rendement de Carlitos est bien trop médiocre pour satisfaire le public du Shenhua. Au point que ceux-ci ne veulent désormais plus du retour de celui qui devait être la star de leur équipe et qui, du haut de ses 2 petits buts en 11 apparitions, n’aura laissé aucune empreinte de taille en CSL.
Reste que le club communique encore autour du retour de sa vedette argentine et espère peut-être secrètement que celui-ci reste et vive une deuxième année du niveau de celle d’Ezequiel Lavezzi. Nombreux avaient été ceux qui avaient moqué son départ en CSL, sa prétendue pré-retraite, force est de constater que l’ancien attaquant du PSG est désormais l’un des tubes de l’été et porte Hebei aux portes de la Champions League. Passeur d’avril à juin, l’Argentin ajoute deux unités à son total 2017 pour rester leader du classement des meilleurs passeurs du championnat mais surtout, empile 10 buts lors des 8 matchs de l’été pour afficher un total de 14 qui en fait le troisième meilleur réalisateur du championnat, à neuf longueurs du meilleur transfert d’histoire de la CSL, Eran Zahavi. La greffe a donc réussi. Hebei reste sur trois victoires en quatre matchs et a pris la troisième place du général, synonyme d’ACL.
Il faudra cependant s’accrocher pour la conserver tant la concurrence s’annonce rude. A commencer par le Shandong Luneng, cinquième à un point mais qui compte deux matchs de retard et pourrait ainsi prendre ses aises sur le podium en cas de carton plein. La lutte pour le titre apparemment jouée, cette bataille pour le top 3 devrait animer la fin de saison, cinq équipes se tenant à trois points avec une fusée nommée Guizhou, cinq victoires consécutives, à six points de la troisième place avant son déplacement début septembre à Tianjin face à l’autre belle réussite de la saison, le Quanjian de Cannavaro, quatrième.
Jiangsu revit
L’autre grande bagarre se déroulera en bas du classement et pourrait rapidement ne plus concerner le Jiangsu Suning s’il poursuit sur sa lancée. Fabio Capello est arrivé mi-juin, il lui aura fallu 5 matchs et l’arrivée de Benjamin Moukandjo pour enfin se lancer. Depuis, l’ancien lorientais a claqué 4 buts en 5 matchs, Jiangsu a décroché trois victoires et un nul en cinq matchs et a ainsi plus que doublé son nombre de points acquis lors des 17 journées précédentes. Voilà comment l’ancien dauphin 2016 remonte au classement (12e) et prend surtout cinq points d’avance sur le Tianjin Teda, premier relégable, s’évitant probablement une bagarre de fond de tableau qui devrait concerner quatre équipes.
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