Sydney FC ralentit sur la pelouse du McDonald Jones Stadium contre des Jets à la hauteur. Perth Glory FC s’empare de la tête en dominant Adelaïde United et Melbourne Victory n’aura rien laissé paraître avec un Keisuke Honda étincelant encore une fois. Retour sur la quatrième journée de A-League.
Après un début d’exercice tonitruant en battant d’entrée les finalistes de la finale du Championship 2018, Wellington Phoenix a largement souffert contre Melbourne City FC. Dans un AAMI Park encore très vide et face à une actualité chargée en émotion (Melbourne vivait un acte terroriste peu de temps avant le coup d’envoi de la rencontre), les Citizens ont rapidement donné le ton. Ritchie de Leat faisait claquer les filets d’entrée (1-0, 8e) lorsque, laissé étrangement seul à l’entrée de la surface de réparation, sa frappe à ras-de-terre empêchait Filip Kurto d’un possible arrêt. Melbourne City poursuivait sa domination, les trente minutes affichaient uniquement du bleu sur le terrain face aux blanc et noirs de Wellington. Le français Florin Bérenguer a également joué un rôle important. Placé dans le cœur du jeu, l’ancien joueur de Sochaux monte en puissance dans son rôle derrière Bruno Fornaroli. L’Uruguayen a répondu une nouvelle fois sur le terrain : une frappe enroulée dans la lucarne. Lui aussi laissé libre de tout marquage et face à quatre défenseurs avant d’amorcer son bijou, Fornaroli avait eu tout son temps avant d’ajuster son pied droit. Une action commune tant Fornaroli avait gâté les supporters de tel coup de patte (2-0, 59e). Sans avoir eu le moindre effort défensif à faire, Melbourne City s’empare de trois points logiques tandis qu’en Nouvelle-Zélande on n’accuse plus qu’un point en trois matchs et deux rencontres sans marquer le moindre but.
Il n’y a pas que chez les joueurs des Wellington que les lacunes offensives devant le but se font ressentir. À Newcastle, toujours sous la suspension de Roy O’Donovan, les Bleus jouent sans attaquant de poste. Ernie Merrick proposait plusieurs alternatives et ni Jair, ni Petratos, semblent s'accommoder à ce poste fixe dans la tactique de Merrick. Avec un jeu placé sur les ailes, l’attaquant des Jets doit être finisseur et rester dans la surface adverse afin de bousculer les deux défenseurs centraux. Contre Sydney FC et la meilleure défense du championnat, les Jets ont cruellement peiné. La fougue de Jair, les dribbles de Vargas et les lourdes frappes de Dimitri Petratos heurtaient la défense regroupée de Sydney. Newcastle semblait repartir sur la même tendance face à Melbourne : l’incapacité à être réaliste face au but adverse. Le scénario engendrait le même phénomène que face au Victory, l’adversaire glissait la balle au fond du but grâce à Alex Brosque (0-1, 20e) sur la seule occasion concrète de son équipe. Malgré l’écart au championnat, Newcastle contenait parfaitement son adversaire. Face à l’armada offensive qu’est Adam Le Fondre, Alex Brosque et Milos Ninkovic, seul deux tirs avaient abouti en première mi-temps et cinq dans l’ensemble de la rencontre. Le jeu de Newcastle imposé par Merrick permettait de jouer dans les petits espaces, de jouer les unes-deux et de se retrouver en face du but. Or, le buteur manquait, les centres ne trouvaient personnes et c’est sur un coup-franc que Nick Cowburn plaçait sa tête. Comme Brosque, Cowburn prenait les devants face à son défenseur et réussissait à placer la balle là où il le fallait (1-1, 87e).
Dans l’attente de voir renaître de ses cendres le Parramatta Stadium, le Western Sydney Wanderers a accueilli un Brisbane Roar à la recherche de sa première victoire. En un peu plus d’un quart d’heure, les hommes de Marcus Babbel avait réalisé la passe de deux avec un doublé d’Oriol Riera (1-0, 10e et 2-0, 17e). L’attaquant espagnol a été un poison pour l’arrière-garde de Brisbane Roar. Déjà fautive de le laisser rôder seul dans la surface, elle lui apportait un pénalty (marqué en deux temps). Avec cette avance, Brisbane a accusé une quatrième rencontre sans avoir eu l’opportunité de mener au score. Les joueurs du Queensland auront juste été pris dans leur propres maux : celui de ne pas être rigoureux dans les quinze à vingt premières minutes où ils avaient déjà concédé deux de leurs trois buts depuis la première journée. En mode diesel, les Blancs et Oranges sont montés en puissance jusqu’à revenir à hauteur de leur adversaire. Alex Lopez réduisait le score via une frappe somptueuse (2-1, 37e) et au retour des vestiaires Adam Taggart ne flanchait pas face à Vedran Janjetovic pour envoyer son pénalty au fond du but, devant les supporters du Red and Black Bloc (2-2, 48e). Les vingt-deux acteurs se séparaient sur un match nul, Brisbane devra impérativement se montrer plus féroce dès l’entame des prochaines rencontres afin de ne plus courir derrière leur adversaire, et le score, afin de poursuivre une quête des meilleures places au championnat.
Avec le résultat du match nul entre Sydney FC et Newcastle Jets, Perth Glory pouvait en cas de succès faire un passage de témoin avec les Sky Blues pour prendre place sur la première marche du classement. Contre les Reds d’Adelaïde United, l’attente fut longue. Il ne s’est finalement fallu que d’un ‘cheveu’ pour ne pas avoir un festival de but. Perth et Adelaïde passaient souvent à quelques centimètres de déjouer leurs adverses. Une barre transversale touchée côté Perth, Liam Reddy tout proche de se faire piéger par Ben Halloran et au bout du compte, Adelaïde n’a cadré uniquement un seul de ses tirs. Malgré le récent succès des joueurs de Marco Kurz et de la possible révélation de Apostolos Stamatelopoulos, il manque encore un finisseur dans le groupe de l’écurie rouge afin de concrétiser ces actions. Perth Glory se montre à l’opposé de ces problèmes avec Andy Keogh. L’Irlandais concrétisait après plus de soixante-dix minutes d’attente en jouant les renards de surface (0-1, 73e) et dans une ultime contre-attaque, Ikonomidis scellait la victoire qui envoyait Perth Glory FC en tête du championnat, une marque que les supporters n’avaient plus vécue depuis la saison 2014-15.
En terme de vécu, les Mariners ne retrouveront pas leur superbe avant un long moment, écrasé par un Melbourne Victory toujours sans Ola Toivonen dans le onze de départ, le Suédois est tout de même arrivé dans le groupe et entré dans les vingt dernières minutes au point d’aller assister Josh Hope pour le quatrième but du Big V. Entre temps, Toivonen a pu apprécier l’élégance de Keisuke Honda. Le Japonais est devenu en très peu de temps le maître à jouer de l’équipe : centres, passes décisives, et buteur quand la défense des Mariners se tirait encore une balle dans le pied (1-0, 30e) avant d’assister au break de James Troisi (2-0, 35e), la vague bleue marine maîtrisait parfaitement leur mi-temps infligeait un écart de trois buts aux retours des vestiaires. Les Mariners étaient dépassés face à son adversaire beaucoup plus précis face à leur but. Mike Mulvey pourra cependant apprécier que ces joueurs puissent tenir tête et qu’ils bénéficient néanmoins de certaines possibilités face à Lawrence Thomas. Le doute dans les têtes fera qu’au Central Coast, on ne marquera qu’à une seule reprise (3-1, 62e) par Mario Shabow. Les pensionnaires de la ville de Gosford vont réellement devoir renforcer leur secteur défensif pour ne pas prendre davantage de retard sur le top six qui commence à se former.
Les buts
Résultats

Classement



