Les Reds d’Adelaïde United ont perpétué le succès des finales jouées à domicile. En cinq éditions, depuis le lancement de la FFA Cup en 2014, toutes les équipes ayant accueilli l’ultime match de la compétition l’ont remporté. Les joueurs de Marco Kurz n’ont pas échappé à la règle grâce à un Craig Goodwin rayonnant. Et le club du South Australia de soulever un deuxième titre historique en coupe nationale.
Dans une enceinte du Cooper Stadium pleine à craquer, les vingt-deux protagonistes ont offert une finale des plus attrayantes depuis 2014. Une rencontre complètement différente de celle vécue quelques semaines plus tôt en championnat, soldée par un match nul sans réelle émotion. L’effet de la finale, du stade comble, et de l’envie offraient une copie réellement plus intéressante à suivre sur les quatre-vingt-dix minutes de jeu. Comme lors de la finale 2014 jouée dans le même stade, les Reds, aujourd’hui managé par l’allemand Marco Kurz, ouvrait la marque via le phénomène Craig Goodwin. L’ailier australien avait déjà été présent sur des frappes surpuissantes lors du quart de finale contre l’APIA Leichhardt Tigers. Contre ces Sky Blues, Goodwin amorçait un boulet de canon sur coup-franc dans les filets de Andrew Redmayne (1-0, 25e). Sydney FC, favori sur cette rencontre, avait suffisamment d’expérience pour revenir dans le match et ne pas se laisser submerger par la vague rouge poussée par le douzième homme. C’est le capitaine Alex Brosque qui allait provoquer un pénalty en tombant suite à un tacle mal maîtrisé de Paul Izzo dans sa surface. Âgé de 35 ans, l’attaquant du Sydney FC se bonifie de saison en saison. Il en est même devenu à être une pièce maîtresse du jeu des ciels-et-blancs dans ses derniers championnats, malgré son âge, sa vitesse et sa vista répondent toujours. Son compère de l’attaque, Adam Le Fondre n’a eu aucun mal à ajuster Paul Izzo dans le duel à distance au point de pénalty (1-1, 28e). L’ancien joueur de Reading ne remplacera pas facilement Bobô en total de but, mais au vu de son début de saison, la nouvelle recrue du club de l’Est de Sydney pourrait venir challenger les records du Brésilien : sur les cinq premiers matchs avec Sydney, Le Fondre a marqué à cinq reprises.
Suite à l’égalisation, la partie devenait une lutte stratégique. Paul Izzo restait très attentif sur sa ligne, notamment via des frappes croisées de Milos Ninkovic, Mirko Boland essayait de contrôler le milieu-de-terrain et de l’autre côté, Jop van der Linden se présentait comme un pilier dans la défense des Sky Blues. Difficilement capable d’aller provoquer une nouvelle fois Redmayne, Craig Goodwin saisissait sa chance sur une frappe monstrueuse. Ben Halloran avait eu l’instinct de remettre en retrait pour Goodwin, sa frappe à l’entrée de la surface terminait en pleine lucarne (2-1, 74e). Une frappe tel un coup de tonnerre, on entendit les filets claquer au contact du ballon avec les filets. Craig Goodwin, partagé à l’intersaison, avait fait le choix d’Adelaïde United plutôt que d’autres clubs du championnat australien. Son choix lui donne raison et pourrait lui ouvrir les portes d’une sélection nationale. Ce dernier, fragilisé par un virus en début de saison, n’a rien perdu de sa superbe, son passage européen l’aura rendu beaucoup plus fort jusqu’à faire gagner des matchs à lui seul. Sydney FC pouvait arracher la prolongation via une tentative de Brosque, sur la barre, le destin faisait que les vainqueurs du soir allaient d’être à nouveau Adelaïde qui décroche son deuxième titre dans l’épreuve après celui de 2014 et réussit une première historique coupant la possibilité à Sydney de s’adjuger deux titres sur deux saisons consécutives. Une finale à coup « double » pour Goodwin, double buteur et porteur de la « Mark Viduka Medal » récompensant le meilleur joueur de la partie. Un doublé aussi pour Michael Marrone et Isaias, qui étaient aussi présents contre Perth Glory en 2014 pour soulever le premier titre. C’est aussi une réussite pour le nouveau propriétaire du club Piet van der Pol, qui s’adjuge un titre national dès son accession à la tête du club. United, gonflé de cette victoire, valide déjà les attentes fixées en lui en ce début de saison.
