Distancé après avoir perdu la première manche du duel face au SIPG, le septuple champion en titre n’a pas encore dit son dernier mot. Mieux, il profite du week-end pour se replacer à portée de tir à l’entrée du sprint final.
En déplacement au stade olympique de Nanjing, le Shanghai SIPG savait qu’il jouait gros. D’une part l’adversaire du jour, Jiangsu n’était certes pas le Suning d’il y a deux saisons mais était redevenu dangereux au point d’espérer pouvoir terminer tranquillement la saison dans le top 5. Face au duo Alex Teixeira – Eder, le leader a laissé des points sur sa route. La faute à un match parfois vécu dans la souffrance, parfois, lors de ses temps forts, à son incapacité à conclure. Car on a souvent eu l’impression que le SIPG pouvait dévorer son adversaire lorsqu’il décidait d’accélérer. En atteste les occasions pour Elkeson ou encore le but signé Lü Wenjun refusé pour un hors-jeu loin d’être évident (même au VAR) de Wu Lei le centreur. Mais au final, le SIPG s’en est presque bien tiré de prendre un point tant les possibilités ont été aussi nombreuses que mal exploitées par le Suning. Reste que ce 0-0, le seul de la 26e journée, fait surtout les affaires de Guangzhou Evergrande.
Car en ouverture de la journée, le septuple champion en titre a totalement fait exploser un Beijing Renhe qui n’est certes pas une grande puissance de la CSL mais qui avait par exemple accroché le Luneng et mieux, était l’une des cinq équipes à avoir fait chuter les Evergrande. Mais cette fois-ci, les coéquipiers de Moukandjo et Augusto Fernández ont été éparpillés façon puzzle par un rouleau compresseur. Les hommes de Cannavaro s’imposent 6-1, enchaînent ainsi un quatrième succès consécutif en championnat et surtout se replacent désormais à deux points du SIPG avant deux énormes week-ends : le prochain qui les voit se rendre chez la lanterne rouge Guizhou (qui revient bien avec trois victoires en quatre sorties et peut encore espérer un sauvetage miracle en étant revenu ainsi à quatre points de la zone de survie) pendant que le SIPG accueillera la troisième grande puissance de la CSL 2018 : Shandong Luneng. Ensuite viendra l’heure du duel direct, de la revanche Evergrande – SIPG qui aura tout l’air d’être la finale pour le titre puisqu’il restera alors deux journées à disputer, deux journées que les Evergrande joueront contre des mal classés.
Le danger est donc réel pour le SIPG, celui de la peur de tout perdre au pire des moments. Surtout que le prochain rendez-vous face à Shandong peut aussi générer quelque espoir du côté des Oranges. Celui de pourquoi pas recoller aux leaders (Shandong est à huit points du SIPG), celui, surtout, d’accrocher la troisième place. Pour cela, il faudra résister à Beijing Guoan et la journée du week-end a permis aux coéquipiers de Pellé et Roger Guedes, tous deux buteurs lors de la victoire face au Teda, de gratter un petit point sur un Guoan qui a évité la défaite chez lui à la dernière seconde. Luneng et Guoan se croiseront en finale de Coupe fin novembre (une fois la CSL terminée) avec là encore, un double enjeu : un titre et une place directe pour l’ACL 2019.
Loin de la bagarre pour le podium, une autre lutte va animer les quatre dernières journées, celle pour la survie. Avec un Guizhou qui revient fort, à quatre points de la survie donc, ils sont six à lutter pour éviter l’une des deux places dans la charrette. Il faudra du caractère à l’image de celui montré par le Chongqing Dangdai de Jordi Cruijff ce week-end. Menés 3-1 à l’heure de jeu puis 4-2 à l’entrée du temps additionnel du match par le Hebei de Lavezzi, les coéquipiers d’Alan Kardec ont arraché un fou 4-4, le Brésilien s’offrant un doublé aux 95 et 97e minutes du match. Un point sauvé qui permet à Chongqing de rester juste au-dessus de la zone rouge.
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