L’Australie est un pays de l'hémisphère Sud dont la superficie couvre la plus grande partie de l'Océanie et au point culminant de celui-ci, on y trouve Adrian Mierzejewski. Ce week-end, on fêtait autant le 230ème Australian Day que la chance de pouvoir voir Mierzejewski sur les terrains australiens.
Dans la vie médiatique de la A-League, certains joueurs effacent des prestations collectives tant leurs aura et leur niveau de jeu sont excellents en comparaison du déjà vu en championnat. L’Australie est réputée de par son magnifique Ayers Rock. Si ce lieu est considéré comme le toit du pays-continent, à sa cime, le polonais Adrian Mierzejewski y réside. L’Ayers Rock est un lieu sacré, Adrian Mierzejewski est l’être sacré de la partie Ouest de Sydney. Le joueur arrivé cette année a déjà fait de la A-League un terrain de jeu où, aux côtés de Milos Ninkovic, il en fait oublier son titre de MVP acquit en 2017. Appelé Adrian par toute la presse et les médias, le numéro 11 a mis tout le monde d’accord. Au jour spécial de la fête nationale Australienne, du 26 Janvier, Adrian s’est montré comme le feu d’artifice du Big Blue. Sydney FC se déplaçait à Melbourne, contre le Victory. Même si ce dernier avait pris les rênes du match, le talent (et la réduction à 10 du Big V) de Mierzejewski à fait la différence. Un instinct ou des yeux derrière le dos, le Polonais est un atout comparable à Aaron Mooy lorsque ce dernier distillait des passes décisives à la pelle. Sydney FC est allé prendre les trois points, avec des réalisations de Bobô et David Carney. Si le championnat de A-League était un train, les Sky Blues sont tranquillement assis au wagon-bar et Adrian est le serveur.
D’un wagon à une locomotive, Ross McCormack a joué son dernier match avec le Melbourne City. L’Ecossais, plongé dans un souci contractuel peu évident, est retourné dans son club d’Aston Villa finaliser les derniers détails. Reviendra-t-il à Melbourne, ville qui l’aime tant ? L’avenir nous en dira plus. L’Ecossais reste très courtisé tant son niveau sur les terrains de football Australiens ont éveillé les oreilles des recruteurs. Les Citizens recevaient les Jets de Newcastle pour le match de cette 18ème journée. Les anciens leaders de Melbourne City s’étaient fait surprendre une première fois via Nikolai Topor-Stanley, le défenseur se relève comme une des plus jolies plus-values côté Newcastle aussi performant en défense qu’en plaçant sa tête sur coups de pied arrêtés offensifs. Puis vint le pénalty de Daniel Arzani. Si jeune et déjà si mature. Un pénalty tellement révélateur. Arzani ou le « x-factor » de Warren Joyce, se montre comme une pièce maitresse du jeu de Melbourne. Il en a même fait sortir du club Marcelo Carrusca. Daniel Arzani a encore sorti un très bon match du haut de sa toute jeune carrière. Une pièce précieuse à polir et à conserver même si on connaît déjà les destinations susceptibles d’accueillir Daniel Arzani, comme le Sydney FC, prêt à lui offrir un joli contrat et une équipe plus compétitive. D’un prodige à un autre, Ernie Merrick à lui aussi son diamant, Riley McGree. L’ancien Reds, venu en prêt du Cercle Bruges, a repris ses marques sur les pelouses qui l’ont hissé aux sommets. Quelques passements de jambes, des passes précises, cela lui a suffi d’être presque passeur décisif si Andrew Nabbout n’avait pas butté sur Dean Bouzanis. Heureusement Jason Hoffman avait bien suivi. Se séparant sur un score de 2 buts partout, Melbourne et Newcastle s’approchent de plus en plus de valider leur ticket pour la phase finale des play-offs.
Dans ce train, il y a donc ceux au wagon-bar et les premières classes, assis confortablement à contempler les paysages australiens. De l’autre, les clubs qui essayent tant bien que mal à joindre les deux bouts comme un acteur de film d’action se voulant de sauter d’un wagon à un autre. Brisbane avait fort à faire. Recevant des Mariners tout aussi englués au classement, le duel était un remake d’un vieux western dans lequel deux hommes rivalisaient au pistolet. Brett Holman fut le tout premier à tirer, Brisbane avait compris qu’en mettant une pression constante sur leur adversaire jouant la possession, ils les pousseraient à la faute. En deux erreurs, le Central Coast a laissé son adversaire prendre l’avantage. Lorsque la défense n’était pas défaillante, c’était Ben Kennedy qui faillit. Pourtant un des meilleurs joueurs de cette formation, lui aussi a montré qu’il n’était pas à Central Coast par hasard. Blake Powell a redressé la barre, ce fut trop tard, puis Wout Brama avait commis un vilain attentant sur ce pauvre Corey Gameiro. Central Coast devra penser à ne plus utiliser le Hollandais pendant quelques semaines. Le Roar profite d’un excellent match et d’une victoire 2-1 pour retourner souffler à côté de la Mer de Corail, ce résultat fera le plus grand bien aux oranges avant d’affronter Melbourne City.
Toujours dans ce même wagon, Wellington s’est remis sur de bons rails. Mais contre Adelaïde United, la franchise néo-zélandaise n’a pas éclairé une nouvelle fois le Westpac Stadium d’une victoire. Souffrant d’un manque d’efficacité offensif et de création offensive, l’attente fut très longue de voir les filets des Reds d’Adelaïde vibrer. Ni Nathan Burns ou Matija Ljujic n’étaient capables de secourir de précieux points. Adelaïde United a fait le strict minimum, une petite victoire d’un but et Marco Kurz peut déjà sourire d’une légère avance de six points du haut de leur cinquième place au classement. Toujours proche de victoire à un but d’écart, Adelaïde ne se rate pas lors des matchs à importance face à ses réels concurrents. Contre Wellington, ils ont pris trois points, si les grandes guerres sont faites de petites batailles, alors Adelaïde pourra très bien être l’équipe surprise dans ces futurs play-offs.
À contre-courant, Perth Glory se devait de faire mieux, relever la tête et reprendre le bon bout. Accusant cinq défaites d’affilée et une gueulante de son entraîneur Kenny Lowe, les violets se sont remis au travail et rien de mieux de voir Diego Castro retrouver les chemins des filets. L’Espagnol est le bâtisseur du retour de Perth, buteur sur pénalty et coup-franc, il était aussi à la dernière passe pour le but d’Andy Keogh. Très muet sur ses célébrations, l’Espagnol savait le poids des cinq défaites et cette victoire doit être le point de relance d’une équipe sorti du top 6. Dans ce wagon au ralenti, tout est encore possible. Forcément, il y aura des déçus, Perth Glory devra batailler durement pour ne pas faire partie de ceux-là.
Résultats

Classement



