Melbourne City reprend la main sur le derby et s’installe seule en tête du championnat. Sydney FC et Western Sydney Wanderers se sont encore disputés les points alors Brisbane Roar et le Melbourne Victory peinent à exister en ce début de saison. A-league, 3e journée.
A-league 2018 : guide de la saison
Un samedi très long à se mettre en marche. Melbourne City débutait doucement contre un Wellington Phoenix installant son jeu dans un tempo rapide lui permettant de s’offrir des occasions dans les espaces vides des Citizens. Outre le tempo, le déroulé du match ne fut pas des plus haletants, surtout dans un AAMI Park bien vide. Les maigres spectateurs présents restaient très longtemps assis jusqu’au coût de canon de Ross McCormack. L’Ecossais envoyait son coup-franc sur la base (rentrante) du montant de Keegan Smith à vingt minutes de la fin du match (1-0, 69’). Les amateurs de A-League apprécieront la force de la défense Citizens. Ni Andrija Kaluđerović, Roy Krishna ou Dario Vidošić n’ont réussi à percer cette forteresse blanche. Une forteresse comme un mot inscrit dans les vestiaires du Sydney FC. Alex Brosque disait dans la presse que l’entraîneur australien voulait faire de l’Allianz Stadium une forteresse en voulant rester invaincu. Jouant à domicile mais plutôt à l’extérieur devant le monticule de supporter du Western Sydney Wanderers présents au stade, Sydney FC a implosé. Deux grossières erreurs défensives de Jordy Buijs et Joshua Brillante ont laissé la porte ouverte aux ennemis de prendre l’avantage de deux buts. Entouré de seulement 35'000 spectateurs, Sydney FC a su redorer son blason devant des fans rouges et noirs déchaînés. Avant la rencontre, The Cove soulevait un tifo « Qui rira bien, rira le dernier » sous un portrait de Graham Arnold, couronné, avait vu juste. Les Sky Blues sont revenus au score, sur une erreur défensive et une contre-attaque éclair. Il n’en fallait pas plus, le WSW ne sait pas tenir le score et Sydney FC a cette capacité à revenir à flot lorsque le bateau a pris l’eau. Le coup de gueule d’Arnold dans le vestiaire a eu ses effets sur le terrain et les bleus ciel sont toujours à 2 points de Melbourne City.
En parlant de Melbourne, le Victory a le pied coincé en bas du tableau. Que se passe-t-il dans cette franchise qui avait tout pour réussir ? Melbourne préfère se compliquer la tâche et à force de ne pas trouver les réponses sur le terrain, Melbourne fait parler son côté hargneux. Ersan Gülüm se fait perforer le poumon et casser une côte pour un duel sur Carl Valeri et Besart Berisha va devoir s’expliquer devant la FFA pour son geste sur le quatrième arbitre. De la rencontre, ce sont bien les Reds d’Adelaïde qui en tirent le meilleur. Ils avaient déjà réussi à sortir le Big V en FFA Cup et ils n’étaient pas loin de réitérer l’exploit si Mitch Austin ne trouvait pas le chemin des filets en fin de rencontre (2-2, 82’). Mais l’homme de la soirée du vendredi soir fut Vince Lia. L’ancien de Wellington Phoenix cherche à se relancer à Adelaïde a profité de deux oublis de la défense de Melbourne pour inscrire un doublé sur des services de Johan Absalonsen, l’homme à tout faire du club du South Australia.
Si Adelaïde va beaucoup mieux, à Brisbane, rien ne va plus. Le Français Eric Bauthéac a été aligné dans le onze de départ, malgré son arrivée tardive mais le Roar est mou, trop mou, et forcément, ils ont laissé passer des points. Newcastle Jets en profite en s’imposant malgré la perte de Ronald Vargas (cheville brisée et disloquée, ne permettant pas au pétillant joueur des Jets de rester jouer la fin de saison). Avec trois défaites de rang, Brisbane reste dernier du championnat, le très bon The Football Sack se demandant si une moyenne d’âge de 31 ans de son onze de départ n’était une cause d’échec. « Non » pour John Aloisi et Matt MCKay, préférant pointer l’arbitrage-vidéo sur ce match. Un arbitrage vidéo qui n’a pas été nécessaire dans la victoire 2-1 de Perth Glory, la première de l’année, sur le Central Coast Mariners. Certes Paul Okon a démontré sa capacité à faire jouer une équipe. CCM pose un jeu fait de passes rapides, d’espaces trouvés, mais lorsque le tout est parfaitement ficelé, Asdrúbal rate le but à deux mètres de la ligne. L’attaquant espagnol n’ayant pas l’instinct de tueur d’un Adam Taggart ou d’un Andy Keogh, une paire retrouvée au grand bonheur des supporters du Perth Glory. Le duo a fait oublier une défense du Glory très en deçà de ses performances de la saison passée. Tant que Taggart – Keogh tiendront la cadence, Perth Glory pourra espérer décrocher des points ici et là. Sur ce match, le Glory n’a pas rassuré mais a pris ses trois premiers points.
Les buts
Résultats

Classement



