
A l’image de la sélection nationale étincelante au Brésil, la Liga MX 2014 a offert à ses suiveurs deux tournois de très haut niveau où les nouveaux géants ont croisé les promesses de demain. Bilan de l’année.
Huitième de finaliste mondial (merci Robben), le Mexique d’Herrera a conquis de nombreux amateurs de football durant son séjour brésilien. A l’image du formidable parcours de la sélection nationale, le championnat local a tenu ses afficionados en haleine pendant que ses représentants continentaux continuent de briller. La Liga MX est finalement restée l’une des grandes ligues du continent américain, nord et sud compris.
América et León au sommet
Du sacre du León de Matosas à celui de l’América de Mohammed, résumé d’une année de championnat mexicain. En parvenant à concilier échéances continentale (huitième de finale de Libertadores) avec un tournoi local (place en Liguilla arrachée au dernier moment puis victoire finale), la Fiera a confirmé que le jeu et sa garra permettaient de franchir tous les obstacles en championnat. Cruz Azul, superlider et champion continental, Toluca en demie puis la sensation Pachuca en finale, León réussissait alors à devenir le deuxième bicampeón de l’histoire des tournois courts sans laisser la moindre place à la discussion. Et finalement, seul América pouvait parvenir à mettre fin à cette suprématie. L’une des équipes les plus régulières de ces dernières années, a connu une année particulière avant de remporter le dernier tournoi. Avec El Turco Mohammed aux commandes et malgré les tensions en coulisses, les Águilas ont survolé le dernier tournoi comme ils ont survolé la phase de poule de la Ligue des Champions de la CONCACAF (América, meilleure attaque de la compétition, jouera le Deportivo Saprissa en février prochain). Comme un symbole, les deux derniers champions vont rentrer dans un nouveau cycle en 2015 mais ont eu l’intelligence de se payer un technicien hors-pair sur leurs bancs : Matosas arrive à América quand Pizzi, l’homme qui avait relancé San Lorenzo, arrive à León.
Reste que la Liga MX 2014 ne s’est pas résumée à ces deux formations. Meilleure équipe sur les six premiers mois, Cruz Azul en a profité pour décrocher une Ligue des Champions et s’offrir une exposition mondiale mi-figue, mi-raisin au Maroc, a manqué son dernier tournoi. Derrière La Máquina, le régulier Toluca, le duo Monterrey – Tigres, les promesses d’Atlas lors de l’Apertura ou encore la révélation Pachuca et ses pépites ont été de redoutables concurrents offrant à la Ligue Mexicaine un suspense d’une rare intensité.

Nouvelles étoiles, futures stars
Pachuca symbolise parfaitement le vivier sur lequel le Mexique peut s’appuyer pour poursuivre sa domination sur l’Amérique du Nord et continuer à inquiéter le Sud. Formidable école de foot, Pachuca s’est offert un final de Clausura en boulet de canon, offrant à la Liga MX de nouvelles stars dont Enner Valencia, révélation de la Coupe du Monde, aujourd’hui en Europe. Derrière lui, les Rodolfo Pizarro, Hirving Lozano (éblouissant lors du Clausura) et autres Erick Gutiérrez, 19 ans chacun, sont autant de promesses d’avenir pour les Tuzos mais aussi la sélection.
L’une des forces de la Liga MX ne réside pas uniquement dans son vivier. Grâce à la puissance financière de la plupart de ses clubs, la ligue mexicaine peut non seulement s’offrir le luxe de conserver ses meilleurs joueurs (15 des 23 mexicains présents au Brésil évoluaient alors au pays) mais aussi s’attirer des stars. A l’image du coup de l’année réalisé par Querétaro, modeste équipe du milieu de tableau, qui a fait se braquer les projecteurs du monde entier sur le championnat en signant Ronaldinho. Si cette signature n’a pas changé le destin des Gallos Blancos, elle a permis suscité l’intérêt du monde pour se championnat et pourrait bien servir de source d’inspiration pour les autres clubs lors de la saison prochaine.

2015 l’année de toutes les folies ?
Kannemann à Atlas, le trio colombien Cardona – Mejia – Chará à Monterrey, Mena – Cuero à Morelia, Marchesín à Santos Laguna, Hauche à Tijuana, Torales aux Pumas, en attendant les prochaines arrivées (les rumeurs de plus en plus folles ne cessent pas), la tendance des premières semaines de transferts mexicains montre l’appétit grandissant des clubs mexicains. De plus en plus puissants financièrement, ils se placent désormais en concurrents directs des clubs européens sur le marché des pépites sud-américaines. Les prochaines semaines devraient confirmer cette tendance et nous faire attendre le Clausura 2015 avec une impatience grandissante.


