Un final mexicain est toujours synonyme de suspense, de tension et de passion démesurée. La finale de la Liguilla 2014 n’aura pas dérogé à la règle, offrant un nouveau retournement comme seul le Mexique sait offrir.
Pachuca – León, le duel entre deux équipes appartenant au même propriétaire (les groupes Pachuca et Carso) faisant planer l’ombre de l’inévitable Carlos Slim, telle était l’affiche de la grande finale entre deux équipes que l’on peut être pas.
Mais entre une Fiera toujours aussi mordante qui aura scalpée les deux meilleures équipes du tournoi et des Tuzos et leur attaque de feu symbolisée par la révélation équatorienne 2014 Enner Valencia, le duel s’annonçait passionnant.
Premier round, Valencia entre en action
La première manche se déroule chez le champion et va être un festival offensif, les deux équipes semblant oublier de défendre. Sous pression pendant le premier acte, subissant des vagues vertes et blanches d’un champion sortant toujours aussi beau à voir jouer (la palme au duo Montes – Peña). Mais si Peña avait logiquement ouvert le score pour León, la machine à but Enner Valencia allait frapper juste avant la pause. Pire, la nouvelle sensation venue d’Equateur récidivait à l’heure de jeu avant que le gamin Hirving Lozano fasse le break. Mené 3-1, la Fiera allait revenir, profitant d’une erreur défensive à l’entrée du dernier quart d’heure. Défait chez lui, le champion en titre devait alors aller chercher une victoire par deux buts à l’extérieur (la règle du but à l’extérieur ne comptant pas au Mexique).
Deuxième round, l’expérience parle
Face à la jeunesse des Tuzos (23 ans de moyenne d’âge à l’aller, 22 en fin de rencontre), l’expérience du León allait parler au retour. Loin du festival offensif de l’aller, la finale retour tournait à la partie d’échec. Perturbé par les changements contraints après les blessures de Magallón et Arizala, la Fiera laissait le contrôle de la partie aux Tuzos, faisant briller son gardien lorsque l’occasion se présentait avant de frapper. L’heure de jeu, l’heure de Boselli qui ramenait les deux équipes à égalité. Dans la foulée, la Fiera allait tenter de plier l’affaire mais le score n’évoluait plus. Enner Valencia manquait de donner le titre aux Tuzos et alors que la fatigue tombait, laissant penser que la décision se ferait aux tirs au but, Nacho González surgissait et offrait le titre aux hommes de Matosas. León conserve son titre, une première depuis les Pumas en 2004.
