À trois journées de la fin, le Guangzhou Evergrande reprend ses distances avec son seul concurrent dans la course au titre au terme d’un week-end totalement fou.
Six points d’avance alors qu’il n’en reste plus que neuf à distribuer. Au terme de la 27e journée de CSL, le Guangzhou Evergrande peut commencer à respirer, il s’est offert un joker dans la course au titre et pourrait même envisager le sacre dès la prochaine journée. Pour cela, le sextuple tenant du titre a eu recours à l’un des matchs fous de la semaine face à un mal classé. Opposés à Yanbian, premier relégable, les hommes de Scolari n’ont pas tardé à mettre la pression. On ne jouait que depuis trois minutes lorsqu’un missile de Yu Hanchao était repoussé non sans mal par Chi Wenyi sur la tête de Ricardo Goulart qui manquait alors d’ouvrir le score. Dix minutes plus tard, le même corner passait le premier poteau et Liu Jian ouvrait ainsi logiquement le score pour le leader. On pensait alors voir l’Evergrande dérouler, il n’en fut rien. La faute à une fébrilité défensive souvent entrevue cette saison et symbolisée par une capacité à se mettre seul en danger à la relance comme sur l’occasion de Rama à la 20e minute ou comme sur celle de Trawally, totalement oublié au second sur corner cinq minutes plus tard. Ces deux alertes n’étaient pas reçues par le leader, Trawally allait alors se charger d’exécuter la sentence : seul au second, il s’amusait de Liu Jian pour égaliser, seul au premier poteau (et aux six mètres), il ajustait de l’intérieur Zeng Cheng pour donner l’avantage aux siens d’entrée de seconde période. Le match allait alors devenir fou. Les hommes de Scolari accéléraient alors de nouveau, égalisaient avec un peu de chance sur un csc de Han Guanghui et maintenaient la pression, multipliant les situations jusqu’à ce que Muriqui, qui combinait parfaitement avec Goulart suite à une horrible passe en retrait de Pei Yuwen, ne pense donner la victoire aux siens à la 88e. C’était sans compter sur la faiblesse de sa défense qui ne parvenait pas à contrôler Trawally dans la minute suivante pour un improbable 3-3. Improbable, la fin l’était encore plus car dans les arrêts de jeu, Liu Jian se retrouvait encore totalement esseulé plein axe sur corner et pouvait tranquillement ajuster le portier de Yanbian pour offrir la victoire définitive à Guangzhou Evergrande. Et probablement le titre.
Car dans le même temps, le SIPG n’est pas parvenu à prendre le meilleur sur la lanterne rouge, Liaoning. Sans Hulk et avec sans doute la tête au retour d’ACL prévu mercredi au Japon où les hommes d’André Villas-Boas devront aller chercher la qualification pour la finale sur le terrain d’Urawa, le SIPG s’est fait surprendre d’entrée de match sur une longue balle de Zheng Ye convertie en but par Hu Yanqiang qui était parti dans le dos de Wang Shenchao et trompait alors Yan Junling mal sorti. Le début de match de Shanghai était catastrophique, Liaoning multipliait les énormes occasions mais ne convertissait pas et allait le payer peu avant la demi-heure lorsqu’Elkeson marquait de la tête puis lorsque Wu Lei s’offrait un doublé en toute fin de premier acte, d’abord à la conclusion d’un contre parfaitement géré à trois avec Oscar au début de l’action, ensuite sur une tête à la Elkeson à quelques instants de la pause. On pensait alors que la lanterne rouge allait être assommée par ce coup du sort, il n’en fut rien. Car entre temps, Boumale avait nettoyé la lucarne de Yan Junling et permis à son équipe de revenir temporairement au score alors que Ujah avait fracassé la transversale juste avant le retour aux vestiaires. L’espoir était donc permis. Il devenait réalité dès le retour des vestiaires lorsque Ujah remettait pour Zhang Ye qui égalisait d’un retourné. La suite était plus équilibrée et si Liaoning se procurait les meilleures situations, les filets n’allaient plus trembler, les deux formations se partageaient les points. Et voilà comment le SIPG se retrouve désormais à 6 points du leader et devrait n’avoir plus que l’ACL et la FA Cup (et une finale face au voisin, le Shenhua) comme derniers objectifs.
Derrière, la belle affaire de la semaine est pour le Hebei de Lavezzi. Les hommes de Pellegrini, dont le nom est de plus en plus évoqué du côté du Chili, ont profité du nul entre leurs poursuivants, Tianjin Quanjian et Shandong Luneng, pour prendre leurs distances et s’offrir un petit matelas de quatre points. L’Argentin a une nouvelle fois sorti un grand match, souvent à la construction des meilleures occasions de son équipe et buteur sur le 3-0 qui semblait alors dessiner une victoire aisée des siens. Mais la réaction de Jiangsu et de son duo Alex Teixeira – Roger Martínez (malgré la sortie sur blessure de Ramires dont le nom circule du côté de l’Inter) aura réussi à faire passer quelques frissons. Qu’importe au final car cette 14e victoire de la saison permet au Hebei CFFC de conforter sa troisième place et surtout lui permet de voyager l’esprit plus serein à Tianjin pour y affronter le Quanjian la semaine prochaine dans l’un des chocs de la 28e journée, un choc qui devrait être décisif dans la course à la qualification pour l’ACL 2018.
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