
Très loin à l’Ouest, l’Australie et son football national reprennent. Après six mois de trêve, les formations se sont globalement renforcées. La saison dernière était déjà serrée, celle-ci s’annonce sur la même lignée. Bilan des forces en présence de ces dix franchises et première journée.
Guide de la saison
Adelaide United, conserver ses titres
Champion sortant, Guillermo Amor a fort à faire. Ces principaux atouts de l’excellente saison passée sont soit envolé vers l’Europe comme Craig Goodwin et Stefan Mauk aux Pays-Bas soient blessés comme Jordan Elsey et Marcelo Carrusca. Pour pallier à ça, le staff d’Adelaide United et Guillermo Amor sont allés travailler sur le marché des transferts. Les Reds n’ont alors pas raté le coup. Ils sont d’abord allés chercher Henrique, le ‘supersub’ de Brisbane Roar en perdition en Malaysie et en ont profité pour attirer des jeunes pousses prometteuses comme Ryan Kitto de Newcastle Jets ou les deux natifs de la ville, Marc Marino et Jesse Makarounas en manque du temps de jeu dans les deux équipes de Melbourne. L’aura de Guillermo Amor a également fait venir l’attaquant Sergi Guardiola, le joueur de la seconde équipe de Grenade aura la lourde tâche d’être le fer de lance de cette nouvelle équipe. Amor devra probablement tout refaire et ce pour défendre le double titre de Premiership et Championship tout en représentant les couleurs de l’Australie en Ligue des Champions. La saison dernière avait été chaotique pour Amor lors des premières journées avant de réaliser l’exploit du coup double. Amor sait faire, à lui de confirmer.
Newcastle Jets, objectif Ligue des Champions
Il se nomme Martin Lee et est le nouvel acquéreur de l’équipe de Newcastle. Fini la tutelle de la Fédération Australienne, maintenant Newcastle a l’ambition d’être un grand d’Australie. Malheureusement il a fallu se séparer de Scott Miller, pourtant à la base d’un très bon travail la saison dernière en redressant un peu ce club des dernières places. Miller n’acceptait pas les obligations du board, il a été démis de ses fonctions avec Luciano Trani et remplacé à la va-vite par Mark Jones et Clayton Zayne. Cependant, Newcastle Jets a des résultats très positifs avec 8 victoires en 8 matchs lors de leur présaison. Les arrivées d’Aleksandr Kokko et le retour d’Andrew Hoole ont donné un bol d’air à cette formation déjà aidée l’année passée avec le ‘Danish Dynamo’, Morten Nordstrand. Le doute se fera sur le plan tactique et défensif, le départ de Mark Birighitti à Swansea va être dur à combler tant le portier a joué un rôle important dans les cages de Newcastle jusqu’à frapper à la porte de la sélection nationale. L’objectif Ligue des Champions est à atteindre en trois années, court en voyant les forces en présence des autres franchises. Newcastle Jets devra se trouver une stabilité avant tout chose et préserver un collectif huilé sous Scott Miller.
Les renforts de la région pour solidifier Perth
Perth avait clairement pataugé la saison passée dans un collectif flou et sans liant. Kenny Lowe a joué le rôle d’entraîneur et a travaillé dur, très dur pour accomplir une très bonne saison jusqu’à arriver 6ème à six longueurs d’Adelaide champion. Certains pointent coach Kenny comme un entraîneur ultra performant, comme Guillermo Amor. C’est possible. Surtout qu’à la différence de l’Espagnol, Kenny Lowe a conservé ses joueurs phares. Le meilleur joueur de la saison, Diego Castro et des espoirs comme Josh Risdon, Jamal Reiners ou Mitch Oxborrow. L’objectif de Perth Glory est de fédérer toute une région autour d’un même club, le seul à représenter la région du Western Australia. Pour cela, le recrutement s’est fait ‘régional’ en allant chercher des anciens joueurs du championnat en perdition en Europe. Adam Taggart est revenu après 2 ans de néant entre l’Ecosse et l’Angleterre retrouver le club de ses débuts. 14 sur 23, 14 joueurs professionnels de la région. L’objectif est pour le moment atteint. Perth Glory n’a que le championnat à jouer, l’objectif : être champion !

Central Coast Mariners, un remaniement pour redorer le blason
Au Central Coast Stadium, rien n’allait plus même si Luis Garcia était venu redonner le sourire en fin de saison dernière. Lanterne rouge, trois victoires en 27 matchs. Résultat catastrophique. Tout a été refait, l’entraîneur Tony Walmsey renvoyé et une cellule de recrutement repensée. En fin de compte, les Mariners veulent de l’expérience et du talent : Ivan Necevski en poste de gardien, Jacques Faty pour la défense, Michael Tavarès dans le milieu, Blake Powell pour épauler Roy O’Donovan et Connor Pain en ailier. Les principales recrues du CCM dans tous les secteurs. Un recrutement intelligent sur le papier, tout était à renforcer dans le club de l’Est Australien. Faire pire que l’année passée est impossible avec ces joueurs et comme Newcastle, il faudra trouver de la régularité. Le duo d’attaquant Powell – O’Donovan pourrait en surprendre plus d’un. L’Irlandais avait déjà fait preuve de beaucoup de qualité malgré une équipe complètement à la rue. Central Coast n’a pas donné d’objectif durant ce championnat. En fonction du recrutement, des mots se sont échappés. On parle d’arracher une sixième place, significative de play-offs. Les Mariners ont tout à prouver. Pour cela, Paul Okon est arrivé. Ne réussissant pas à qualifier les U20 Australiens pour la Coupe du Monde, celui qui a des méthodes très offensives pourra s'appuyer sur son nouveau duo d'attaquant. Michael Charlesworth doit faire du chiffre avec son club des Mariners, ce dernier veut agrandir son stade et le fermer. Tout cela passera par des résultats positifs. On tentera d'expliquer aussi le rôle d’Harry Redknapp dans le club. Pariez sur l'Australie à la Coupe du Monde avec les paris sportifs coupe du monde 2018.
Sydney FC, l’obligation d’un titre
Échec total. Les observations étaient telles, l'échec. La transition du Sydney FC double finaliste il y a deux ans à la saison passée a été terrible pour un club trustant le haut du classement. Marc Janko avait laissé un trou béant en attaque, Alex Brosque a fait tout son possible pour redonner du brillant à un front de l'attaque sans solution. Graham Arnold avait carrément changé de tactique, passant au tout défensif. Une solution de secours qui n'aura pas duré. 7ème. Cette saison, Sydney FC veut revenir sur les devants de la scène, lui aussi pour soulever le titre final. Le brésilien Bôbo, légende sur Besiktas, est recruté, il retrouve Filip Holosko avec qui il a joué dans le club turc. Cette année lance le renouveau du club de l'Ouest de Sydney, le club a perdu quasiment 1M$, Graham Arnold aura donc la double tâche de gagner de l'argent et faire des résultats. La copie rendue commence parfaitement bien. Bôbo et Holosko font fureur en FFA Cup, Sydney FC est déjà en demi-finale. Jurman est maintenant épaulé de Wilkinson, l'ancien Citizen croit au projet au point de quitter Melbourne City. Préparé en défense, l'attaque est elle aussi renforcée. Maintenant au tour de Graham Arnold de préparer un ensemble cohérent de réussite.
Les retrouvailles du Western Sydney Wanderers
Sydney n’est plus une ville rouge et noire depuis 2014. Les joueurs de l’Ouest de Sydney peuvent cependant se targuer d’un titre continental unique en Australie, Adelaide ayant chuté en finale. Le WSW jouera donc les deux tableaux et cherchera à prendre de nouveau une revanche sur une énième finale de play-offs perdue. Le Western Sydney Wanderers n’a que 4 ans d'existence. Créé en 2012, le club est passé par toutes les phases. Le très haut de tableau jusqu’à être lanterne rouge et champion continental. Cette année, Tony Popovic a retrouvé un de ses meilleurs éléments, Kerem Bulut. L’Australo-grec était retournée en Grèce mais ces prestations n’étaient pas assez suffisantes pour le championnat grec. A Sydney, il a l’identité du club sur lui, dans ses gènes et il sera fortement regardé pour cette nouvelle saison. En 6 mois il avait mis la moitié de Sydney dans sa poche, possible au rayon national ? Pour cela l’équipe a conservé Mitch Nichols, le milieu doit continuer sur la foulée de sa saison passée, exceptionnelle. En défense, là, le doute se pose. Le départ de Scott Jamieson risque de peser. Le latéral s’en est allé du côté de Göteborg laissant un couloir vide. On ne sait pas si le WSW peut revenir sur les devants de la scène et l’on sait que coupler deux bonnes prestations en championnat et en Ligue des Champions n’a jamais été réalisé par un club Australien. A eux de le prouver.

Wellington ‘outsider’ Phoenix
Si vous cherchez un outsider, il faut aller du côté de la Nouvelle-Zélande. Le club de la Capitale Néo-Zélandaise a clairement posé cartes sur table en recrutant Guilherme Finkler et l’international All-Whites, Kosta Barbarouses à Melbourne Victory. Deux recrues d’une expérience considérable pour l’équipe entraînée par le très respecté Ernie Merrick. Ce dernier est aussi allé chercher l’Italien Rossi pour aider Andrew Durante. Wellington Phoenix, c’est aussi un club représentant une nation où le football n’en est encore qu’au statut semi-professionnel. Si Wellington passe au-delà de la 6ème place, alors le football Néo-Zélandais n’en sera que mieux. L’objectif est clair, le Fidjien Roy Krishna que l’on a pu apercevoir aux derniers Jeux Olympiques l’a annoncé, l’objectif est l’une des deux premières places. Wellington a les forces nécessaires pour réaliser ses ambitions. Cependant, dans les derniers jours du mercato, Blake Powell est allé rejoindre l’Australie et le Central Coast. Barbarouses pourrait être aligné en 9 à sa place ou McGlinchey mais ne serait-ce plus simple de faire revenir Nathan Burns en perte complète à Tokyo FC ? Ernie Merrick a du pain sur la planche, il a enfin, après des années d’attentes les joueurs de qualité. Wellington, porteur d’un football national qui se veut grandir un peu plus en s’alignant sur le système de la A-League. Cette volonté passera par les succès des ‘Nix.
Triple succès pour Melbourne Victory
Engagé en demi-finale de la FFA Cup et avec l’objectif de réaliser une deuxième fois un triplé. Melbourne Victory a vécu une saison 2015/16 à l’image de celle du Sydney FC, catastrophique. Habitué au haut de tableau et aux qualifications en Ligue des Champions, Melbourne est arrivé sixième et a été sorti au premier tour par Brisbane et Thomas Broich. James Troisi, Marco Rojas. Rien que ça. Marco Rojas a été l’emblème de la réussite du club entre 2011 et 2013, Wellington voulait aussi récupérer son jeune espoir national. Celui qui n’a pas réussi en Europe (Stuttgart, Greuther Fürth et FC Thune) revient en Australie retrouvé un niveau équivalent à celui de ces belles années. James Troisi a raté ses expériences chinoise et Italienne, à 2 années de la Coupe du Monde 2018, le Socceroo champion d’Asie n’a pas le choix, s’il veut retrouver une place il devra se batailler dur. Kevin Muscat a aussi perdu des hommes, notamment sa légende Archie Thompson, trop vieux pour recommencer un exercice et surtout le français Matthieu Delpierre en défense. Melbourne Victory n’a pas retrouvé un joueur semblable à Finkler mais attiré un homme providentiel qui a coûté la chute du Victory : Carl Valeri. Le milieu et capitaine est de retour après 1 an passé à soigner une grave maladie au cerveau. Cette fois-ci il est prêt, tout comme Melbourne pour truster le haut de classement. Quand Adelaide jouera la Ligue des Champions comme Brisbane, eux auront du repos pour travailler.

Tim Cahill, Bruno Fornaroli, Bruce Kamau
Comment pourrait-on parler de Melbourne City, en mentionnant uniquement le nom des principaux joueurs qu’ils possèdent. Trois noms se détachent et permettent de mesurer la puissance sans limites de ce club : Tim Cahill, star nationale, de retour chez lui, une première pour celui qui n’a jamais foulé les stades de son pays via son championnat national, Nicolas Colazo et Anthony Caceres, tous recrutés par les Citizens. Pendant ce temps Aaron Mooy, l’”Iniesta” australien, a été “recruté” par la maison mère, Manchester City. Une passe simple puisque Melbourne City en profite pour récupérer gratuitement Luke Brattan. Le prodige Mooy est aujourd’hui en train de faire le bonheur des supporters d'Huddersfield en Championship. Pour le remplacer, personne n’a été réellement recruté. On fera sans, on passera par les ailes avec Nicolas Colazo (arrivé de Boca) et Bruce Kamau (arrivée d’Adelaide). Des flèches déjà très attendues. Le phénomène Bruno Fornaroli devra recommencer à planter des milliers de but, celui qui “essaye de ressembler à Ronaldo” devra partager sa popularité avec Tim Cahill. Qui aura la place de n°9 ? A John van’t Ship de choisir. Mais le principal défaut de Melbourne City se trouve dans l’arrière-garde. La défense des Citizens est un réel chantier et Wilkinson est parti. Alors le board a décidé d’aller chercher Manny Muscat à Wellington et l’ancien joueur de Copenhague, Michael Jakobsen pour l’associé à Connor Chapman dont on attend toujours l’éclosion. La base est toujours la même, tout gagner, comme sa branche anglaise, Manchester City. Cela passera par une défense plus que solide, la saison 2015/16 s’était soldée par la troisième plus mauvaise défense du championnat. Raison de l’échec.
Faire confiance aux jeunes pour Brisbane
Tout à l’Est de l’Australie, Brisbane Roar est en train de vivre des moments compliqués. Entres impayés et départs. Le club a pourtant gardé des atouts essentiels pour réitérer une saison comme celle passée à un point d’Adelaide, champion, et une demi-finale de play-offs. Jamie Maclaren est resté à Brisbane et c’est probablement le meilleur coup du mercato pour le club. Pisté après une excellente saison du côté des Roar, l’ancien joueur d’Aston Villa était courtisé, notamment par des émissaires venus l’observer lors de l’amical entre l’Angleterre et l’Australie. L’attaquant Socceroos est resté. Il n’était certes pas le joueur qui a amené le club tout en haut du classement mais il fut une des pièces maîtresses en scorant 20 buts. Le record australien de Daniel McBreen battu (2012-13). Brisbane Roar peut se placer comme trouble-fête. Loin des médias en titre de comparaison avec Melbourne City, Melbourne Victory, Adélaïde United et Wellington Phoenix, Brisbane prépare la prochaine saison calmement. Le maître à jouer espagnol Corona s’en est allé, aussitôt Thomas Kristensen est arrivé pour palier son départ. D’autant plus que Jade North et Thomas Broich sont restés pour formés des jeunes joueurs comme Nathan Konstandopoulos, jeune milieu de 20 ans propulsé avec les professionnels de la réserve du club. Brisbane Roar doit aussi se venger d’un titre s’échappant à un unique point. Lors de la dernière journée, Melbourne Victory et notamment leur portier, Lawrence Thomas, ayant privé ces Roar du sacre. Kevin Muscat pointait en conférence de presse d’après-match que : « Seul le Melbourne Victory célèbre des titres à l’AAMI Park ». L’Echec avalé, Brisbane va vouloir faire son retour et gagner ce qui est passé tout prêt. Eliminé de la FFA Cup contre Perth Glory (0-2), Brisbane Roar devra cependant passer les tours qualificatifs de la Ligue des Champions. Compétition qui n’a jamais aidé les franchises de A-League en championnat lorsqu’elles participaient concrètement à la compétition. Un choix sera à faire, le groupe de Brisbane Roar peut-il jouer sur les deux tableaux et rompre la malédiction australienne ? En tout cas, Brisbane reste leader en nombre total de victoire grâce notamment à son âge d’or sous Ange Postecoglou (2009-12). Le Roar est toujours l’équipe la plus forte après 11 saisons : sur 295 matchs joués, 134 gagnés dont 453 buts marqués tous formats confondus. Cependant, le très grand Melbourne Victory pourrait rafler la place de n°1 « all-time » puisque ces derniers ne sont qu’à 13 longueurs. Brisbane Roar devra être fort dès l’entame du championnat contre des équipes encore plus préparées pour la lutte au titre. Dans une lutte qui s’annonce des plus intenses, rien ne sera laissé au hasard.
Première journée
Jusqu’au dernier souffle !
Brisbane Roar et Melbourne Victory en entrée. Les deux plus gros palmarès du football australien en guise d’ouverture de saison. Matt McKay fêtait ses 200 apparitions avec Brisbane tandis que Donachie retrouvait le Suncorp Stadium. Pourtant ce n’est pas Donachie et Melbourne qui commençaient fort. Brandon Borrello frappait en premier au-dessus des cages de Lawrence Thomas. Seulement, Melbourne Victory reprenait la main sur le match en passant notamment par les ailes, profitant d’un excellent match de Fahid Ben Khalfallah en centreur hors-pair. Cependant, ni l’une, ni l’autre des franchises n’avait l’agressivité nécessaire pour ouvrir le score. Il a fallu l’exclusion du capitaine malheureux Matt McKay, sévèrement sanctionné par un second carton jaune, pour voir le Big V scorer en premier grâce à Mitch Austin (82ème). Brisbane n’était pas abattu, leur supporter, donnant de la voix pendant tout ce temps, poussaient jusqu’à la 96ème minute où Luke DeVere, sortant d’une très longue blessure, plaçait un coup de patte astucieux qui lobait avec chance Thomas sur sa ligne. Brisbane arrache un nul inattendu dans les dernières secondes, Melbourne peut s’en mordre les doigts.
Wellington aurait pu surprendre Melbourne City
Touchés de plein fouet par la trêve internationale, les ‘Nix devaient combattre sans leur capitaine et défenseur Andrew Durante et les autres titulaires : Kosta Barbarouses, Michael McGlinchey et Louis Fenton. Un manque penchant à la défaveur des néo-zélandais puisque Ernie Merrick était obligé de titulariser Adam Parkhouse en latéral droit, endroit où les Citizens jouaient tous leurs coups même sans Tim Cahill, retenu avec les Socceroos. Toutes leurs occasions étaient menées côté gauche. Rossi et Parkhouse étaient submergés par le jeune Bruce Kamau et Luke Brattan multipliant les incursions et les centres. Malgré ça, Wellington faisait preuve de combattivité comme Roy Krishna ou Roly Bonevacia à vouloir couper très vite les lignes de passe et bloquer Bruno Fornaroli, obligeant ce dernier à tirer de loin. Les ‘Nix étaient motivés puisque Glen Moss multipliait les arrêts réflexes comme sur la superbe tête de Fernando Brandan. Le portier Néo-Zélandais craquait sur son face-à-face avec Anthony Caceres, un double contact de l’ancien Mariners lui suffisait pour s’ouvrir le but et marquer. Durant la seconde période, Wellington continuait d’attaquer jusqu’à obtenir l’expulsion de Thomas Sorensen commettant une main hors de sa surface. La donne était changée, Wellington était plus à l’attaque, mais le manque d’un numéro 9 pesait clairement dans l’offensive des hôtes. A plusieurs reprises Roy Krishna était lancé dans les espaces de la défense de City sans pouvoir égaliser. Le dernier quart d’heure était entièrement au Néo-Zélandais mais Dean Bouzanis, le second gardien entré en jeu, était imbattable. Melbourne City s’en sort très bien avec les trois points à l’extérieur, Wellington ira à Perth pour lancer la sienne.
Sydney FC, domination totale
Tony Popovic n’a plus gagné le derby de Sydney depuis 2014. Le premier de la saison non plus. Alors que les supporters du Western Sydney Wanderers dressaient un énième superbe tifo, leurs onze joueurs étaient écrasés par les Sky Blues de l’Est de Sydney. Il a d’abord fallu un quart d’heure et un corner pour que les rouges et noirs puissent mettre le ballon dans la surface de leur ennemi tandis que cinq de ces ballons étaient déjà arrivés dans leur propre surface. Graham Arnold pouvait même espérer mener tôt dans la rencontre avec une connexion retrouvée entre le brésilien Bôbo et Filip Hološko (ils avaient joués ensemble au Beşiktaş), ce dernier tentant de trouver le cadre à plusieurs reprises. Puis comme chaque derby de Sydney, le premier tacle appuyé déclenchait une bagarre et une salve de carton jaune. Seul fait notable de cette première mi-temps. Les deux équipes de Sydney ne voulaient pas se dévoiler plus que ça. En seconde période Sydney FC profitait d’une défense du WSW complètement à la rue. Filip Holosko fusillait Andrew Redmayne avant que l’ailier offrait le 2-0 à Bôbo seul dans la surface. Le tout en quatre minutes (55ème, 59ème). En fin de match, Sydney FC jouait exclusivement en contre-attaque, laissant son adversaire s’ouvrir défensivement d’autant plus. Méthode finement jouée, Sydney FC évoluait à 11 contre 10 suite à l’exclusion de Borda faisant chuter Brosque partant seul au but. Une pierre, deux coups. Sur le coup-franc de la faute, Brandan O’Neill plaçait le score à 3-0 (85ème) et Alex Brosque profitait d’une main molle de Redmayne pour faire de Sydney une ville encore et toujours bleue (89ème). Sydney is Sky Blues.
Un match à deux mi-temps
Paul Okon avait une équipe complètement remaniée dont il n’a pas pu poser ses choix de recrutement. Lui aussi, nouvel arrivant au club avait une lourde tâche d’aller affronter Perth Glory. D’ailleurs, le début de match donnait à croire que Perth allait terrasser son adversaire. Diego Castro trouvait Adam Taggart dès la troisième minute, de la tête, l’ancien joueur de Fulham laissé seul au marquage déviait suffisamment le ballon pour marquer. Un effort répété, quasi identique au premier. Centre de Marc Warren, Taggart à la retombée (27ème). Jacques Faty était battu deux fois et était sorti à la 56ème minute par Paul Okon. Diego Castro passeur portait le score à 3-0 sur pénalty (35ème). En seconde période, Kenny Lowe sortait son double buteur Taggart, voulant le préserver. L’attaquant sort de 2 ans de blessure régulière. Les Violets avaient tout fait, Ivan Necevski sauvait plusieurs fois les siens ce qui les sauvent d’un K.O. Mais les Mariners n’ont rien lâché quand Perth s’est relâché. Roy O’Donovan reprenait un centre à ras-de-terre au seconde poteau de Trent Buhagiar (56ème) avant que les Mariners soient aidés par un mauvais dégagement de la défense de Perth touchant le dos de Reddy et rentrant dans son propre but (84ème). Acculé, Perth se tirait une balle dans le pied en offrant un pénalty à Roy O’Donovan, qui le transformait (86ème). Kenny Lowe a enfoncé ses joueurs, le prochain match devra être sans accrocs.
Newcastle, à deux doigts de l’exploit
Sans sourciller en présaison, Newcastle recevait les champions sortant Adelaide United. Les Jets sortaient d’une présaison à 8 victoires sur 8 matchs mais le changement d’entraîneur à moins d’un mois de la reprise n’était un bon signe pour affronter les Reds. Eugene Galekovic au premier quart d’heure de jeu allait à quelques millimètres réitérer la même bourde que contre Redlands United en FFA Cup. Pressé par Aleksandr Kokko, Eugene vu son dégagement détourné et arriver sur sa barre. Un soulagement de courte durée, Nabbout envoie une balle en retrait pour Wayne Brown. Frappe de volée, l’aide au poteau et les Jets mènent contre le champion sortant (16ème). Les rouges et bleus buttaient ensuite sur Galekovic. Adelaide, très peu entreprenant devant les cages de Newcastle avec uniquement 3 tirs cadrés sur 6 tentatives exploitait une mésentente entre Duncan et son défenseur Mullen pour revenir au score (28ème). Jack Duncan était cependant pardonné en sortant un coup-franc bien tiré par Ben Garuccio. Andrew Hoole et Nick Cowburn des Jets ne concluaient pas leurs opportunités en fin de match. Score partagé relativement bon pour les Reds.


