Alors que la CSL 2018 est entrée dans son dernier tiers, elle reste sous contrôle de Beijing. Mais derrière, les ambitieux tels que le SIPG sont toujours plus que jamais dans la course alors que le Roi de Chine, Guangzhou Evergrande, est revenu au contact.
Comment gérer l’après Coupe du Monde ? Alors que Guangzhou Evergrande était grandement menacé, le septuple champion de Chine de Fabio Cannavaro a trouvé le moyen d’y répondre avec force. Paulinho de retour à la maison, Talisca prêté qui s’installe à ses côtés, le 4-2-3-1 de l’Italien qui place Goulart en pointe fonctionne à merveille. Bilan post-mondial : huit victoires, une seule défaite en neuf sorties. Et surtout quelques cartons. Le voisin R&F balayé lors du derby de la ville début août (avec des buts 100% du trio brésilien cité ici), Shandong retourné chez lui en suivant la même recette. Simple, depuis la reprise mi-juillet, le trio Paulinho – Talisca – Goulart pèse 26 buts en neuf matchs (11 pour Talisca, 8 pour Paulinho, 7 pour Goulart) sur les 34 buts inscrits par le club. Et voilà comment en deux mois totalement fous, les Evergrande se sont totalement replacés dans la course au titre, revenant ainsi à trois longueurs du leader Beijing prochain adversaire du septuple tenant du titre qui pourrait alors voir en ce match un moyen de marquer de nouveau son territoire à l’heure d’entrer dans la dernière ligne droite.
Un leader qui tient bon la barre. Malgré la défaite concédée dans le derby de la ville face au Renhe de Moukandjo, le Guoan avance sûrement en patron du championnat emmené notamment par le trio Bakambu – Jonathan Viera – Jonathan Soriano. Le leader s’est montré solide et efficace lors de ses sorties face aux équipes du ventre mou ou mal classées (Hebei en a pris six, le Teda 5) mais va devoir se préparer à l’heure de vérité puisqu’il va affronter Evergrande et SIPG à deux semaines d’intervalle. On saura alors si Beijing peut prétendre espérer détrôner les Evergrande. On saura aussi s’il parvient à empêcher le SIPG de revêtir ce costume. La bande à Oscar, Hulk et le tube chinois de l’année Wu Lei est pour l’instant leader virtuel, pointant à deux longueurs de Beijing Guoan avec un match de retard. Sorti de la course au continent, le SIPG n’a désormais plus que le championnat pour espérer décrocher un trophée cette saison, éliminé de la Coupe par… Beijing Guoan qui se retrouve désormais aux portes de la finale (victoire 5-1 face à Guangzhou R&F en demi-finale aller). Reste donc un candidat au titre : Shandong Luneng. Les Oranges étaient parfaitement placés, le mois d’août semble avoir enterré leurs espoirs. Trois défaites consécutives sur les trois dernières journées (11 buts encaissés) et la bande à Li Xiaopeng est désormais totalement décrochée, à sept points du leader. Ne va donc probablement lui rester que la FA Cup, le Luneng a remporté le match aller face au Dalian Yifang, Dalian qui a d’autres objectifs.
À commencer par celui de sauver sa place en CSL. Si les hommes de Berndt Schuster disposent d’une marge de six points sur le premier relégable, rien n’est joué pour les protégés du Wanda Group de Yannick Carrasco. Derrière, Henan et Chongqing se tiennent en deux petits points, l’arrivée chez ces derniers de Jordi Cruijff n’ayant pas véritablement changé la dynamique, le club alternant avec une régularité parfaite match nul et défaite. Une grande partie de leur avenir se jouera lors de leur affrontement direct lors de la prochaine journée de championnat. Loin derrière en revanche, la mission semble de plus en plus impossible pour Guizhou. Si l’arrivée de Dan Petrescu a permis au club de multiplier par trois son total de victoires en championnat (le portant à… trois), les sept points de retard sur le premier non relégable semble une marge bien trop grande, surtout avec des duels face au top trois à jouer dans ce sprint final.
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