LO a beau faire une pause Copa América, la CSL n’attend pas. Avec 5 journées disputées pendant cet intervalle, on aurait pu s’attendre à de grands bouleversements. Il n’en est finalement rien.
Cinq journées ont eu beau s’écouler depuis notre dernier point CSL, la coupure Copa América n’a rien changé en Chine, le leader Guangzhou Evergrande reste définitivement seul au monde. Non pas qu’il a survolé le mois de juin, mais en restant invaincu et en gérant de la meilleure des manières les rendez-vous clés, tout en profitant de l’incapacité de ses concurrents à se montrer réguliers, le champion sortant a conservé son avance. Cette gestion des grands moments a été démontrée par le choc de la 14e journée l’opposant à celui qui fut longtemps son dauphin avant de se faire doublier par Hebei début juin, Jiangsu Suning.
Après avoir viré Petrescu et laissé les clés du camion à l’un de ses adjoints Tang Jing, le Suning, qui a depuis nommé Choi Yong-soo, ne devait pas se manquer pour rester au contact. Seul souci pour Jiangsu, chez lui, le leader est imprenable. D’entrée de match, Gao Lin faisait passer les premiers frissons dans l’arrière garde bleue avant que le duo brésilien Alan – Goulart entre en scène. Après une première occasion menée à deux, les deux attaquants cariocas des Evergrande allaient tuer le match en cinq minutes. Le temps pour Alan de servir Ricardo Goulart qui plaçait alors sa tête et signait son neuvième but en championnat, le temps pour Alan, servi par Huang Bowen, d’aller conclure un contre de 70 mètres plein axe. L’affaire était donc emballée en moins d’une demi-heure, Guangzhou pouvait alors gérer, Zhang Linpeng manquant d’un poteau un contre emmené quelques instants plus tard face à une défense du Suning aux abonnés absents. Le temps d’un intermède en faveur du Suning en début de seconde période, avec notamment un poteau trouvé sur un malentendu, les Evergrande reprenaient ensuite leur marche en avant et il s’en fallait d’une part de chance et d’une part du talent de Gu Chao pour éviter au Suning une défaite plus lourde que le score final qui le place désormais à sept points de Guangzhou à mi saison.
Pourtant derrière, Hebei semble décidé à s’accrocher. Le club de Lavezzi ne pâtit pas véritablement de l’absence de sa vedette argentine et reste l’une des rares équipes du championnat à réussir à sortir du mois de juin avec un bilan comptable supérieur au leader. Malheureusement ce bilan en apparence positif a été gâché par une prestation ratée sur le terrain d’Hangzhou lors de la 14e journée, prestation soldée par une défaite concédée en première période mais qui aurait pu être bien plus sévère sur les coéquipiers de Tim Cahill avait su se montrer plus efficaces dans les derniers gestes. Conséquence, Hebei se retrouve désormais à six points et va devoir continuer de s’accrocher pour conserver sa place sur le podium.
Derrière, les deux Shanghai n’avancent pas. Le SIPG attend Hulk en enchaînant les résultats nuls qui le relègue désormais à cinq points de la troisième place alors que le Shenhua, porté à bouts de bras par un Demba Ba meilleur buteur du championnat (sept buts lors des cinq derniers matchs dont un triplé face à Hangzhou), rate l’occasion de doubler son voisin en chutant chez l’équipe en forme du moment Beijing. Pourtant Shanghai a eu les opportunités d’aller chercher un résultat mais a cédé en trois minutes sur deux coups parfaitement joués par l’excellent Zhang Xizhe, intenable sur le match en milieu de seconde période. Le Shenhua reste ainsi à sept points du podium et se retrouve désormais sous la menace directe du Guoan, revenu à deux longueurs. Pendant ce temps, loin derrière, la palme de la catastrophe est décernée à Shandong. Lanterne rouge, l’un des deux représentants chinois et quarts de finale de l’AFC Champions League a beau avoir viré Mano Menezes pour placer Felix Magath sur son banc rien ne change : le Luneng reste bon dernier et n’a pas gagné le moindre match de championnat depuis près de trois mois.
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