Le SanFre conserve son titre !

On le sentait venir. Signe des dynamiques du moment, il apparaissait évident à de nombreux suiveurs que la dernière journée de J-league serait celle de l’ultime bouleversement. Elle l’a été.

Kawasaki – Yokohama, Kashima – Sanfrecce et Urawa - Cerezo, duel à distance entre six équipes, trois luttant pour une place en Ligue des Champions, trois pour le titre. Six équipes aux dynamiques bien différentes. Leader avant cette 34e journée, les Marinos n’avaient pris que trois points sur neuf, Urawa un seul et Kashima alternait avec régularité les victoires et les défaites. Derrière, le SanFre avait profité du petit rythme des trois leaders pour s’intercaler alors que Kawasaki restait sur 21 points pris sur 27 possibles, le Cerezo 15 sur 21. Autant dire que le week-end des leaders s’annonçait compliqué. Il le fut.

Hajime Moriyasu, coach du SanFre titré pour sa première saison sur un banc de touche, avait prévenu : il fallait gagner pour être champion et ses joueurs y étaient préparés. Réponse sans fioritures. Alors que Kashima pouvait encore espérer décrocher le titre en cas de victoire énorme (9 buts à remonter sur les Marinos), un double coup dur allait tuer le match. Il y aura d’abord le but d’Ishihara peu après la demi-heure de jeu pour le SanFre, puis l’exclusion stupide d’Osako peu avant la pause. Mené au score, en infériorité et opposé à la meilleure défense du championnat, la mission des Antlers était insurmontable. Pendant ce temps, Kawasaki et Yokohama se neutralisaient (donnant le titre à Hiroshima) et le Cerezo basculait en tête à Urawa, prenant ainsi place sur le podium. Au retour des vestiaires, le duo Okubo (meilleur buteur du championnat) – Renato faisait tomber le leader, le second reprenant une frappe repoussée du premier. Menés au score, dépossédés de leur titre, les Marinos n’allaient rien pouvoir faire. Pendant ce temps, Sanfrecce déroulait et tuait le match à l’entrée des dix dernières minutes. Pour la quatrième fois de l’histoire, le champion conserve son titre. Moriyasu s’offre un deuxième titre de champion  en deux saisons d’entraîneur !

La victoire des Frontale leur offre la dernière place en Ligue des Champions. Car pendant ce temps, Urawa, qui aurait pu en profiter, a littéralement explosé devant les pépites du Cerezo Minamino, Kakitani (tous deux auteurs d’un doublé). Les gamins du Cerezo (auxquels on peut ajouter des Yamaguchi et autres Sugimoto) échouent au pied du podium. Espérons les revoir en J-league l’an prochain (l’Europe leur fait les yeux doux), ce qui ferait du club d’Osaka l’un des grands prétendants au titre.

C’est ainsi que la J-league 2013 ferme ses portes sur une saison où la plupart des outsiders aura répondu présent (à l’exception des Reysol) et où la grande désillusion restera le Jubilo. Impossible également de ne pas s’attarder sur le cas Omiya. Intenables pendant 11 journées, les Ecureuils vont faire tout ce qu’il ne faut pas faire après une mauvaise passe. Après 5 défaites consécutives, Verdenik passait du rang de magicien au rang d’inutile, viré par la direction. Les conséquences ? Trois victoires en 14 matchs (11 défaites) dont deux lors des deux dernières journées face à des équipes reléguées. Après avoir été la sensation de la première partie de saison, Omiya entre dans l’histoire de la J-league comme l’une des plus belles gamelles de tous les temps. Preuve aussi qu’en cas de secousse, la précipitation n’est jamais une bonne solution.

Résultats :

Kashima Antlers 0 – 2 Sanfrecce Hiroshima

Urawa Reds 2 – 5 Cerezo Osaka

Tokyo 2 – 0 Vegalta Sendai

Kawasaki Frontale 1 – 0 Yokohama F. Marinos

Shonan Bellmare 0 – 1 Omiya Ardija

Ventforet Kofu 0 – 0 Sagan Tosu

Albirex Niigata 2 – 0 Nagoya Grampus

Shimizu S-Pulse 1 – 2 Kashiwa Reysol

Júbilo Iwata 3 – 1 Oita Trinita

Classement final :

L'ensemble des buts :

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.