Comme en 2010 et 2015, Sydney FC et le Melbourne Victory s’affronteront en A-League Grand Final. Les deux premiers de la saison régulière joueront ainsi une belle à l’Allianz Stadium, chacun ayant remporté une manche à ce stade. Retour sur leurs qualifications respectives.
Avec l’aide de l’arbitrage vidéo, la victoire de Sydney FC a forcément beaucoup fait parler. Aidés par deux fois, les Sky Blues ont très nettement battu un Perth Glory muet et incapable de se montrer réellement dangereux face à un redoutable champion de la phase régulière. La victoire n’était pas acquise, Perth Glory, bien aidé par une défense prête au combat a longtemps repoussé les attaques adverses. Or, sur le front de l’attaque, le duo Andy Keogh et Adam Taggart n’a pas pesé assez fort pour faire pencher la balance. Le premier était pourtant proche d’ouvrir le score, Diego Castro faisait encore un très gros travail sur son aile. Sa remise en retrait était précise, à l’inverse du plat du pied de l’Irlandais Keogh déviant son tir hors du cadre (52ème). L’Australien Adam Taggart ne faisait pas mieux à la demi-heure de jeu en tirant aussi à côté (33ème). Les seules grosses occasions de Perth Glory étaient résumées à ces offensives plus une autre opportunité de Keogh en deuxième mi-temps. La défense de Sydney FC n’avait plié qu’à 12 reprises en championnat, elle n’allait pas prendre l’eau aussi facilement. L’attaque pouvait alors s’exprimer. Joshua Brillante, bien habitué à frapper de l’extérieur de la surface, trouvait le coche d’un tir pleine puissance en lucarne (1-0, 21ème). Voulant ensuite poser son jeu, Sydney FC s’est montré très dangereux en répétant des combinaisons connues qui ont été un poison pour les défenses adverses tout au long de la saison : Une percée dans l’axe, recherche d’une-deux puis finition. C’est sur l’une d’elles qu’arrivait le deuxième but inscrit par Jordan Buijs. Ce but faisait naître une énorme polémique car il était d’abord refusé par l’arbitre de la rencontre pour un hors-jeu de Bobô avant de finalement être accordé après arbitrage vidéo alors même que le ralenti montrait que l’avant-centre des Sky Blues, hors-jeu, n’avait certes pas touché le ballon mais avait clairement fait action de jeu en bloquant le retour de Dino Djulbic. Le mal était fait, Liam Reddy ne pouvait pas grand-chose et évitait le raz-de-marée, plusieurs fois. Le portier de Perth arrêtait les frappes successives de Bobô, Brosque ou Ibini. Les minutes passaient, Sydney passait son temps dans le camp adverse puis trouvait un nouvel espace lorsque Filip Holosko lobait Reddy sur une sortie trop tardive du gardien de but (3-0, 45+1ème). Le match était déjà plié. Sydney avait même eu l’opportunité d’accentuer son avance lorsque Bernie Ibini touchait le montant adverse, tout comme Perth sur la tête d’Andy Keogh. Une victoire sérieuse et sans surprise, Perth Glory aura au moins essayé d’aller chercher Sydney FC dans son camp mais cette année les Sky Blues sont trop forts, surtout défensivement. Malheureusement, Bernie Ibini s’est claqué la cuisse et sera probablement incertain pour la finale. Perth Glory rentre à la maison avec la tête haute. Il va falloir déjà préparer le mercato à la vue des départs dans le secteur offensif et défensif.
Les rencontres opposants Melbourne Victory et Brisbane Roar ont toujours montré de la rugosité dans les tacles et de l’engagement de chaque joueur. Il est vrai, Melbourne et Brisbane possèdent des joueurs costauds et rugueux. Alors quand les deux franchises s’affrontent, on a souvent l’occasion de voir des tacles bien appuyés avec quelques échauffourées. De plus, les dernières rencontres entre les deux se sont succédées par des scores proches avec un but d’écart ou des matchs nuls. Cette demi-finale n’a pas dérogé à la règle. Melbourne et Brisbane se sont échangés les coups. C’est aussi avec un Fahid Ben Khalfallah des grands soirs et Marco Rojas très inspiré que le Big V arrivait à se montrer plus dangereux même si la première période n’allait voir qu’un seul tir cadré, celui de Besart Berisha à la 10ème minute. La rencontre prenait une tournure défensive tant les deux secteurs arrivaient à empêcher l’attaque adverse de se créer la moindre occasion. A défaut de spectacle, les amateurs de belle défense pouvaient se réjouir des deux charnières prêtes à combattre. Notamment, celle de Brisbane, composée de DeVere – Papadopoulos bloquait les très nombreuses contre-attaques de Melbourne. Le score reste vierge, les supporters installés dans l’AAMI Park pouvaient se régaler des gestes de Marco Rojas, pour entretenir le spectacle, puis de l’excellent match de Ben Khalfallah, passeur décisif sur le but de Besart Berisha. Le franco-tunisien, jouant son avant-dernier match avec Melbourne, envoyait un centre précis vers son coéquipier Kosovare. Jamie Young trop avancé, Besart Berisha envoyait son 20ème but en phase-finale de A-League. Très mécontent, John Aloisi avait du mal à avaler la pilule du fait de l’avance sur le score de Melbourne. Brisbane avait certes les cartes en main, mais l’inefficacité le privait de tout retour. Melbourne laissait la balle dans les dix dernières minutes, ni Hingert ou Holman trouvaient le chemin des filets. Brisbane s’arrête donc aux portes de la finale et laisse son milieu et légende Thomas Broich porter une dernière fois le maillot du Roar en championnat avant de le quitter définitivement le 10 mai à domicile. De son côté, en plus de fêter un nouveau but de Berisha, Melbourne Victory jouera une 5ème finale en 12 ans. Il faudra se montrer plus fort offensivement pour espérer soulever une quatrième fois le trophée de Championship dimanche prochain.


