Certains ont tremblé, d’autres manqué leur entrée dans l’épreuve. Alors que la Jordanie continue de séduire, la plupart des favoris des groupes A, B et C ont profité de la deuxième journée pour se réveiller.
Guide de la compétition : Partie 1 - Partie 2
Groupe A : la Thaïlande se relance, l’Inde piégée
On attendait beaucoup de la séduisante Inde aperçue en ouverture, celle qui avait balayé la Thaïlande en seconde période, on a finalement été assez déçu. Face aux Émirats Arabes Unis qui avaient dû leur salut en J1 à une décision arbitrale, les Blue Tigers ont une fois encore manqué leur premier acte, même s’ils n’ont clairement pas eu la possession, ont clairement eu les situations (Ashique Kuruniyan d’entrée de partie, Chhetri à deux reprises) avant de se faire piéger sur une énorme erreur de défense qui a permis à Ali Mabkhout de servir Khalfan Mubarak et d’offrir l’avantage aux locaux. On pensait alors que comme en ouverture l’Inde allait monter en puissance, il n’en fut rien. Le deuxième acte aura été l’exacte copie du premier. Ballon émiratis, occasions indiennes, Jeje Lalpekhlua qui manque le cadre, Udanta Singh et Sandesh Jhingan qui trouvent la barre, et nouvelle inspiratin d’Ali Mabkhout en fin de partie pour plier l’affaire. Au final, les Émirats Arabes Unis ont parfaitement géré la rencontre, contrôlant la possession et s’appuyant sur les carences de l’Inde. Des carences à corriger lors du dernier match pour s’assurer la deuxième place du groupe.
Pour cela, il faudra venir à bout du Bahreïn, performance réalisée par la Thaïlande. Sous la direction de l’intérimaire Sirisak Yodyadthai qui a opté pour une défense à trois centraux et un milieu moins créatif et donc de fait plus défensif, la Thaïlande n’a pas véritablement convaincu en première période, au jeu haché et plutôt insipide, mais a profité du réveil de Chanathip, remis au cœur du jeu en seconde période et reboosté (comme le reste de l’équipe) par son coach pour finalement assurer l’essentiel, une victoire. Le joueur du Consadole offre ainsi trois points précieux à une Thaïlande qui se replace dans la course à la qualification qu’elle jouera face aux Émirats Arabes Unis lors de l’ultime journée.
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Groupe B : L’Australie se rassure, la Jordanie impressionne
De l’art de savoir exploiter un ballon. Face à une Syrie sortie avec un point de son premier match, la Jordanie, qui avait signé l’une des sensations de la première journée, a offert une leçon non seulement d’efficacité mais surtout de savoir, celui de générer du danger. Car à la vue des statistiques, notamment celle de la possession (65-35 en faveur de la Syrie) l’on pourrait croire que les Syriens méritaient mieux sur ce match. Ce n’est pas le cas. Car en terme d’occasions générée, d’idée de jeu, de fluidité collective, la Jordanie était bien supérieure. Emmenée par un Musa Al-Taamari absolument éblouissant et complété à merveille par son alter égo de l’autre côté Yaseen Al-Bakhit, les Blanc et Rouge de Jordanie ont confirmé leur première victoire, pliant l’affaire dès la pause et surtout s’affirment comme l’une des équipes les plus séduisantes de l’édition 2019, un réel danger à ranger dans la catégorie de ceux qui pourraient bousculer l’ordre établi. Au point que les hommes de Vital Borkelmans sont déjà qualifiés, il leur suffira d’un point en dernière journée face à la Palestine pour s’assurer la première place.
Une mission qui ne semble pas insurmontable tant la Palestine a livré une nouvelle piètre prestation. Face à une Australie qui aurait pu être en proie au doute, les Lions de Canaan ont été un parfait remonteur de moral. Rapidement dépassés, les hommes de Noureddine Ould Ali n’ont jamais eu l’occasion d’espérer. Graham Arnold avait décidé de trois changements dans son onze, préférant l’impact d’un Irvine au milieu et lançant surtout Ikonomidis à la place du fantôme habituel Robbie Kruse, bien lui en a pris. L’Australie a pris le jeu à son compte, totalement écrasé la rencontre (trois tirs palestiniens, aucun cadré) et s’est rapidement mise à l’abri grâce à Jamie Maclaren, qui a enfin ouvert son compteur but en sélection, et le meilleur ‘Roos de ce début de compétition, Awer Mabil (qui mine de rien s’offre un joli ration but/match en sélection). La suite n’a été que gestion, Giannou a ajouté son nom sur la feuille de marque, on attendra cependant une opposition plus consistante pour juger du niveau véritable de cette Australie. Et avec une Syrie qui a viré son sélectionneur en approche, pas sûr que la troisième journée ne la lui offre.
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Groupe C : finale Chine – Corée du Sud
Se rassurer, la Chine espérait également le faire mais abordait son match face aux Philippines avec bien plus de méfiance. « Je suis fier de mes joueurs, ils ont été agressifs, concentrés et ont montré leurs qualités. Si nous poursuivons ainsi, nous ne devons craindre personne », a déclaré Marcelo Lippi en fin de rencontre. Preuve que sa Chine a mis fin à ses doutes. Certes il reste encore des points à régler, surtout défensivement où l’on sent qu’il est possible de déstabiliser l’arrière garde des Dragons, mais offensivement et surtout dans la cohérence collective, la Chine a livré une bien meilleure copie qu’en ouverture. Et surtout, elle peut compter sur un attaquant exceptionnel, Wu Lei qui a signé deux des plus beaux buts de l’épreuve : l’ouverture du score en toucher lucarne opposée (ça ne s’invente pas), le but du break d’une merveille de volée. Le tout avec une épaule déboitée. Deux victoires en deux matchs, une sensation de montée en puissance, la Chine semble enfin répondre aux attentes placées en elle, reste à le démontrer face au favori du groupe lors de la finale pour la première place, la Corée du Sud.
Des Guerriers Taeguk qui se sont sortis du piège kirghiz sans finalement trop de dégâts. Là aussi quelques réglages demeurent, défensifs– on sent que ça peut vaciller voire plus en cas de plus grande intensité adverse, mais aussi offensifs – régler la justesse des dernières passes et surtout régler la mire (trois barres, un énorme raté signé Lee Chung-yong). Mais pour l’instant, même avec des victoires minimes (nouveau 1-0, but de Kim Min-jae), la Corée du Sud de Paulo Bento engrange des points, s’assure la qualification et va pouvoir incorporer son facteur X, Son Heung-min pour la fin de la compétition, la période où tout va devenir sérieux. Et devra commencer par monter davantage en puissance face au grand rival chinois pour sortir en tête du groupe.
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