Trente-trois buts en huit matchs, la CSL 2018 démarre sur des bases de record avec notamment celui de la plus large victoire égalé, le nombre de triplés (quatre) et surtout avec un champion sortant qui pose d’entrée un genou à terre. Retour sur une grande journée de foot chinois.
CSL 2018 - Guide de la saison
Rien de mieux pour lancer la saison qu’un derby opposant le multiple champion Guangzhou Evergrande à l’autre club de la ville aux grandes ambitions. On s’attendait à un grand match, on a été servis. Tout a commencé par un coup de canon, une demi-volée exceptionnelle de la meilleure recrue de l’histoire de la CSL, Eran Zahavi. On jouait alors la première minute, le choc était lancé. Dans la foulée, Zahavi menaçait de nouveau le portier des Evergrande, le champion allait ensuite réagir, les hommes de Cannavaro mettaient la pression sur les bleus de Stojković et commençant à combiner au milieu, montrant alors quelques mouvements intéressants à base de triangles même s’ils ne se traduisaient pas en occasions véritable. La sentence ne tardait pas à tomber, Zahavi sortait de nouveau de sa boite et sur un ballon rapidement récupéré, filait droit pour aller tromper Liu Dianzuo, 2-0, doublé de l’Israélien en neuf minutes ! Il en fallait plus pour couler Evergrande et son buteur Alan allait se mettre en action. Une passe en retrait ratée de Ding Haifeng parfaitement lu à peine le but de Zahavi digéré, une frappe de renard après une tête de Goulart repoussée par la barre et le score était équilibré. Entre temps, le Brésilien avait raté un but tout fait, seul sur la ligne, les rouges s’étaient montrés parfois intéressants dans la construction quand leur adversaire avait globalement dominé et opposait une plus grande verticalité et un plus grand danger, Zahavi et Xiao Zhi apportant la profondeur nécessaire à répondre aux services de Renatinho. Il était cependant dit que le premier acte se résumerait sur le tableau d’affichage en un duel à distance entre Alan et Zahavi remporté par le Brésilien. Car juste avant de rentrer aux vestiaires, Alan déviait de la tête une autre tête de Goulart et les hommes de Cannavaro pouvaient s’estimer heureux d’être en tête. Un temps seulement. Dès le retour, Zahavi scellait son triplé, la course poursuite reprenait. R&F contrôlait toujours le match, passait de nouveau devant sur une boulette de Liu Dianzuo. Et même si les Evergrande revenaient sur un penalty totalement imaginaire, rien n’allait pouvoir priver leur voisin d’aller chercher une victoire méritée, Xiao Zhi plaçant une tête plongeante parfaite au premier poteau à l’entrée du dernier quart d’heure. Deux triplés, neuf buts, le champion tombe d’entrée.
La chute du géant Evergrande est d’autant plus lourde que l’autre grand rival pour le titre, le Shanghai SIPG s’est promené. Prenez un promu qui se rend chez un candidat au titre, demi-finaliste de la dernière Champions League et dauphin du Guangzhou Evergrande. En pareille situation, il ne vaut mieux pas tenter des expérimentations mais plutôt tenter de s’appuyer sur du solide. Dalian a choisi l’exact opposé. À peine arrivés sur le sol chinois, Yannick Carrasco, José Fonte et Nico Gaitán étaient alignés par Ma Lin dans le onze qui se rendait à Shanghai. Ça n’a pas fait un pli. Face à une équipe parfaitement organisée, alliant puissance et fluidité collective, le petit promu a explosé. Trois buts en première, cinq en seconde, un score final de 0-8 qui fait tâche, malgré la bonne prestation de Carrasco qui se sera finalement bien démené à un incroyable poste d’avant-centre, Dalian a volé en éclat et va devoir s’accrocher pour rapidement recoller les morceaux d’autant que le prochain rendez-vous sera face au R&F. Côté SIPG, Wu Lei et Oscar s’offrent un triplé, Vitor Pereira débute son cycle par la plus large victoire de l’histoire (à égalité avec le Guoan – Shenhua de 1997 (9-1) et le Shide – Bayi de 2001 (8-0)).
Ailleurs, signalons la série de buts qui se poursuit pour Anthony Modeste, auteur d’un doublé en ouverture de la saison lors de l’écrasante victoire de Tianjin Quanjian sur Henan (4-0), ce qui fait 9 buts en 9 matchs de CSL pour le Français, les bons débuts malgré la défaite des hommes de Luis Garcia face à Chongqing ou le duo Fernandinho – Alan Kardec est déjà au point, le match décevant entre Teda et Hebei dans le contenu, les deux équipes ne montrant une désorganisation tactique assez inquiétante, match conclu sur un nul 1-1 avec notamment un penalty manqué par Lavezzi et enfin, la très solide victoire de Shandong chez lui face au Guoan avec un doublé de Diego Tardelli.
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