Le sprint final est lancé en Coupe d’Asie avec le début des huitièmes de finale. Alors que l’Iran continue son bonhomme de chemin, la Chine se réveille alors que le Viêt Nam réalise la performance du jour.
Ils ont beau avoir la plus jeune équipe de la compétition, les Dragons dorés vietnamiens ont signé une performance de très haut niveau. Face à la Jordanie, le Viêt Nam a fait preuve de solidité mentale pour décrocher sa qualification pour les quarts. À l’image de leur première période face à l’Irak, le Viêt Nam a mis une grande intensité dans son match mais surtout, a réussi à bloquer les côtés jordaniens, Al Tamari et Al Bakhet étant finalement peu trouvés et peu dangereux. La Jordanie n’avait montré jusqu’ici qu’elle n’avait pas besoin d’avoir la possession pour se montrer dangereuse, elle le confirmait sur une merveille de coup franc indirect qu’Abdelrahman envoyait au fond des filets. Loin d’être abattus, les Dragons dorés allaient être récompensés en début de deuxième période et ainsi devenir les premiers à tromper Amer Shafi sur un centre parfait de Nguyễn Trọng Hoàng parfaitement coupé plein axe par Nguyễn Công Phượng. Galvanisé, le Viêt Nam ne baissait pas d’intensité et se procurait plusieurs belles situations sans pour autant trouver juste récompense. Celle-ci allait arriver au terme d’une séance de tirs au but parfaitement gérée, et ainsi lui offrir une place en quarts.
Après l’exploit du Viêt Nam, la Thaïlande espérait en faire de même, d’autant que la Chine n’apparaissait pas comme un monstre continental, les Dragons ayant montré quelques limites lors du premier tour quand les Changsuek semblaient monter en puissance. Il y aura eu deux matchs dans cette opposition. Une première période thaïlandaise qui a permis notamment à Supachai Jaided d’ouvrir le score, juste récompense des nombreux soucis qu’il a posés à la défense chinoise. Puis il y eu l’orage en seconde période. Plus intense, plus décidée, la Chine est revenue sur le terrain avec d’autres intentions. Les vagues rouges n’ont cessé de s’abattre sur les cages de Siwarak Tedsungnoen énorme devant Yu Dabao puis devant Zhi Xiao, malheureusement pour lui repris par le joueur chinois pour l’égalisation. Quatre minutes plus tard, Gao Lin donnait l’avantage aux Dragons, la domination chinoise était récompensée, jamais la Thaïlande n’allait pouvoir revenir malgré le fait qu’elle restait au contact au score jusqu’au terme de la rencontre. La Chine décroche ainsi sa place dans le top 8 continental, elle devra tout de même savoir se montrer solide sur l’ensemble du match.
Car le football de haut niveau est souvent une affaire de détail, et même quand sur le papier les différences sont grandes, ce sont toujours ces détails qui font pencher la balance du bon côté. Opposé à l’ogre iranien, Oman a eu sa chance d’entrée de match, un penalty obtenu par Muhsen Al Ghassani sur le premier ballon mis dans le dos de la défense. Mais Beinranvand a sorti la tentative d’Al Mahaijri et dès cette troisième minute, on sentait que la chance des rouges était passée. Car ensuite, l’Iran, dominateur dans l’ensemble, n’a cessé de rappeler l’importance du détail. Cette mauvaise inspiration du défenseur qui remet en jeu et perd son duel devant Jahanbakhsh pour le 1-0 en faveur de la Team Melli, la nouvelle erreur d’arbitrage de l’arbitre mexicain Carlos Ramos (après les multiples erreurs lors d’Australie – Syrie) pour le penalty de Dejagah synonyme de 2-0 pour l’Iran et donc de match plié dès la pause. La suite ? Une Team Melli qui contrôle le match, se procure plusieurs belles situations, faisant briller un Al-Musallami parfait dans ses cages. Et qui assure ainsi sa qualification facile pour le tour suivant et un excitant choc face à la Chine.