Pendant que Brisbane Roar et Central Coast Mariners s’affrontaient pour éviter la dernière place, l’occasion était donnée aux exclus du top 6 de se rapprocher au classement.
L’équation était simple pour le Western Sydney Wanderers et les Newcastle Jets : ne pas perdre respectivement face à Adelaïde et Sydney pour se donner une éventuelle chance de s’insérer, plus tard dans la saison, dans une zone qualificative à la phase finale du championnat. Avant de parier sur l’avenir, les vingt-deux acteurs se devaient de gagner. Mais la hiérarchie a été respectée. Sans la moindre victoire depuis le début de l’année, Mark Babbel a eu un mot pour ses joueurs, celui d’arrêter d’être de « bons garçons ». Si le charismatique coach allemand disait dans cette conférence de presse qu’il acceptait tous ses joueurs comme gendres, sur un terrain de football, il lui fallait un peu plus de mauvais garçons. Ces garçons tant recherchés, Babbel tentait le pari d’aller les trouver au sein de l’académie. Tate Russel, Tass Mourdourkoutis et Mathieu Cordier ont été placés titulaires quand Oriol Riera et Alexander Baumjohann manquaient à l’appel pour blessure. La jeune garde avait de l’énergie à revendre. La rencontre fut équilibrée, Vince Lia ouvrait le score avant l’égalisation de Roly Bonevacia sur coup-franc. Puis Adelaïde a laissé les manettes à Goodwin qui débloquait la situation en faveur des siens. Passeur décisif puis buteur, l’international australien permet à Adelaïde de mettre son adversaire de la journée à treize points et les Jets, septièmes, à dix. Des Jets, dont le principal ennemi est leur propre efficacité. Ernie Merrick le dit et le répète, les journalistes australiens le disent également : Newcastle doit être plus tueur en face du but adverse, et espérer se relever d’un début de saison raté pour un finaliste sortant du Championship 2018. Comme à leur habitude, les Jets ont croqué, et ont été punis quand Nigel Boogaard trompait son propre gardien et offrait la victoire au Sydney FC. Newcastle terminait également la partie à dix contre onze avec l’expulsion de Jason Hoffman via un acte d’antijeu sur Brandon O’Neill. Les Sky Blues, peu animés offensivement, ressortent avec les trois points.
S’ensuivaient deux rencontres du top six. Melbourne City, la meilleure défense du championnat, ouvrait l’AAMI Park avec la réception de Perth Glory, la meilleure attaque. Une rencontre test pour ces Citizens tombés plus tôt face à Central Coast. Plus que de se rattraper, City devait profiter de cette rencontre afin de se montrer comme un réel potentiel champion de fin de saison. Sans Chris Ikonomidis, Perth Glory n’a pas été une nouvelle fois malmené au score et fait preuve une nouvelle fois de sa mentalité hors du commun. L’AAMI Park n’explosait pas, les deux clubs se neutralisaient et ont offert seulement deux tirs cadrés aux spectateurs. Le supporter du Victory a quant à lui apprécié son déplacement au stade. Toujours sur la pelouse de l’AAMI Park, stade candidat au meilleur stade de football 2019, l’affiche était tout aussi alléchante sur le papier. Le Wellington Phoenix, nouveau outsider confirmé face au Big V de retour d’une superbe victoire par cinq à zéro face à Brisbane Roar. Mark Rudan, qui a réussi à faire devenir Wellington de nouveau attrayant, était proche d’exulter quant au bout de trente minutes ses joueurs menaient trois buts à un. Une mi-temps complètement à l’avantage des Néo-zélandais malgré Ola Toivonen, premier buteur de la partie. Roy Krishna passait co-meilleur buteur de A-League sur pénalty, avant la mi-temps. Aux retours des vestiaires, Melbourne faisait preuve de détermination. Kevin Muscat applaudissait à l’heure de jeu la réduction au score et en fin de partie l’égalisation par Kosta Barbarouses à la quatre-vingt-huitième minute. Score logique. Ce point ne blâme et n’arrange personne même si Wellington saura plus savourer ce point que son adversaire à la poursuite de la première place. Il souligne néanmoins une chose : la hiérarchie en place qui ne sera pas démobilisée de sitôt.
Très loin de ces affiches et du haut de tableau, la rencontre entre Brisbane et Central Coast donnait l’opportunité à ces deux clubs en perdition de s’éloigner de la dixième et dernière place ou de ne plus en faire une place définitive, après que les Mariners, vainqueur surprise face à Melbourne City, se sont (re)lancés, les pensionnaires du Central Coast Stadium revenant à hauteur des sept, huit et neuvième places avec une seule victoire au compteur. L’occasion était là avec l’espoir d’une deuxième victoire de rang contre le Brisbane Roar en dérive complète. Le club, un des plus prestigieux au pays, s’était séparé de Ross Aloisi, assistant de John Aloisi, laissant Darren Davies aux commandes. Davies et toute sa volonté de mieux faire que son prédécesseur n’a pas été capable de retenir Matt Millar après deux minutes de jeu, donnant l’avantage à Central Coast. Luke DeVere égalisait néanmoins de la tête avant le retour des vestiaires. Mariners et Queenslanders se quittaient sur un point du match nul, Central Coast ayant dominé la rencontre méritant sans doute mieux.
Résultats
Classement
