Les tickets pour les play-offs tous réservés, celui du sacre final est toujours en jeu. Dans la quête des ultimes victoires, tout le monde ne peut y répondre présent. A l’avant-dernière journée le suspense en est encore à son maximum.

Sans souci pour le Western Sydney Wanderers

Plus tôt dans la semaine, la ligue s’est penchée sur l’importance d’avoir un ‘supersub’ dans son effectif, démontrant ainsi les entrées cruciales de Henrique (Brisbane) et de Brendon Santalab. Aujourd’hui promu dans l’équipe type à la place de Vidosic, l’ailier rouge et noir a encore étalé son talent devant les cages (4-1). Plus qu’un simple match ce fut également les adieux du très jeune WS Wanderers à son stade du Pirtek Stadium qui sera démoli pour laisser place à une nouvelle enceinte. Une dernière confrontation champagne contre le Central Coast qui devait ramasser le ballon au fond de ses filets sur la première frappe cadrée de Romeo Castelen en pleine lucarne à l’entrée de la surface (8ème). Incapable de faire taire les offensives des hôtes Central Coast s’en remettait à Luis Garcia, une des quelques petites éclaircies dans le marasme du club cette année qui plaçait une tête plongeante parfaite (20ème). Une opportunité qui restait orpheline par la suite du match, les Mariners ne cadraient plus aucune autre de leurs actions. Tout l’inverse de leur adversaire, après que le bulldozer Castelen brisait les deux lignes défensives de Central Coast, sa frappe détournée par Adam Pearce retombait dans les pieds de Brendon Santalab (36ème). La plus mauvaise défense de l’histoire de la ligue, devant le triste record du North Queensland Fury (60 - 2010/11) améliorait encore ce piteux record en seconde mi-temps via une tête de Brendon Santalab (57ème) et à Mitch Nichols à la conclusion d’une action collective (83ème). Trois points qui laissent encore l’espoir au Western Sydney Wanderers d’un titre final de la saison régulière comme le soulignait Ned Zelic sur Twitter, « il y a du positif pour CCM… un superbe 29°C à Central Coast demain et 0% de risque de pluie ».

 

Le dernier ticket pour Melbourne Victory

Ils sont soulagés et cela se sent. Enchaînant championnat et Ligue des Champions, les leaders incontestés de la saison dernière retrouvent peu à peu un souffle qui leur manquait ne leur laissant aucune chance de croire au Premier’s Plate. A Wellington, le « Big V » se devait juste d’évider la défaite pour prendre place en play-off et prendre le dernier billet (1-4). Melbourne Victory profitait déjà très tôt d’une erreur de Tom Doyle, Kosta Barbarouses centrait immédiatement pour Besart Berisha et d’une talonnade l’albanais ouvrait le score (8ème). Dans un stade horriblement vide où Wellington n’a plus rien à jouer, les quelques personnes rassemblées n’étaient pas rassurées après le troisième but d’Oliver Bozanic en deux matchs. Le milieu arrivé cette année à Melbourne Victory était seul au centre de la surface pour reprendre le centre en retrait de Sam Galloway (19ème). S’en suit une expulsion d’humeur, accroché dans un duel aérien par Ben Sigmund, le joueur des ‘Nix donnait un coup de coude involontaire à Berisha qui explosa plus tard sous les yeux de l’arbitre en calmant ses nerfs sur Ben Sigmund venu le voir. Un rouge évitable qui laissait Melbourne à dix (35ème) puis à 10 contre 10 suite à l’expulsion d’Albert Riera (55ème). Une réduction fatale de Wellington qui débouchait sur un jeu à deux entres Gui Finkler et Kosta Barbarouses, les deux futurs joueurs de la formation néo-zélandaise montraient déjà la palette qu’ils pourraient livrer à leur prochaine club (56ème). Tenant le score, les joueurs de Melbourne tombaient sur un centre anodin de Bonevacia, personne au contact du ballon et celui-ci filait au fond du but (82ème). Obtenant plus tard un pénalty, McGlinchey loupait complètement la mire à l’inverse de George Howard partait en contre-attaque avec Archie Thompson, la légende donnant le but à la relève (90ème) et validant le ticket du top 6 et les quarts de finale.

 

Bruce Djite entre dans la légende

Louant les prouesses de Guillermo Amor sur la gestion de l’effectif, celle de Bruce Djite est un autre exemple, muet durant une année, l’avant-centre a su retrouver peu à peu le succès jusqu’à atteindre les 8 buts en 10 matchs avec les ‘Reds’ (2-0). Son sort déjà scellé avec la victoire de Melbourne Victory en Nouvelle-Zélande, Sydney FC n’avait plus rien à jouer que le mauvais rôle en empêchant Adélaïde d’accrocher les trois points et à terme rater le titre. David Carney décrivait la saison de Sydney FC comme « bizarre » alors que les échecs de la saison étaient très facilement trouvables comme ce problème devant les buts ou la défense qui laisse de plus en plus d’écart au fil des journées. Bruce Djite profitait d’un contre transformé en frappe par Zac Anderson, Vedran Janjetovic suivait la trajectoire mais déviait le ballon dans les pieds de Djite qui, sur l’action, jaillissait avant Jacques Faty et Aaron Calver (24ème). Malgré les chants de soutient entonné par ‘The Cove’ et les autres supporters des Sky Blues, aucun d’eux ne pu donner un élan et relancer leur équipe puisque Bruce Djite déboulait en suivant une balle mal renvoyée par la défense (45ème). Sachant l’adversaire incapable de créer le danger, les Reds avaient fait le plus dur en validant l’objectif des trois points.

 

Brisbane s’est fait très peur

Brisbane Roar recevait des Newcastle Jets, éliminés à la course aux play-offs depuis plusieurs journées, la bande à Scott Miller n’était pourtant pas facile à battre, Perth Glory en avait fait l’expérience. Brisbane a dû compter sur un arbitre sévère et Thomas Broich pour emporter la victoire finale (2-1). Une entame de match la possession de Brisbane, les joueurs faisaient tourner le ballon autour du bloc de Newcastle sans pouvoir battre Mark Birighitti qui enchaînent les bons matchs. Newcastle ne faisait pas mieux par trois frappes de Leonardo, Kitto et Alivodic passant à côté des cages de Young. Une première mi-temps crispée tant Brisbane peinait à faire flancher Birighitti sur sa ligne et se retrouvaient derrière au score après un pénalty justifié pour une main de Matt McKay dans sa surface. Leonardo s’en chargeait et transformait, inscrivant le 400e but de la saison en A-league (50ème). Toujours très discipliné, Newcastle se trouait défensivement mais son portier sortait encore parade sur parade. Les Jets tenaient jusqu’au pénalty accordé pour les Roar qui a valu au capitaine Nigel Boogaard d’être expulsé (67ème). Réduit à 10, le jeu de Newcastle était très fortement impacté, Brisbane n’allait pas rester longtemps sans réagir une seconde fois. Sur le côté où Boogaard a été expulsé, Thomas Broich était présent pour reprendre une passe en retrait de Corey Brown (74ème). Libérés, les joueurs de Brisbane géraient jusqu’au coup de sifflet final.

 

Imparable Perth Glory !

Le match de l’avant-dernière journée et le match des records, sous une affluence de 14'000 personnes, Perth Glory s’attachait sa meilleure affluence de son histoire. Pour couronner le tout, Andy Keogh plantait un 8ème but en 8 matchs, ses célèbres supporters se demandent encore pourquoi il n’est pas de la partie avec l’Irlande pour l’Euro (3-2). Une impression tout de suite flagrante, Melbourne City évoluait en 4-3-3, une formation coupe gorge pour les Citizens puisque ce système de jeu leur a fait encaisser la majorité de leur but. Un rappel à l’ordre tout de suite exécuté par les Violets, en moins de 12 minutes la défense de Melbourne essuyait 5 tirs de Perth Glory. S’en était trop pour John van’t Ship qui remettait ses onze joueurs dans un 4-4-2 qui leur avait garanti une meilleure solidité défensive. Une solidité qui suivait les joueurs de Perth : aucun tir n’était cadré lors de la première mi-temps par les Citizens. Pas aidé en début de partie par sa défense, Thomas Sorensen voyait l’expérimenté Patrick Kisnorbo commettre la faute du premier but. Sur coup-franc, Diego Castro au combat déviait suffisamment la balle et voyait Andy Keogh finir le travail en inscrivant son 10ème but (55ème). Le festival ne s’arrêtait pas là, la défense de Melbourne City complètement désemparée essuyait un nouveau revers par Gyorgy Sandor, à la retombée d’une balle piquée et Ousama Malik complètement à la ramasse. L’hongro-ukrainien ne gaspillait pas cette opportunité, un plat du pied maitrisé et 2-0 (67ème). Le bouquet final était ensuite offert par Diego Castro. Un trois contre trois sur contre-attaque démontrait une troisième fois-là médiocrité défensive des Melbournians, Garcia ajustait parfaitement Castro pour amorcer une frappe de demi-volée calibrée à merveille. Le meilleur joueur de la compétition mettait une nouvelle perle à son collier de but (71ème). Complètement relâché de cet écart de trois buts, Fornaroli profitait de ce repos des Violets pour réduire le score (73ème) juste avant que Marino, tout juste entré, ne donne quelques sueurs froides aux locaux (90+3ème). Une réaction trop tardive qui sonne la fin de chance de titre pour Melbourne City mais qui laisse Perth Glory s’approcher des meilleures places du top 6.

 

Résultats

Classement

 

Photo une : Bradley Kanaris/Getty Images

 
Antoine Blanchet-Quérin
Antoine Blanchet-Quérin
Spécialiste du football australien, néozélandais et océanien pour Lucarne Opposée.