Les favoris japonais, australiens et émiratis ont dû s’employer mais se qualifient pour les quarts de finale de cette Coupe d’Asie.
Japon 1-0 Arabie Saoudite : Les Saoudiens peuvent s’en mordre les doigts
76% de possession de balle. 659 passes contre 197. 15 tirs contre 5. Si l’on s’en réfère aux statistiques, comment expliquer que l’Arabie Saoudite s’est inclinée face au Japon ? Même Pizzi, le sélectionneur saoudien, doit encore se poser des questions. Et pourtant, les Samurai Blue se sont montrés plus efficaces. C’est d’une tête sur corner que Takehiro Tomiyasu, le jeune défenseur de Saint-Trond (D1 Belge), a permis à sa nation de prendre l’avantage à la vingtième minute contre le cours du jeu. Jusque-là, et comme tout le reste de la rencontre, c’étaient Les Faucons qui se montraient les plus dangereux comme sur cette frappe du gauche d’Hattan Babhir venant flirter avec le montant droit de Shuichi Gonda (35e)… Mais avec une seule frappe cadrée en quinze tentatives, il est finalement compliqué d’espérer un meilleur résultat. De son côté, le Japon, qui ne s’attendait sûrement pas à laisser autant le ballon à son adversaire, a très bien défendu. Basé sur une défense regroupée et compacte, les joueurs de Moriyasu ont souffert mais se qualifient pour les quarts de finale où ils affronteront le Viêt Nam, victorieux hier de la Jordanie.
Australie 0-0 Ouzbékistan (4 tab 2) : L’Australie se qualifie au bout de l’ennui
Ce match aurait pu durer encore des heures qu’il n’y aurait jamais eu de but. C’est en tout cas l’impression laissée au coup de sifflet final, après cent-vingt minutes ternes et fades. Tenante du titre, l’Australie a déçu dans son jeu. Une fois de plus dirons-nous. Mais ils seront présents au tour suivant, en quarts de finale. Mathew Ryan a été le « héros » de la séance de tirs au but en repoussant les frappes de Tukhtakhujaev et de Bikmaev. Mais les Socceroos inquiètent. Il est difficilement envisageable de les voir remporter une seconde Coupe d’Asie d’affilée tant ils démontrent des lacunes. Les hommes de Graham Arnold ont eu toutes les peines du monde à produire du jeu, à combiner dans les petits espaces et à se montrer dangereux offensivement, le tout en étant frileux défensivement. La deuxième période aura tout de même été meilleure que la première avec quelques occasions, notamment celles procurées par Maclaren (tout proche de reprendre un tir raté, 70e) ou par Leckie (petit festival côté droit conclu d’une belle frappe repoussée par le portier ouzbek, 76e). Il faudra montrer davantage de force collective pour venir à bout des Émirats arabes unis en quart. L’Ouzbékistan, après une phase de poule prometteuse, est passé complètement à côté de son match.
Émirats Arabes Unis 3-2 (a.p.) Kirghizistan : Les Faucons rejoignent les Socceroos en quarts
On tient peut-être là LE match de cette Coupe d’Asie 2019. Tant dans le scénario que dans la bataille livrée entre les deux nations asiatiques, tout était réuni pour vibrer. Et ce sont les Émirats arabes unis, après prolongation, qui valident leur ticket pour le prochain tour. Mais cela n’a pas été une tâche aisée. Les Faucons pensaient l’emporter jusqu’à ce que Tursunali Rustamov, dans le temps additionnel de la seconde mi-temps, égalise d’une tête déviée sur corner (91e, 2-2). Et c’était mérité, tant le Kirghizistan aura poussé pour entretenir le rêve. Avant cela, Khamis Esmaeel permettait aux Faucons d’ouvrir le score dès la quatorzième minute d’une tête sur corner. Ils pensaient peut-être avoir fait le plus dur. Mais c’était sans compter sur le pragmatisme kirghiz. Mirlan Murzaev, après d’être débarrassé du gardien Bilal Saeed, répondait un peu plus de dix minutes plus tard (1-1, 26e). L’heure de jeu passée, Ali Ahmed Mabkhout se faisait un plaisir de fusiller Kadyrbekov d’une lourde frappe du pied droit après une mauvaise couverture du hors-jeu kirghize. C’est ce même Mabkhout qui, en prolongation, provoquait un pénalty transformé par Ahmed Khalil (3-2, 101e). Les hommes d’Aleksandr Krestinin (sélectionneur du Kirghizistan) pousseront jusque dans les ultimes secondes de la prolongation et toucheront même la barre transversale, sans succès. Défaite cruelle mais synonyme d’un avenir riche de promesses pour cette petite nation qui vivait ici sa première participation à la Coupe d’Asie.
