
Première journée du Clausura et d’entrée de tournoi, Chivas s’effondre. Pendant ce temps, si América sort du piège León, d’autres prétendants se font surprendre.
Chivas dernier
Un tournoi de clôture reste l’un des rares moments où la tension est palpable à tous les niveaux. Car outre une lutte habituelle pour le titre, le Clausura est aussi le tournoi qui décidera de la relégation. A l’heure du Clausura 2015 mexicain, la pression était donc sur les épaules d’un de ses géants : Chivas joue sa survie (voir Mexique : la Liga des étoiles). La première journée lançait donc le duel à quatre entre Chivas, Puebla, Veracruz et Leones Negros. Le premier match de l’année 2015 allait donner le ton. A l’Estadio Corona, les Tiburones, que beaucoup ont pensés coulés par l’ouverture du score de González dès la 3e minute pour Santos Laguna, ont fait preuve de caractère pour tranquillement inverser la tendance et s’imposer (un peu à la surprise générale). Le ton était donné. Car quelques heures plus tard, Puebla imitait Veracruz notamment sur une merveille de Matias Alustiza. Repris par les Camoteros, doublé par les Tiburones, Chivas allait alors entrer en piste avec l’obligation du résultat à Chiapas.
D’abord bousculés, les coéquipiers de Marco Fabián allaient petit à petit installer leur jeu pour rééquilibrer les débats et se procurer les meilleures situations du premier acte. Mais au retour des vestiaires, la rencontre passait sous contrôle de Chiapas qui allait logiquement ouvrir le score à l’heure de jeu après un débordement de Diego de la Torre et un centre poussé dans ses buts par Carlos Salcido. Chivas ne perdait pourtant pas son calme et allait revenir grâce à Omar Bravo avant finalement de céder en toute fin de rencontre sur un but d’Avilès Hurtado. Chivas se retrouvait ainsi avant-dernier, alors que les Leones Negros allaient accueillir Monterrey.

Malgré la lourde défaite en amical face à América, on attendait énormément des Rayados nouvelle version. A l’issu des quatre-vingt-dix minutes disputées au Jalisco (l’enceinte qui accueillît le fameux France – Brésil de 1986 – voir Une histoire mondiale : le parcours des bleus en 1986), le principal enseignement est qu’il va falloir du temps pour que le nouveau Monterrey trouve son équilibre. Bousculés par les Leones Negros, incapable de véritablement accélérer, les Rayados sont finalement logiquement tombés sur une belle tête de l’ancien Xolo Francisco Martinez à vingt minutes de la fin. Cette victoire permettait ainsi aux hommes de Luis Sosa de laisser le fauteuil de lanterne rouge à Chivas dès la première journée. Autant dire qu’outre la pression du couperet, les Rojiblancos de José Manuel de la Torre se retrouvent désormais à devoir courir après les autres.
América sauve l’essentiel, Cruz Azul et Atlas victorieux

Pour ses débuts sur le banc d’América, le destin avait décidé d’offrir à Gustavo Matosas un clin d’œil en lui proposant son ancien club, León, à l’Azteca. D’entrée de match, Las Águilas et leur horrible maillot vert allaient assommer leur prédécesseur au palmarès. Deux erreurs défensives permettaient à l’inévitable Oribe Peralta de s’offrir un doublé en huit minutes semblant tuer le match. Mais les hommes de Pizzi ont des ressources et allaient revenir dans le match bien aidés par un magnifique contre son camp signée Velasco avant l’égalisation de Mauro Boselli qui profitait d’une Vercoutre de Muñóz peu avant la pause. Ce résultat nul à mi-course allait changer la donne. Car si América n’avait pas non plus écrasé le premier acte (bien au contraire), le match tournait ensuite à la bataille tactique au milieu de terrain. Elle allait définitivement basculer sur une nouvelle erreur de défense. Totalement oublié au second poteau, Carlos Quintero, dernier arrivé par l’axe Santos – América, reprenait un amour de passe d’Osvaldo Martínez pour offrir la victoire à ses Águilas.
Derrière, les autres prétendants ont presque tous chuté en ouverture. Monterrey tombé face aux Leones Negros, Toluca accroché par les Monarcas, restait à voir comment Cruz Azul, Tigres et Atlas allait lancer leur Clausura. Opposés Felinos et Zorros ont offert le hold-up de la journée. Outrageusement dominés par Tigres (63% de possession, 12 tirs à 2 en faveur des Felinos), Atlas s’est en effet imposé. Joffre Guerrón aura fait vivre bien des misères au côté gauche de la défense d’Atlas, trouvant même la barre ou voyant Luis Castillo offrir un raté tout aussi improbable que son numéro 243, Vilar multiplié les miracles dans les buts d’Atlas avant que sur l’un des rares contres des Zorros, Brambila ne vienne inscrire le seul but de la rencontre. Enfin, en déplacement à Pachuca, Cruz Azul a bénéficié de l’effet Roque Santa Cruz. La star paraguayenne signe sa première passe décisive sur un centre en retrait coupé par Joao Rojas dès la neuvième minute, seul but du match.
L'ensemble des buts
Résultats
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