Kosta Barbarouses délivre Melbourne Victory, Ivan Franjic et Brett Holman relèvent Brisbane Roar après trois matchs sans victoires et Roy Krishna fait renaître Wellington Phoenix. La A-League a un parfum de déjà vu, les années passent, les saisons changent, les joueurs restent.

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Melbourne est une ville à deux cœurs. L’un a été transplanté, le Heart de Melbourne était le plus beau club du pays, la beauté était au-delà des résultats. Il est devenu porte-drapeau du City Football Group en Juin 2014 dans le quartier du Bundoora. L’autre est un géant répondant au nom de Victory, placé dans le centre-ville historique proche du MCG Stadium. Depuis 2014, Melbourne City et Melbourne Victory offrent chaque année des duels passionnants. Il y a plusieurs années, Le Big V, faisait course seul en tête à cravacher contre le Sydney FC. Aujourd’hui, Melbourne City, bien aidé par la montagne financière du CFG peut se permettre de jouer des épaules avec son éternel rival. Lors de cette 17e journée, les deux clubs phares de Melbourne ont assuré le spectacle. Les Citizens se sont amusés contre un Adelaïde United dépassé et acculé face aux attaquants bleus ciel. Les certitudes ont été scellées, Ross McCormack a fait de l’Australie son jardin et Marcin Budziński a lui aussi prouvé, qu’en faux numéro 9, l’ancien de Cracovie pouvait tirer son épingle du jeu. Tout a souri à City. Daniel Margush a été la feuille face aux rafales de vent adverses. Dario Vidosic est allé jouer façon Marco van Basten en face d’un Margush complètement dépassé. On notera une nouvelle fois, la copie parfaite de Daniel Arzani. Le n°14 attire déjà des clubs Européens selon les dires des couloirs de City. Melbourne City renvoie les Reds avec une valise 5 à 0.

Sur Olympic Boulevard, Melbourne Victory avait à cœur de bien faire en allant affronter le WS Wanderers. En gagnant face aux rouges et noirs de l’Est de la ville célèbre pour son opéra, les joueurs de Kevin Muscat se mettaient dans les meilleures conditions avant le week-end de fête nationale pour le Big Blue Derby contre le Sydney FC. À l’image du club, Besart Berisha a retrouvé le chemin des filets. Comme l’électrocardiogramme d’un cœur en vie, l’Albanais est la personnification parfaite de Melbourne. Si le club va bien, il score, sinon, il est muet. Les statistiques parlent ainsi, Melbourne Victory va mieux, Besart Berisha fait taire les critiques montantes à son sujet tout en restant humble et prônant un groupe plus motivé de retrouver le podium de la ligue. Dans les couloirs du club, la stabilité est elle aussi revenue ; Mark Milligan annoncé partant dans la semaine a été bloqué par le club. Son agent prépare déjà son futur au nez et à la barbe du club. S’appuyant sur des anciennes gloires, la confiture est toujours aussi bonne. Berisha, buteur, a montré l’exemple à Kosta Barbarouses, le Néo-Zélandais s’est amusé à nettoyer la lucarne de Vedran Janjetović. Une victoire 3 à 0 et 13 points d’avance sur le premier non-qualifiés des play-offs, Central Coast.

Dans l’ancienne URSS, Alekseï Stakhanov, était un symbole, le mineur capable d’extraire quatorze fois plus de charbon qu’un simple humain. Graham Arnold n’a pas défriché quatorze fois plus de bush australien dans son Etat mais sait transformer une équipe en machine de guerre. Pourtant, le technicien australien a lâché ce week-end. Laissant le point du match nul après avoir été mené au score, Graham Arnold a félicité ses joueurs et appuyé la qualité à se procurer des occasions. Un discours changeant, tant les paroles d’Arnold sont faites de « travail », de « performance » et de « préparation ». Comme tout grand entraîneur, Graham voit son groupe souffler sur le terrain. Central Coast était la dernière équipe en date à avoir fait chuter les Sky Blues, c’était chez eux mais à domicile, Sydney FC tient encore son record d’invincibilité. À moins d’un mois de la Ligue des Champions, Graham Arnold manage parfaitement son groupe et laisse le droit à ses joueurs de lever le pied. Même en étant moins performant face aux buts, tout en profitant de la défaite de Newcastle Jets, Sydney FC reste le solide leader du championnat. Âgé de 54 ans, Arnold a également prouvé sa loyauté à son club et ses joueurs. Il ne prendra la tête d’aucune sélection nationale avant la fin de la saison que ce soit l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. Pariez sur Sydney avec Neopoker pour les codes promo Winamax.

Derrière, Newcastle a donc manqué l’occasion. Glen Moss retrouvait ses anciens partenaires de Wellington Phoenix et avec un soleil tapant, le portier Néo-Zélandais encaissait le premier but du match signé Matija Ljujić. Avec un trident Nathan Burns – Andrija Kaluderovic - Matija Ljujić, ce Phoenix avait de belles choses à montrer. Les paroles de l’entraîneur Darije Kalezić font échos. La patience a eu raison de lui et le fait d’écarter Dario Vidosic a stabilisé des vestiaires houleux. Wellington Phoenix répond sur le terrain de la plus belle des manières. Menant 2-0 à la mi-temps, les Jets sont revenus tout de suite dans le match. Andrew Nabbout est allé chercher une défense de Wellington pas forcément au niveau de la prestation offensive. Les NedZed n’ont pas failli dans leurs tâches, comme leur icône, Roy Krishna, qui est allé clore le résultat du match d’une superbe frappe. Le Fidjien, en discussion pour une prolongation de contrat est toujours présent. Le club Néo-Zélandais recevra les Reds en face du phare Point Halswell Lighthouse, dans l’idée de chasser une place dans le top 6 final.

La semaine passée, Brisbane Roar annonçait le retour de Brett Holman dans le groupe pour la réception d’un Perth Glory complètement en perdition. Au panneau d’affichage du Suncorp Stadium, les noms d’Ivan Franjic, Brett Holman et Chris Harold prenaient la place. Au classement les deux clubs vont mal. Opposés géographiquement, c’est sur les mêmes bases qu’ils tirent tous deux des conclusions positives. Ivan Franjic et Brett Holman, joueurs glorieux du passé de la ligue, montrent une nouvelle fois leur capacité à faire le nombre et pousser un groupe démoralisé surtout lorsque ce dernier s’appuie sur un banc composé au 4/5 de joueurs inexpérimentés. Ils montrent la marche à suivre, le chemin de la victoire. Même si dans le contenu du jeu, Brisbane n’y est pas, Brisbane retrouve des couleurs à l’inverse d’un Perth Glory toujours au teint violasse. La sagesse de Chris Harold et sa volonté (auteur d’un doublé) n’ont pas permis de récupérer le moindre point. Le bilan est très lourd, Perth Glory est sur une série de cinq défaites à 2 points de la lanterne rouge. La réaction se fait attendre du côté d’Underwood Avenue.

Résultats

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Classement

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Antoine Blanchet-Quérin
Antoine Blanchet-Quérin
Spécialiste du football australien, néozélandais et océanien pour Lucarne Opposée.