« Nous reconnaissons que les questions liées à l'arbitre assistant vidéo sont en train de perdre de vue le football et qu'elles doivent être beaucoup mieux traitées ». Les mots sont signés du Président de la ligue, Greg O’Rourke, qui a compris que le VAR était déconnecté du terrain. Cette onzième journée de A-League marque en effet un tournant dans l’utilisation de la vidéo.
Graham Arnold est-il quelqu’un d’arrogant ? Lors de la confrontation entre les Sky Blues de Sydney FC et les Citizens de Melbourne City, Arnold a dit en conférence de presse : « Quand vous ne jouez pas à votre meilleur niveau mais que vous gagniez grâce à la qualité de joueurs que nous avons et de pouvoir marquer ces buts, c’est une bonne chose ». Alors oui, Graham Arnold aime voir son équipe performer et lorsque celle-ci encaisse un but malgré une victoire 3-1, Arnold n’aime pas ça, il en veut toujours plus quand il s’agit de la performance de ses joueurs. Contre Melbourne City, Luke Brattan jouait les troubles fêtes à la demi-heure de jeu. Le milieu Australien claquait un superbe tir et à l’aide du VAR, l’arbitre assistant accordait le but. Sydney FC a su réagir et a encore montré des signes qui font de ce club un grand, voire un très grand dans la mentalité. Être mené est une chose, savoir réagir en est une autre. Une nouvelle fois, le Polonais Adrian Mierzejewski claquait un coup-franc parfait au fond des filets montrant à Ross McCormack qu’il n’est pas le seul à être bon dans cet exercice. Il est incroyable de constater qu’encore, les défenses des clubs adverses de Sydney FC leur donnent de quoi ne pas avoir à s’affoler pour recoller dans les matchs. Une faute en face de la surface, Adrian Mierzejewski le transforme. Une faute grossière dans la surface de Brad Schenkeveld ? Le Brésilien Bobô transforme le penalty. Melbourne City avait pourtant montré de très bons signes dans son jeu, aller vers l’avant, chercher Sydney FC dans ses derniers retranchements. Mais lorsqu’on laisse un espace à un Sydney FC si clinique en face des buts, la correction est directe. Menée 2-1, la défense des Citizens fut réduite à trois suite à l’expulsion de Manny Muscat. Revenant de suspension, l’ancien joueur de Wellington retournera une semaine réfléchir sur son niveau de jeu. Alors en supériorité, les Sky Blues ont maintenu le score en leur faveur et dans les derniers instants, Alex Brosque de volée, scellait le score et fêtait sa 215e apparence pour son club. Un record.
Dans un samedi à trois matchs, les hostilités débutèrent par la confrontation entre Newcastle Jets et Adelaïde United. Sous une température estivale de 29 degrés, Adelaïde United partait de la région du New South Wales rouge de colère. Rien ne prédisait à ce que ce samedi devint une journée de révolte contre l’assistance arbitrale par vidéo. Utilisée de très bonne manière lors du match du vendredi entre Sydney FC et Melbourne City, accordant le but de Luke Brattan (la A-League ne disposant pas de Goal Line Technology), celle-ci a joué en défaveur d’Adelaïde United. Déjà confronté à une forte chaleur, le début de rencontre ne soulevait pas la foule présente au MacDonald Jones Stadium. Seuls Andrew Nabbout et Nathan Konstandopoulos avaient les principales opportunités de la rencontre et Adelaïde United se montrait beaucoup plus intéressant dans le jeu que Newcastle. Les Jets, accusant un très grand nombre de blessés, livraient encore un match avec moins d’entrain qu’en ce début de saison et Isaías l’expliquait très bien en après-match : « C’est vraiment dur pour nous, je pense que nous avons mérité un peu plus aujourd'hui, nous avons fait un bon match et nous avons eu nos chances ». Parce qu’Adelaïde United n’a récolté aucun point, du fait d’un VAR défaillant. Oui, le pénalty de Dimitri Petratos n’aurait jamais dû être accordé « De mon point de vue, ce n’était pas un pénalty », disait encore le capitaine des Reds. Ryan Strain n’a jamais touché le ballon de la main, c’était sa poitrine, mais l’arbitre central et ceux du VAR en ont décidé autrement. En défaveur des Reds donc. Les Jets ont ainsi profité de cette nouvelle victoire qui leur permet de prendre en onze journées plus de point que la saison passée toute entière. Une saison déjà réussie.
VAR, acte 2. Là, entre Central Coast Mariners et le WS Wanderers, le scandale était encore plus fort. Le Central Coast Mariners, déjà à fleur de peau de ne pas avoir bénéficié d’un pénalty la journée précédente, a subi un VAR qui leur a tué le match. Deux cartons rouges et une défaite 2 à 0. S’en est beaucoup trop pour Paul Okon vent debout contre un système complètement déconnecté du terrain. Le média ABC faisait un récapitulatif d’un Paul Okon complètement énervé du VAR. Avait-il raison ? Oui, on peut juger une faute au ralenti et l’arbitre central s’est appuyé sur les vidéos des arbitres VAR pour distribuer deux cartons jaune à Wout Brama et Jake McGing, synonymes d’expulsion. Chacun fera son opinion sur le sujet, Paul Okon a le sien : « Si les deux tacles avaient été violents, je pense que nous aurions vu des protestations de la part des joueurs du Wanderers ou du banc des Wanderers... il n'y a pas eu de réaction. La réaction est venue des messieurs assis à l'étage (arbitres VAR ndlr.) ». Si le corps arbitral se donnait raison sur le second carton jaune de Brama et McGing, Paul Okon justifiait qu’aucune réaction se soit échappée des messieurs assis à l’étage sur un tacle de Raul Llorente contre McGing, beaucoup plus violent. La goutte d’eau a fait déborder un vase trop rempli pour les Mariners accusant la VAR de leur avoir saboté leurs trois derniers matchs. Une vague de contestation ayant fait du bruit jusqu’au bureau de Greg O’Rourke, président de la ligue : « Nous reconnaissons que les questions liées à l'arbitre assistant vidéo sont en train de perdre de vue le football et qu'elles doivent être beaucoup mieux traitées ». Question football, le WS Wanderers a su tirer son épingle du jeu avant les deux expulsions du Central Coast. Brendon Santalab s’est une nouvelle fois montré comme l’homme providentiel du WSW. L’attaquant a séché ses larmes du derby lourdement perdu et a fait profiter ses partenaires de son talent. Un but et une passe décisive, suffisant pour prendre les trois points.
Tous les regards étaient portés sur la rencontre précédente, on en avait oublié qu’à l’autre bout du pays, Perth Glory recevait Wellington Phoenix. De plus, l’Espagnol Diego Castro faisait son grand retour sur la pelouse du NiB Stadium de Perth. On ne l’avait plus vu depuis la 6e journée. Perth Glory fait encore partie des équipes du top 6. Force est de constater le travail de Kenny Lowe. Embêté par les blessures et les départs, c’est dans la réserve du club qu’il puise ses ressources. On a découvert Jamie Maclaren, on a vu éclore Daniel De Silva sur la côte Ouest. Le prochain phénomène a 16 ans et se nomme Jacob Italiano. Du haut de son jeune âge, Italiano gratte des titularisations et profite de la blessure de l’attaquant Adam Taggart pour prendre le côté gauche où Diego Castro résidait mais a laissé vacant pour prendre place sur le front de l’attaque. Perth Glory va bien et ira mieux en enchaînant les matchs alors que Wellington est toujours au fond du trou. Sans réaction, Wellington va déjà batailler pour ne pas finir bon dernier. Au-dessus, dans le choc des géants, Brisbane Roar recevait Melbourne Victory et le match était déjà fait d’entrée. Vingt minutes ont suffi, Melbourne Victory menait déjà 2 à 0. Rhys Williams, n’ayant cessé d’expliquer aux médias que Melbourne n’était pas mort, donnait l’avantage aux siens sur corner avant le break de Kosta Barbarouses. Brisbane a su réagir avec l’Italien Massimo Macarone à l’heure de jeu, sans pour autant arracher le point du match nul. Une bonne victoire de Melbourne, leur permettant de revenir dans le top 6. Rhys Williams reste encore humble dans la victoire et en conférence de presse il indique qu’à partir de maintenant, « il faut confirmer lors du derby la semaine prochaine ». On l’attend avec impatience !
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